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Moussa SY maire des Parcelles « Les populations nous ont sanctionné et il faut l’accepter »

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Moussa SY maire des Parcelles « Les populations nous ont sanctionné et il faut l’accepter »

Les populations nous ont sanctionné et il faut l’accepter, a déclaré Moussa Sy au cours de l’émission « entre deux » de Sununews.com

Que comptez-vous faire exactement pour sortir vos administrés du calvaire des inondations?

Nous avons, dés le mois de juin entrepris une série de mesures. En premier lieu nous avions déjà convoqué une rencontre avec l’Office National de l’Assainissement (ONAS) pour pouvoir identifier le réseau avec tous ces problèmes et ensuite cerner tous les contours par rapport à l’évacuation des eaux usées. Parce que comme vous le savez quand il y a beaucoup d’eaux de pluie il y a forcement un problème d’écoulement des eaux usées. C’est pour cela que nous avons voulu de concert avec eux, faire le point et ensuite recensé les points bas qui sont au nombre de douze aux Parcelles Assainies. Cela nous a permis d’identifier les problèmes, ensuite d’avoir pris des mesures qui nous ont permis aujourd’hui de pouvoir limiter les dégâts, si je peux m’exprimer ainsi. Donc tous les points bas, tous les avaloirs ont été curés avec l’ONAS. Il faut dire que nous avons des inondations dans douze points bas ou il y a des problèmes de bas fonds d’avaloir etc. mais néanmoins  nous avons quand même pu circonscrire les dégâts.

Parlons justement de cet assainissement, certaines populations trouvées sur place disent qu’elles n’ont pas été averties. Comment expliquez-vous cette situation ?

Averties par rapport à quoi ? Je ne comprends pas bien. Parce que nous ce que nous avons fait c’est recruté des jeunes, une cinquantaine, pour trois mois de travail hivernal. Ils devaient curer les caniveaux, les gouttières, les conduites, les nettoyer. Maintenant s’il s’agit de déplacements  ou de recasement, il faut respecter une procédure qui est très claire. Il  y a d’abord une sommation de sept jours qui est faite, au maximum car elle peut même durer 24h. A notre niveau  nous avons effectué toutes les sommations. Aujourd’hui toutes les personnes que nous avons enlevées ont été sommées, depuis, le 13 juillet 2009 et nous avons toutes les copies de ces actes que nous pouvons mettre à votre disposition. Donc il n y a pas de problème pour cela. Cependant quand une personne s’établit sur la voie publique, occupe la voie publique ou bien loue sur la voie publique sans disposer d’autorisations préalables, donc à tout moment on peut l’enlever sans sommation. Mais là nous avons même pris la précaution de les sommer.

M Sy que pensez vous de l’idée de Khalifa Sall selon laquelle je cite : «  face aux inondations il n y a rien à faire. Il faut dire aux sinistrés de changer leur mode d’habitation ou bien de quitter ces zones inondables par nature parce que construites sur des zones de dépression ?

Ecoutez cela dépend de la compréhension que le Maire de Dakar a des inondations. Il est vrai, comme il le dit, sur certaines zones. Vous allez dans les zones marécageuses comme Médina Gounass, là ou il y a plus d’ampleur que les Parcelles. Normalement les gens doivent être déguerpis et relogés. C’est ce que le gouvernement du Sénégal a fait depuis 2005 avec le Plan Jaxaay ou on n’avait dit qu’on ne pouvait pas régler ce problème présentement. Il s’agit en réalité de zones qui étaient destinés à la culture ou bien il s’agissait de bas fonds et cela depuis nos ancêtres. Dans ces cas il ne faut pas se tromper, il faut reloger et recaser.

