[ V I D E O ] Marche contre marche : Les jeunes libéraux à l'assaut de la bande à Barthélemy Dias

Le week-end prochain risque d'être chaud, si les leaders de l'opposition et du pouvoir ne retiennent pas leurs troupes. En effet, si les protégés de Amath Dansokho disent maintenir leur marche pour le 26 avril prochain, ceux du pouvoir, coachés par Mamadou Lamine Massaly, ont fait savoir hier, lors d'un point de presse que ces derniers les trouveront sur leur chemin ; avec ou sans autorisation de marche. « Personne ne va vilipender Me Wade et nous laisser indifférents », crachent la bande à Massaly.

Conscient que le président Wade n'est pas suffisamment défendu, que les jeunes libéraux ne sont pas unis, le secrétaire chargé des relations avec les jeunes, Mamadou Lamine Massaly, et sa bande sont entrés hier en scène pour, disent-ils, en découdre avec les jeunes du Front Siggil Sénégal. Plus question de leur laisser la latitude de s'attaquer à leur leader. « Cette opposition, qui n'a aucun programme alternatif crédible, verse aujourd'hui dans la calomnie, la surenchère politique et la démagogie, et n'a aucune emprise sur les réalités. Pire, ces leaders n'ont rien trouvé de mieux que de se réfugier derrière leurs marmons, qui tentent de semer la zizanie », martèle Massaly. Pour lui, pas question de laisser libre court à un repris de justice comme Barthélemy Dias, pour saper les réalisations de Me Wade, ni jouer au héros. « Nous comptons nous ériger en défenseurs du président de la république, pour porter la riposte aux attaques d'une poignée d'insignifiants. S'ils continuent à injurier le président, nous allons avec ou sans autorisation nous attaquer à eux. Je l'assume ! », crache Massaly dans son speech du jour. Ainsi, le patron de Dakar Nav visiblement très décidé, signale que ces derniers les trouveront sur leur chemin. « Ils sont libres de faire leur marche, nous aussi nous sommes libres de nous opposer à eux », ajoute-t-il. Interrogé sur la légalité et sur la constitutionnalité de la marche, Massaly déclare que, par A ou B, sa bande s'opposera à toute personne qui manquerait du respect à leur secrétaire général national, Me Wade. « Cette marche n'aura même pas lieu », soutient Massaly. Et son « frère », Ousmane Baldé, de demander aux jeunes du Front Siggil Sénégal de se ternir prêts ; car, dit-il, « nous ne reculerons pas, et sommes engagés à riposter, à repousser tous ceux qui s'attaqueront à une institution comme le président de la république ». C'est donc parti pour un réchauffement de l'atmosphère politique, déjà polluée.