Barthélémy Dias a été placé sous mandat de dépôt le lundi dernier après une garde à vue de 48 heures par la Division des investigations criminelles. Le procureur Samba Faye lui reproche les délits de diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions.
Le mandat de dépôt est effectif. Barthélémy Dias dort depuis le lundi dernier à la Maison d’arrêt et de correction de Dakar (Mcad). Les faits qui lui sont reprochés : diffusion de fausses nouvelles et offense à magistrat dans l’exercice de ses fonctions. Des chefs d’inculpations prononcés par le procureur adjoint Samba Faye, confirme un des avocats de Barthélémy Dias, Me Moustapha Mbaye. Le même procureur adjoint qui avait placé sous mandat de dépôt le père Jean-Paul quelques jours au paravent. L’audience publique en flagrant délit a été fixée pour ce jeudi.
Barthélémy Dias a été placé en garde à vue depuis le samedi dernier dans les locaux du commissariat du Port par la Division des investigations criminelles. Il avait été recherché par les éléments de la Dic durant une semaine. Lors du premier anniversaire de Convergence socialiste, une structure proche du Parti socialiste, il avait tiré à boulets rouges sur le régime libéral et tenu certains propos relatifs à la santé du président de la République. Lors de son face-à-face avec la presse, il s’était prononcé sur l’âge du président de la République et lâché quelques commentaires sur le comportement des juges, notamment du procureur Lamine Coulibaly. Après avoir déclaré publiquement qu’il ne répondra à aucune convocation des policiers de la Dic, Barthélémy Dias avait fini par déférer à une assignation de la Police sous la pression «amicale» de ses camarades socialistes.
Aujourd’hui dans les geôles de Rebeuss, ses avocats affûtent leurs armes pour l’audience de jeudi. Mais, en attendant, les commentaires ne manquent pas sur les motifs d’inculpation opposés à Bartelémy. En effet, Me Moustapha Mbaye trouve, en tant que citoyen sénégalais, que «des arrestations de cette nature ont tendance à se multiplier au Sénégal». Pour lui, un Etat ne doit pas transposer les querelles politiques sur le terrain judiciaire. Et Me Mbaye de conclure : «Quand un Etat utilise son parquet pour intimider les gens, je crois que cet Etat là est prêt de perdre la face, s’il ne l’a pas (déjà) perdu.»
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