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LES CLEFS DE LA VICTOIRE SELON LE TEMOIN - Comment Wade a "dribblé" l’opposition

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LES CLEFS DE LA VICTOIRE SELON LE TEMOIN - Comment Wade a "dribblé" l’opposition

C’est l’hebdomadaire "Le Témoin" dans son édition de cette semaine qui livre en exclusivité l’information. L’envoyé spécial du quotidien britannique le "Financial Times" venu couvrir l’élection présidentielle du dimanche 25 février, a réussi à découvrir des magouilles qui ont été opérées par le camp présidentiel et qui ont permis au chef de l’Etat, Me Abdoulaye d’être réélu dès le premier tour.

PAR NETTALI.COM

Le journaliste du "Financial Times" qui est basé à Lagos et qui est le correspondant permanent de son journal pour la zone Afrique de l’Ouest, a été poussé par la curiosité dès son arrivée à Dakar, par les cartes d’électeur et d’identité numérisées, et par le fichier électoral qui déjà faisaient l’objet de polémiques entre l’opposition, la société civile et le pouvoir. C’est ainsi que versant dans l’investigation, le journaliste britannique dont l’article devrait paraître cette semaine, a eu à rencontrer Thierno Ousmane Sy, fils du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy. Thierno Ousmane Sy se trouve être le conseiller spécial du président de la République chargé des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication. En tentant de refuter les accusations de l’opposition que le journaliste relayait pour avoir des réponses à ses interrogations, Thierno Ousmane Sy s’est tout simplement laissé aller à des confidences, tout en laissant croire, selon le Témoin, que "la victoire présidentielle procèderait d’un travail méthodique, rationnel, professionnel, bien planifié, bien exécuté". Pour Thierno Ousmane Sy, c’est la parfaite maîtrise du fichier électoral par le pouvoir qui lui a permis de gagner. Thierno Ousmane Sy aurait ainsi confié à l’envoyé spécial du Financial Times : "Nous (les tenants actuels du pouvoir) maîtrisions à ce point le fichier que nous avions fini par identifier tous les porteurs de voix du pays, tous ceux qui étaitent susceptibles de nous faire gagner dans toutes les localités et dans toutes les catégories et couches sociales de la société. Ces porteurs de voix, nous les avons à ce point étudiés que nous connaissions tout d’eux. Leurs habitudes, leurs goûts, leurs forces et faiblesses".

Sans le savoir, Thierno Ousmane Sy fait un aveu de taille. Il reconnaît ainsi que le camp du président Abdoulaye Wade a profité de sa position au pouvoir pour ainsi mieux maîtriser le fichier électoral et l’utiliser à sa guise. Où se trouve donc le principe d’égalité entre tous les candidats ? Le Témoin qui s’est inspiré des investigations menées sur le fichier électoral, ainsi que sur les cartes d’électeur et d’identité nationale numérisées, a lui même livré des irrégularités qu’il a constatées. L’argent a été plus dépensé au cours de cette campagne électorale pour obtenir les votes d’électeurs, la mise à contribution du commandement territorial (gouverneurs, préfets, sous-préfets) qui auraient été priés discrètement d’indiquer les zones où l’opposition était susceptible de gagner. Le Témoin a également parlé des services de renseignements qui ont utilisés au cours de cette campagne. Grâce aux Renseignements généraux, le pouvoir savait les zones où l’opposition n’était pas représentée dans les bureaux de vote et où il lui était loisible de bourrer les urnes, ou celles où il savait qu’il allait perdre (cas de Thiès) et procéder ainsi à des rétentions de cartes. C’est avec l’appui des Renseignements généraux que le chef de l’Etat, lors de son passage à Matam, après s’être rendu compte de l’erreur qu’il avait commise en ne se rendant pas à Ourossogui, y aurait dépêché Macky Sall avec des mallettes remplies d’argent. Autant de "combines", a en croire le Témoin qui ont permis à Wade de remporter l’élection présidentielle. Le journal rappelle même la grosse bourde de l’opposition qui en introduisant un recours auprès du Conseil d’Etat contre le décret de répartition des sièges des députés, a permis à Wade de repousser les élections législatives et de créer la division au sein de la coalition "Jamm Ji" composée de la Ld/Mpt, du Ps, de Rewmi et qui représentait un danger contre le pouvoir.

Lire Le Témoin pour plus de détails



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