Menaces : Karim veut « liquider » Latif Coulibaly

XIBAR.NET (Dakar, 15 Aout 2009) -Après deux ouvrages d’investigations orientés vers le président de la République, Me Abdoulaye Wade, le journaliste et non moins écrivain, Abdou Latif Coulibaly revient ce mois d’août avec un autre brûlot. Cette fois-ci, il passe à la loupe les « Contes et mécomptes de l’Anoci ». Entendons l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique, que préside le fils du président de la République : Karim Wade. Mais, si Wade père n’avait eu « personne » pour le « défendre » des « attaques » et accusations de M. Coulibaly, ce n’est pas le cas de Karim. Il est même encadré par des Européens. Ceux-ci cogitent présentement et se concertent sur les meilleures stratégies à adopter pour apporter la réplique à Abdou Latif Coulibaly ; voire le faire taire ; une fois pour toutes.

Le journaliste doit surveiller ses gardes et ses arrières, car, par le passé, Karim a « descendu » ceux qui l’ont attaqué. Ce n’est pas le musicien et patron du groupe Futurs Médias qui dira le contraire.Suite à un article paru dans son journal « L’observateur », Karim avait porté plainte et s’était frontalement attaqué à Youssou Ndour, en cherchant à le traîner dans la boue. Il l’avait traité de Me chanteur ayant cherché à lui soutirer trois cents millions de francs Cfa. Il s’était présenté au prétoire avec un exemplaire du saint Coran, pour demander à You d’y jurer. Sentant que Karim était prêt à aller jusqu’au bout, le chanteur se rétractera et cherchera pour arrondir les angles avec Karim. Ce dernier crie sur tous les toits que Youssou s’est rendu nuitamment chez lui pour implorer son pardon, genoux à terre. Affirmation difficile à croire, pour qui connaît la personnalité du M. Ndour. Mais l’entourage de Karim soutient sa version et ajoute que le père du musicien, Elimane Ndour, a joué un rôle important dans le rapprochement des deux protagonistes. Il aurait même fini par être membre de la « Génération du concret ». En tout cas, comme pour confirmer ses déclarations, le vieux Elimane Ndour, sans mettre des gangs fera une sortie dans la presse pour clamer haut et fort qu’il est de la « Génération du concret et qu’il soutiendra Karim jusqu’à la fin de ses jours ; ceci, soutient-il, parce que Karim lui a offert un billet pour se rendre en pèlerinage aux lieux saints de l’Islam.

Certainement revigoré par cette déclaration, qui avait un relent d’armistice, Karim avait, avec ses propres moyens ou ceux de l’Etat, pris les airs pour rallier le Canada où il avait intenté un procès contre le journaliste Souleymane Jules Diop, qui y vit. Il reviendra avec un jugement en sa faveur. Mieux Souleymane Jules Diop implorera le pardon à la sœur de Karim, Sindiely Wade. Il reconnaissait l’avoir attaqué gratuitement dans ses écrits. Ce que Karim, qui avait tenu à la diffusion du procès par la télévision nationale, assimilera à une autre grande victoire. Le moins que l’on puisse donc dire est qu’Abdou Latif Coulibaly doit être prêt à faire face à la barre et même à la bagarre. En tout cas, si Karim, décrit comme poltron entouré de va-t-en guerres, intéressés et entretenus, concrétise ses projets, c’est le Sénégal qui risque de perdre. Car, si Karim réussi à faire plier le journaliste, c’est la
liberté de presse qui s’en trouvera diminuée ; tout comme si Latif se range du côté de Karim. Il est vrai que le journaliste à la réputation d’avoir des sources fiables et des documents en béton. En plus, on a beau dire, Karim n’a pas les mains si propres qu’il tente de le faire croire.

De même il n’est pas autant valeureux qu’il le laisse paraître, puisqu’il ne serait qu’un anonyme si son père, élu par les Sénégalais, ne l’avait pas appelé à ses côtés pour le gâter et l’outiller avec l’argent du contribuable sénégalais. Il doit d’abord s’expliquer sur la mobilisation de 174 milliards à la place des 432 prévus, le décaissement de 26 milliards pour la construction de villas fantômes, l’utilisation de 750 millions pour son bureau et de 26 millions pour celui de son garde de corps, que lui prête Latif.. C’est là ou se situe le débat, mais nulle part ailleurs..