Maintenant pour les zones ou se posent un problème d’assainissement il appartient au gouvernement et aux collectivités locales de se concerter et de discuter et en partenariat et en appui avec les bailleurs de fonds, trouver les moyens de soulager les populations.  Je vous donne l’exemple des Parcelles Assainies ou l’Etat du Sénégal a investi deux milliards cinq entre 2005 et 2007 pour tout simplement réhabiliter l’ensemble des stations d’eaux usées qui dataient de 1980, date de démarrage du projet des parcelles qui est un programme de la Banque Mondiale. On nous a réhabilité toutes nos stations de pompage qui sont devenues toutes neuves avec un matériel, de dernière génération, avec des groupes électrogènes et une autonomie d’énergie car cela se déclenche dés que le courant est coupé. Malgré tous ces efforts faits par l’Etat du Sénégal avec l’appui de la Banque Africaine de Développement, nous avons constaté qu’il y a des problèmes qui persistent. Cependant nous avons remarqué que s’il n y a pas de pluies, il n y a pas de problèmes et tout se passe bien. Le problème fondamental qui se pose est celui de l’évacuation des eaux pluviales et sur cela j’ai informé le Premier Ministre et le Ministre d’Etat Oumar que la Satar n’a pas bien fait son travail. Cette société a été payée mais elle n’a pas terminé son travail car il n y a pas eu de réception officielle des travaux de la Satar.  Cette entité a aussi reçu un financement important du gouvernement du Sénégal et aujourd’hui ils nous doivent au moins 45 ouvrages qui n’ont pas été réalisés. Ils ont fait toutes les installations nécessaires à partir des points bas jusqu’à la plage et aussi aux Niayes mais à l’arrivée point d’ouvrages. Cela veut dire que c’est un travail inachevé qui jusque là nous porte un énorme préjudice mais aussi aux populations. Ces dernières ne comprennent pas que l’état ait investi de l’argent et que le problème demeure. Je pense que sur ce point précis l’Etat doit rectifier le tir en sanctionnant les entreprises fautives pour que les populations ne pensent plus que c’est l’état qui n’a pas fait son travail, alors que c’est tout le contraire. La compréhension que j’ai de la position du maire de Dakar est très simple. Il est vrai que dans certaines zones il faut quitter mais dans d’autres zone sil faut une politique d’assainissement, il faut un programme de quatre à cinq ans et prendre le temps de bien faire les choses. Il faut savoir aussi que le réseau d’assainissement de Dakar est très vétuste car elle date des années soixante et il est important de le remettre à neuf.

Le Sénégal vient de recevoir 450 millions de dollars soit 270 milliards de FCFA, du Millenium Challenge Acount. Que pensez-vous de cette qualification de notre pays ?

Ce qui est important c’est que au-delà du discours qui stipule que l’argent  vient à point et que cette manne financière soit à disposition, il nous faut régler ces problèmes primaires comme l’accès aux infrastructures sociaux de base comme les routes, les infrastructures sociales, surtout dans le Nord et au Sud. Je pense qu’aujourd’hui on a beaucoup fait à Dakar, même si les problèmes persistent mais il faut décentraliser et faire bénéficier aux populations les plus reculées du pays de ces financements qui sont pérennes et qui ne sont pas remboursables. Maintenant ce qui est important c’est d’aller à la pratique et d’éviter de faire trop de discours. Le pouvoir doit gérer et poser des actions concrètes, l’opposition doit contrôler et critiquer le, pouvoir. En réalité c’est cela qui constitue l’essence du jeu démocratique. Maintenant chez nous on veut toujours transférer les problèmes et essayer de toujours mettre quelque chose sous la dent des sénégalais de telle sorte que tout le monde oublie les préoccupations essentielles. Que ce soit du pouvoir ou de l’opposition tout le monde oublie les préoccupations fondamentales. L’opposition oublie sa mission de contrôle et d’éveil là ou le pouvoir oublie ses devoirs. Les opposants doivent éviter de toujours mettre sur la table des problèmes qui nous fassent perdre du temps. L’important est que chacun de nous puisse savoir que les élections sont bien prévues en 2012 et d’ici là il reste bien deux ans et demi. Chacun de nous doit s’y préparer. Le pouvoir doit présenter son bilan et l’opposition doit bien proposer son nouveau programme alternatif s’il en a.

Monsieur le Maire, parlons à présent du litige foncier qui vous oppose à Serigne Tako Fall.

Pourquoi avez-vous bloqué ce projet immobilier alors que Serigne Taoko Fall avait bel et bien l’accord des élus locaux de l’époque ?

