Cible d’une large contestation politique, lesté d’un désastreux bilan social, le président Abdoulaye Wade est candidat à sa propre succession en février prochain. Une candidature dont la légitimité constitutionnelle est contestée.
Àun pays déjà fatigué de ses incartades, de ses errements et de ses provocations, Abdoulaye Wade a infligé, au soir du 31?décembre, un discours aussi long que décousu. Une heure et vingt minutes de bilan, d’autosatisfecit et autres promesses. Le président sénégalais s’en est naturellement pris, dans le langage fleuri qu’il affectionne, à ses opposants, «?des grands naïfs qui auront confondu leurs désirs et les réalités, en rêvant de catastrophes et de chaos, de révolutions violentes?». Ceux-là contestent la légitimité de sa candidature à un troisième mandat présidentiel, en février prochain?? Abdoulaye Wade n’en a cure, qui prédit «?un scrutin sans entraves ni contestation?».
Wade se voit déjà réélu en février
À bientôt quatre-vingt-six ans, ce libéral convaincu ne doute pas de sa réélection et se voit déjà surplombant un «?gouvernement de large union nationale?». Ce discours fleuve a suscité de sévères réactions dans la presse. «?Pas un mot sur la question pourtant centrale de la validité de sa candidature qu’une bonne frange de l’opinion juge anticonstitutionnelle. Une candidature qui est source de tensions vives depuis qu’il l’a annoncée?», commente Madior Fall dans Sud Quotidien.
Cible depuis bientôt un an d’une large contestation politique, lesté d’un désastreux bilan social, le président sénégalais est apparu affaibli, mal à l’aise et surtout bien en peine d’offrir la moindre perspective à un pays qui a soif de changement. Les mobilisations portées cette année par la société civile, les partis politiques, les mouvements de jeunesse comme Y’en a marre pèseront incontestablement dans les urnes. Du côté de l’opposition, à moins de deux mois du scrutin, la campagne présidentielle est bien lancée. Mais l’unité qui avait prévalu lors des grandes manifestations de 2011 contre les dérives antidémocratiques du régime a laissé place à la concurrence, voire à la division. Ancien premier ministre d’Abdoulaye Wade, issu des rangs du parti présidentiel, le PDS, Macky Sall n’a jamais dissimulé son hostilité à la formule du candidat unique de l’opposition. Garant d’une certaine continuité libérale sur le plan économique, il espère toutefois rassembler, s’il parvient au second tour, les voix du centre et de la gauche.
Une vingtaine de candidats en lice
Du côté de la principale coalition d’opposition, marquée à gauche, Benno Siggil Sénégal, les divergences ont fait voler en éclats la perspective d’une candidature unique. Après que 19 partis de cette coalition ont désigné, le 1er?décembre, le leader de l’Alliance des forces de progrès (AFP), Moustapha Niasse, le Parti socialiste a tout de même décidé de pousser la candidature de son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng. Outre ceux-là, une vingtaine d’autres personnalités ont annoncé leur intention de briguer les suffrages des électeurs sénégalais. Lundi soir, c’est le chanteur et homme d’affaires Youssou N’Dour qui s’est à son tour lancé dans la course à la présidentielle, en se posant comme «?l’alternative à l’alternance?». Observateur averti de la vie politique sénégalaise, l’économiste Demba Moussa Dembele ne voit pourtant pas dans cette pluralité de candidatures d’opposition un insurmontable obstacle. «?Une candidature unique était utopique. Malgré l’éclatement apparent, l’opposition conserve une certaine unité d’action, assure-t-il. Dans cette configuration, chaque camp pourra mobiliser ses troupes, et tous se retrouveront au second tour. De toute façon, le régime est fini. Abdoulaye Wade sera battu.?»
