Les cartes d’identité numériques introuvables : des quotas remis à des étrangers établis au Sénégal

XIBAR.NET (Dakar, 02 Avril 2010) - Ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, après le président Wade, ne ratait aucune occasion pour vanter la « révolution » réalisée avec le lancement des cartes numérisées. Comme Wade il s’appesantissait sur leur coût moindre pour le Sénégal. Mais, depuis la réélection de Me Wade, pour laquelle elles ont servi, les cartes d’identité ne sont plus fabriquées pour les Sénégalais. Pourtant elles sont détenues par des étrangers venant de la sous-région.

La Direction de l’automatisation du fichier est devenu morne, après un tapage médiatique sur les cartes d’identité numérisées, à la veille de la dernière élection présidentielle. Pour leur confection, l’entreprise sénégalais Ati a été écartée, au profit d’une société établie à Londres. En effet, le fils du président s’était adressé à l’entreprise De la Rue. Karim Wade, Pape Ousmane Sy, le Conseiller en Ntic du président Wade et le ministre de l’Intérieur de l’époque seront les principaux interlocuteurs de l’entreprise. Le dernier va vanter les mérites des cartes numérisées, le premier traiter le marché, qui porte sur des milliards, et le second va travailler sur les solutions informatiques pour les utiliser à faire réélire le président Wade.

Ainsi, en dehors des Sénégalais qui en disposeront pour se faire inscrire sur les listes électorales, le président Wade conviendra d’en octroyer, sous le coude à des étrangers. En conséquence, des responsables de communauté maure et celles des deux Guinées vivant au Sénégal seront mis dans le coup, selon nos sources. Ils feront bénéficier à leurs compatriotes 1 million 500 mille cartes d’identité; soient 500 mille cartes pour chacune des trois communautés. Le chiffe global représente la différence qui existe entre le fichier électoral communiqué par le ministre de l’Intérieur et celui logé à la présidence. C’est lui qui contient les cartes d’électeurs distribuées aux étrangers et celles délivrées aux Sénégalais.

Le régime était passé par les responsables des dites communautés, pour signifier aux bénéficiaires que les sésames avaient un prix : traduire leur reconnaissance au président Wade, en votant pour lui, moyennant des frais de déplacement et de restauration. Wade a toujours ses électeurs potentiels. Il compte les utiliser pour un troisième mandat. C’est parce qu’il sait que les Sénégalais sont, pour la plupart, remontés contre lui, que les cartes d’identités et d’électeurs, numérisées, ne sont plus distribuées. Le prétexte : une machine essentielle à leur fabrication est tombée en panne. Elle doit coûter moins que sa statue, voire près d’un double de la somme qu’il avait dépensée, récemment, à Washington, pour y voir son film de moins d‘une heure. La panne pourrait, encore, durer une année.