Hier, Jean Paul Dias a recouvré la liberté. Cette liberté, même provisoire, ne fait pas suite à une demande introduite par les avocats du leader du Bcg, mais à une décision prise par la Cour d’Appel, qui lui a délivré un certificat d’élargissement pour une liberté provisoire d’office. Dias est libre, mais il ne saute pas de joie car son fils est toujours en prison.
«Jean Paul Dias est à nouveau libre». Il a encore obtenu une liberté provisoire. C’est dans la cour de sa maison, au quartier Baobabs que le leader du Bloc des centristes gaïndé (Bcg) a fait sa déclaration. Habillé d’une chemise carrelée bleue, d’un pantalon vert bouteille, de chaussures et d’une ceinture noire, Jean Paul Dias est en pleine forme. Bien qu’il soit libre, M. Dias ne saute pas de joie. A la question : « que ressentez-vous après votre libération ? », Dias répond «j’ai un sentiment neutre». M. Dias n’est ni content ni fâché. Pendant qu’il est libre, son fils est en prison et à Tambacounda. Et dire qu’il a été envoyé en prison pour des propos tenus, parce que voulant protéger son fils. Sorti des liens de la justice, M. Dias a toutes ses pensées tournées vers son fils, qui est encore en prison et à Tambacounda. Il a d’ailleurs prévu d’aller lui rendre visite la semaine prochaine. Après s’être concerté avec ses avocats, car il a obtenu une liberté provisoire d’office. C’est hier aux environs de 13 heures que M. Dias a reçu un «certificat d’élargissement». Le document lui a été remis suite à une décision prise par la Cour d’appel. Ce, sans que ses avocats ne soient au courant. D’ailleurs ils n’ont pas eu le temps de déposer une demande de liberté provisoire. Mais n’empêche, M. Dias a obtenu une liberté provisoire d’office, après quelques jours passés entre les mains de la justice. Pour les jours passés en prison, Dias trouve que ça rentre dans le combat politique. A ses yeux c’est le prix et le tribut à payer, et il va continuer le combat jusqu’à l’obtention d’un « Sénégal normal », d’un Sénégal où il fait bon vivre. En parlant de Sénégal normal, il fait allusion à un Sénégal, où il n’y a pas de coupure de courant, où il n’y a pas de crise énergétique, un Sénégal où les jeunes n’auront pas envie d’affronter la mort pour fuir. Dias a profité de son face à face avec la presse pour remercier tous les partis politiques, la société civile, les chefs religieux : Thierno Habibou Tall en particulier, et Maodo Sy et sa femme.
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