« La France n’a pas de candidat », répète Juppé
Nul ne pourrait en douter, tant la France brille par sa neutralité lorsque se tiennent des élections dans l’une de ses ex-colonies d’Afrique?: «?La France n’a pas de candidat?», et «?c’est aux Sénégalais de décider eux-mêmes dans le cadre d’élections que nous souhaitons les plus transparentes possible?», répète le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, à l’attention des suspicieux. Alors que le Conseil constitutionnel du Sénégal doit décider fin janvier de la validité des candidatures qu’il aura reçues, Paris semble prendre au sérieux ?la contestation que suscite celle d’Abdoulaye Wade, jugée illégitime par de nombreux Sénégalais. Sans toutefois se prononcer ouvertement. «?Nous n’avons pas de spéculations à faire sur qui sera ou ne sera pas candidat. ?Nous nous en remettons à la sagesse des Sénégalais et nous faisons confiance à ?la tradition démocratique de ce grand pays?», expliquait récemment le porte-parole ?du Quai d’Orsay, Bernard Valero.
Rosa Moussaoui
23 Commentaires
S
En Janvier, 2012 (21:10 PM)Karim$
En Janvier, 2023 (16:28 PM)Reply_author
En Janvier, 2023 (16:29 PM)faut mettre des ceintures de sécurité dans les bus
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Thiernoyel
En Janvier, 2012 (21:23 PM)Lyns
En Janvier, 2012 (21:23 PM)Rêvez
En Janvier, 2012 (21:26 PM)D
En Janvier, 2012 (21:33 PM)Le Citadin
En Janvier, 2012 (21:33 PM)Wade doit partir.
Le problème, c'est que le champs de l'opposition est balkanisé en une pléthore de candidats plus égocentriques les uns que les autres.
Tout ceci est à l'image du Sénégal: Nous sommes tous trop prétentieux et indisciplinés. Wade comme les autres.
Quand nous serons une nation plus mûre, il y aura moins de candidats, parce que les intéressés se coaliseront sur des lignes idéologiques mieux définies. On a tenté ça avec Bennoo, avec le résultat que l'on sait. J'en juge que le Sénégalais n'est pas encore mûr et qu'il a encore du chemin à parcourir.
La politique n'est pas un métier. Du moins elle ne devrait pas attiser la convoitise de ceux qui se rêvent en chef, ou simplement qui veulent s'enrichir.
Parmi les candidats en lice pour la fonction présidentielle, j'en voit deux ou trois, pas plus, chez qui semble primer avant tout l'intérêt de la nation. Tous les autres sont des mégalomanes avérés.
Est
En Janvier, 2012 (22:01 PM)Un Passant
En Janvier, 2012 (22:07 PM)reponder stp
Noel
En Janvier, 2012 (22:13 PM)Beugue Sa Rew
En Janvier, 2012 (22:14 PM)Meuz
En Janvier, 2012 (22:16 PM)Sénégalais
En Janvier, 2012 (22:16 PM)Le Baol
En Janvier, 2012 (22:24 PM)Midi
En Janvier, 2012 (22:33 PM)Brrr
En Janvier, 2012 (22:33 PM)Nar
En Janvier, 2012 (22:38 PM)Bramo
En Janvier, 2012 (00:37 AM)Hjuop
En Janvier, 2012 (02:13 AM)Demi Dieu
En Janvier, 2012 (07:43 AM)vive Wade
Wadeidy
En Janvier, 2012 (08:58 AM)Baax
En Janvier, 2012 (10:52 AM)Maintenant à qui avoir confiance ? Et pourquoi on evalue pas les biens des candidats avant de les elire pour pouvoir les suivre de près ? Je ne sais pas moi. Je ne comprends pas pourquoi les senegalais une fois au pouvoir ou cotoie le president deviennent riches d'un seul coup. POURQUOI? Et nous qui payons les impots et autres taxes sont toujours fauchés. Je ne comprends rien du tout.
J'aimerai bien vivre au temps de la colonisation et au temps de Senghor. D'après ma mère les gens vivaient très et manger bien.
Les anciens ont raison sur nous les jeunes qui ont élu (Pas moi je n'ai jamais voté pour Wade) Wade. Ils n'ont jamais eu confiance en lui et le temps leurs a donné raison.
Dommage.
Dial Le Rebelle De La Réalité
En Janvier, 2012 (13:02 PM)Faydatou
En Janvier, 2012 (13:46 PM)Participer à la Discussion