Menaces de mort contre les autorités : La liberté provisoire encore refusée à Sheikh Alassane Sène

Sheikh Alassane Sène doit encore rester en prison. A la suite du Parquet, le doyen des juges lui a refusé, pour la deuxième fois, la liberté provisoire. Il est placé sous mandat de dépôt en même temps que Johnny Ba, dans l’affaire dite de menaces de mort contre les autorités.

Mais, selon le quotidien «Libération» qui rapporte l’information, le magistrat instructeur a transmis leur dossier au ministère public pour solliciter son réquisitoire définitif. Et, une fois le réquisitoire renvoyé, le juge instructeur pourra prendre une ordonnance.

Pour rappel, Sheikh Alassane Sène avait introduit une demande de liberté provisoire suite à sa confrontation avec Hamady Ba dit Johnny. Ce face-à-face intervenait après l’audition dans le fond des deux mis en cause présumés dans cette affaire de menaces de mort contre des autorités, notamment le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo ainsi que la Directrice générale de la sûreté nationale (Dgsn), Anna Sémou Faye. Cette confrontation était surtout motivée par le réquisitoire supplétif introduit par le Procureur de la République.

En effet, au-delà des faits visés par son réquisitoire introductif, le ministère public avait demandé au magistrat instructeur de coller les délits d’actes de terrorisme par intimidation et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Dans la foulée, le magistrat instructeur avait aussi entendu deux témoins capitaux dans cette affaire. Il s’agit de Abdourahmane Kane et Malick Sow, chauffeur de Sheikh Alassane Sène. Abdourahmane Kane, qui se trouve être un ami à Johnny Ba, avait sérieusement affaibli la défense de ce dernier. Se présentant comme un illettré, celui-ci avait affirmé à la Division des investigations criminelles (Dic) que c’est son ami qui lui écrivait et qui lui lisait les Sms. Ce que Abdourahmane Kane, lui-même…illettré, a formellement démenti.   

C’est au lendemain de la participation du Président Macky Sall à la marche de Paris, que des sms avaient été envoyés à Abdoulaye Daouda Diallo, et autres. Ces sms dénonçaient la participation du chef de l’Etat à la marche qui avait lieu à Paris à la suite de l’attentat dans les locaux de Charlie Hebdo. Mieux, les messages annonçaient des représailles contre le Sénégal. Et, en pistant le téléphone mis en cause, les enquêteurs ont intercepté dans un premier temps Johnny Bâ qui a offert l’appareil, après son forfait, à une de ses proches. Face aux enquêteurs, il avait affirmait que c’est Sheikh Alassane Sène qui lui dictait les sms après lui avoir offert le téléphone.