Après la polémique qui a suivi la proclamation des premières tendances de la présidentielle du 24 février, le journaliste Mame Less Camara pense que les acteurs de la presse auront besoin d’une large concertation pour rappeler les règles de base de la profession.
La presse sénégalaise avait conquis ses lettres de noblesse à l’issue de la présidentielle de 2000. Depuis lors, elle joue un rôle majeur dans le processus électoral, particulièrement la publication des résultats le jour du scrutin. Un travail presque unanimement salué jusqu’ici. Mais durant cette présidentielle de 2019, et peut-être même avant, on dirait qu’il y a un ressort qui s’est cassé. ‘’Si les médias sont adulés en 2012, c’est parce qu’on leur a reconnu une certaine efficacité dans le traitement de l’information, une capacité d’agir sur le processus pour le pondérer’’, estime le journaliste Mame Less Camara.
Ce formateur au Cesti pense toutefois que qui peut le plus peu le moins. Autrement dit, les mêmes médias peuvent aussi être utilisés non pas pour un traitement de l’information relativement équilibré, mais pour des besoins partisans. ‘’Cette fois-ci, les politiques ont pris d’assaut rapidement et un peu précocement les médias. Il ne s’agit pas d’un camp, tous les camps se sont intéressés aux médias. Et maintenant, de plus en plus, et c’est là où ça devient dangereux, on n’achète pas un média, mais on essaie d’influencer des journalistes, c’est-à-dire le dernier maillon entre le terrain et la rédaction, lieu de traitement et de diffusion de l’information’’. C’est ce qui fait d’ailleurs, qu’au-delà des animosités habituelles entre groupes presse, on a assisté, cette fois-ci, à une opposition entre journalistes (Pape Alé Niang et Babacar Fall).
Pour cette raison, cet ancien secrétaire général du Synpics pense qu’il sera nécessaire que le monde des médias se retrouve autour d’une table pour rappeler un certain nombre de principes. ‘’Il me semble qu’il y a, après cette élection, beaucoup de travail. Et cette fois-ci, pas de petits séminaires par-ci, par-là. Le syndicat, les organisations professionnelles et les autorités en place pour les médias devront se rencontrer et essayer de s’entendre sur une façon de traiter l’information et de limiter l’entrée des politiques dans le traitement de l’information’’.
De son point de vue, les médias ont besoin d’un appui pour satisfaire le premier des codes de déontologie les plus utilisés au Sénégal, notamment les déclarations de Munich de 1971 et de Bordeaux de 1954. Lequel veut que la presse réponde favorablement au besoin du public à l’information dépouillée de tout parti pris. ‘’Il va falloir aider les médias pour qu’ils aient les moyens de leur neutralité. Du moins un certain recul par rapport au traitement de l’information’’. Surtout qu’en période d’élection, précise-t-il, ce public devient un électorat éclaté qu’il faut respecter dans ses différences et dans ses multiples organisations.
18 Commentaires
Faye
En Février, 2019 (18:22 PM)Galsen
En Février, 2019 (18:33 PM)DONC CES MÉDIAS NE POUVAIENT RESTER NEUTRE .
MACKY A CORROMPU LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA COMMUNICATION AU SENEGAL.
SEUL PAPE ALE RESTE LOGIQUE DANS SA DÉMARCHE DE NE PAS SE PLIER POUR LES BEAUX YEUX DU GROS PORC DE MACKY ET SON CLAN MAFIEUX FAYE SALL.
YOUSSOU DNOUR ET ELHADJ NDIAYE SONT DEVENUS DES LÉCHEURS DE MACKY DONC LEUR MÉDIAS NE POUVAIENT PLUS ÊTRE NEUTRE.
Payenne
En Février, 2019 (20:46 PM)Ex Goor
En Février, 2019 (20:47 PM)Pour certains pourtant, le fait d'afficher leur choix n'aurait que le mérite d'éclaircir davantage le lecteur qui au moment de se payer son journal, de zapper saura au moins à quoi s'attendre. Mais, ce qui est à constater c'est que chacun avait son champion et le promouvait. Le CNRA est depassé depuis longtemps. Le comportement de la RTS a catalysé ce phenomene. D'où l'aura de Walf en donnant la parole a ceux qui en etaient privés à la télé nationale. Le foisonnement des médias dont les promoteurs sont des affairistes au desseins personnels n'a rien amélioré. Un ministre, un administrateur d'une structure publique nommé par le Chef de l'Etat ne peut etre propriétaire d'un média neutre. Wax ji M Camara lolu la. C'est dommage, le GFM, la 2stv, les journaux Liberation, Vox Populi, l'As ne peuvent convaincre personne de leur non proximité avec le régime tout comme D-médias s'est radicalisé avec l'opposition. Et des doutes peuvent etre nourris concernant Sud FM a cause de abdoulatif coulibaly et de babacar touré.
Apprenez leur plutot a assume leurs positions c'est ce qui me parait plus raisonnable.
Je pense qu’aujourd’hui au Sénégal c’est plutôt au propriétaire de certains groupes de presse de penser à quitter leur poste de DG où PDG avant de s’engager dans la politique.
Je peux vous donner l’exemple du New York Times qui a appartenu à différentes personnes:Républicains comme Démocrates mais jamais cette organe de presse a pris part pour qui que ce soit si ce n’est pour la démocratie.
Juste pour dire que la presse sénégalaise a tout les moyens nécessaires et surtout le peuple sénégalais.
La presse sénégalaise ne saurait avoir un meilleur allié où des moyens plus considérable si ce n’est le peuple.
Il est temps que les organes de presse sénégalaise comprennent que le peuple n’aime pas se faire délaisser au profit du pouvoir car vous êtes ce régulateur entre le pouvoir et le peuple mais surtout vous êtes la voix du peuple et malheureusement de nos jours au Sénégal avec X organes de presse,très peu choisissent d’être la voix du peuple.
Beaucoup d’organe de presse s’affiche avec le pouvoir et pour certains ouvertement et pour d’autres discrètement et à un moment ça a donné ce que cela donne maintenant c’est à dire des personnes du pouvoir qui occupent une partie des médias et malheureusement ces personnes du pouvoir sont entrain de vous faire perdre votre vraie valeur c’est à dire une presse que le peuple désavoue et cela ne se passe pas dans les grandes démocratie
Mr Mame Less Camara j’espère que ma contribution vous fera réfléchir à travers mon commentaire qu’ il est impérative que la presse sénégalaise se libère des griffes du pouvoir car la place d’une place libre c’est partout sauf auprès du pouvoir et surtout dans un pays en voie de développement c’est à dire un pauvre
Et de mon point de vue je suis de tout coeur avec cette presse qui porte la voix du peuple et non pas cette presse corrompue
Votre meilleur moyen pour faire votre c’est de porter très loin la voix des sans voix
Anonyme
En Février, 2019 (23:02 PM)Durant la soiree electorale, le probleme n'etait pas les fausses nouvelles mais la manipulation des informations par exemple on prefere donner des resultats ou Mqcky a gagne et en minimisant les zones ou il a perdu.
Il faut aussi parler de la corruption dans la presse car c'est pour moi la mere de tous les problemes actuels.
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