« Le Sénégal ne peut pas se permettre d’organiser un référendum en 2016, et encore organiser des élections législatives et présidentielles en 2017. Notre économie ne supporterait pas ces trois rendez-vous en dix mois et d’autres urgences sociales peuvent nous dispenser de ce fardeau. Par rapport aux réformes annoncées, je pense qu’il faut saluer celle visant à instituer le statut de chef de l’opposition », a réagi Me Assane Dioma Ndiaye au discours du Président Macky Sall de ce 31 décembre.
« Mais là où nous sommes restés sur notre faim, je peux même parler de déception, c’est relativement aux élargissements et à la dénomination du Conseil constitutionnel. Nous aurions souhaité carrément une mutation du Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle. Et quand il s’agira d’élargir, il faudra y mettre la compétence de la Cour en matière de violation des droits humains comme c’est le cas au Bénin », dit-il
« Je suis resté sur ma faim en partie. Si on peut saluer un effort de sortir de l’inamovibilité qui a toujours caractérisé le système institutionnel au Sénégal, on note tout de même des frémissements d’évolution compte tenu évidemment des nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés depuis des années », a déclaré l’avocat et droit-de-l’hommiste.
Poursuivant, le juriste d’indiquer « lorsqu’il s’agit de réformer, il ne suffit pas de réformette. Soit vous réformez ou vous ne réformez pas. Il faut toucher au tendon d’Achille. Et ça, c’est la magistrature, les institutions comme l’Assemblée nationale, la séparation entre le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, et surtout un juge protecteur des libertés. Sinon les droits fondamentaux seront toujours déclamatoires, mais jamais garantis ». D’après le défenseur des droits humains, le Chef de l’État, tout au long de son discours, a « malicieusement et consciencieusement évité de parler de référendum ».
« Macky Sall laisse penser qu’on va droit vers la voie parlementaire. Macky Sall qui a été très réservé n’a pas voulu parler de référendum. Il a parlé de consulter l’hémicycle, le Conseil constitutionnel en utilisant le mot restauration en parlant du quinquennat. L’engagement du Président de la République n’était pas d’instaurer, mais plutôt de restaurer. Or, les tenants du référendum s’arcboutaient sur le fait que selon eux on ne peut pas toucher au mandat sans passer par le référendum. Ce qui a fait que le problème de ce référendum reste superfétatoire. Donc en rien Macky Sall ne violerait la loi en proposant un projet de loi constitutionnel », ajoute-t-il.
7 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2016 (12:52 PM)On a vendu très cher la démocratie aux africains.
Juriste
En Janvier, 2016 (14:22 PM)LE PRÉSIDENT À BIEN DIT ET J INVITE TOUT LE MONDE A LIRE INTÉGRALEMENT LE DISCOURS:
CONFORMÉMENT À L ARTICLE 51 DE L ARTICLE 51 DE LA CONSTITUTION JE PROPOSERAI UN PROJET DE LOI CONSTITUTIONNELLE
LE RECOURS À L ARTICLE 51 VEUT CLAIREMENT DIRE QU IL Y AURA RÉFÉRENDUM.
L ARTICLE 51 EXCLUT TOTALEMENT LA VOIE PARLEMENTAIRE.
L ARTICLE 51 PRÉCISE QUE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PEUT SOLLICITER L AVIS DU PRÉSIDENT DE L ASSEMBLÉE NATIONALE ET DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL AVANT L ORGANISATION D UN RÉFÉRENDUM.
CE N EST PAS PARCE QU IL N A PAS DIT LE MOT RÉFÉRENDUM QU IL FAUT PENSER. AUTRE CHOSE. ICI C EST LA RÉFÉRENCE À L ARTICLE 51 DANS SON DISCOURS QUI NE LAISSE PLACE À AUCUNE SUPPUTATION
QUANT À L ARGUMENT FINANCIER IL NE TIENT PAS CAR LA DÉMOCRATIE N A PAS DE COÛT
Anonyme
En Janvier, 2016 (17:43 PM)Notre objectif est le développement de notre nation, pas la démocratie.
Demandez à la Chine...
Anonyme
En Janvier, 2016 (21:17 PM)Heum
En Janvier, 2016 (01:58 AM)Manla
En Janvier, 2016 (09:45 AM)Diouf
En Janvier, 2016 (14:31 PM)Participer à la Discussion