Nous avons succédé à Mbaye Ndiaye et dés notre prise de service au mois de novembre nous avons constaté que la commune d’arrondissement n’était pas dans le projet. Pourtant cela a été notre initiative, on a délibéré mais à l’arrivée on n’y est pas .Cela pose problème et c’est aberrant. On ne peut pas initier quelque chose et être mis à l’écart. C’est à partir de notre initiative que la société a pu disposer après sa création auprès du notaire avec six associés  tous les papiers  grâce à nous. A noter arrivée après le départ de Mbaye Ndiaye, je constate qu’il est dans le projet avec son fils mais la commune n y est pas. Cela pose problème et nous avons dit non que cela n’était pas possible parce que c’est grâce à nous que 12500 mètres carrés ont  été mis à la disposition d’une société par l’Etat du Sénégal. C’est parce que la commune a pu avancer des arguments valables en mettant en exergue l’existence d’opportunités d’investissements en retour pour cette commune par rapport à ce projet là mais malheureusement à l’arrivée nous avons constaté que dans le capital on n’y  était pas. J’ai saisi les autorités administratives à savoir la Présidence, le Ministère, le Trésor, les Domaines  et les gens pour constater comme nous qu’on a utilisé la commune d’arrondissement pour disposer d’un titre et d’une réserve  foncière et y ériger un projet privé en promettant à la commune d’arrondissement que d’ici cinq ans s’il y a bénéfice nous disposerons d’une centaine de millions mais nous avons dit non. C’est pour cela que nous avons bloqué et je pense qu’aujourd’hui les autorités nous ont donné raison et ils sont en train de régulariser la situation. Je pense qu’au niveau des autorités c’est notre position qui est défendue. Nous sommes dans nos droits et nous ne pouvons pas accepter qu’on nous prenne 12 mille six cent mètres carrés au niveau des Parcelles, les mettre dans le domaine privé de l’Etat et le donner à des privés sans que la commune puisse en gagner un rond mais seulement des promesses en cas de bénéfice. Ce n’est pas possible et je pense que d’ici quelques jours vous serez édifiés par les autorités compétentes et que le problème sera réglé. Maintenant il peut y avoir un contentieux entre Serigne Tako Fall et l’Etat car c’est ce dernier qui avait donné à Serigne Tako le terrain et non la mairie. La mairie était initiatrice du projet, à l’arrivée elle n y est pas. Elle n’a pas libéré d’actions elle n’est pas associée, elle n’est pas bénéficiaire et nous avons saisi les autorités qui ont corrigé et c’est ça le fonds du problème. Maintenant si Serigne Tako a aujourd’hui un problème c’est bien avec l’état mais pas avec nous.

Monsieur le Maire que répondez vous aux gens que vous privilégiez vos intérêts personnels plutôt que ceux des parcellois qui vous ont élu ?

Je voudrais bien qu’ils me disent dans quel sens. Je n’ai pas acheté de véhicules depuis que je suis là. Je fonctionne avec mes véhicules de l’Assemblée Nationale. Je suis là tous les jours jusqu’à minuit. J’habite bien les Parcelles et ceci depuis 1982 à l’age de 12 ans quand mon père a déménagé ici. Dieu merci et toute modestie à part, on ne me connaît pas encore de maison construite par Moussa encore mois de véhicule personnel. Donc je demande à ces gens là et qu’ils me disent par quel subterfuge je peux privilégier mes intérêts personnes. En tous cas et ce n’est pas pour me vanter, ce que j’ai fait ici aux Parcelles je n’ai pas encore vu un leader politique le réaliser ailleurs. Je vis avec mes administrés, j’ai été durant quinze ans leader du mouvement associatif aux Parcelles. J’ai effectué six ans de présidence du mouvement associatif, j’ai dirigé la zone 8 B et aussi trois ans de secrétariat général. J’ai été responsable des jeunes du PDS pendant quinze ans. Aujourd’hui je suis député du peuple et j’en suis à mon second mandat donc je ne pense pas qu’on puisse me reprocher le fait de privilégier mes intérêts au détriment des habitants de parcelles. Au contraire moi je suis pour les parcelles et je travaille pour ce quartier matin et soir nuit et jour pour le compte de mes administrés et non pour moi-même. Cela les gens le savent pertinemment, j’ai fait des sacrifices pour ma collectivité sinon j’aurais fait comme les autres.

Quel commentaire faites vous de l’ouvrage du journaliste Latif Coulibaly , "Conte et mécompte de l’ANOCI » ,qui dénonce justement la gestion de l’Agence ainsi que le comportement de certains dirigeants ?

Ecoutez, je pense que Latif Coulibaly est un sénégalais comme tous les autres sénégalais et il est libre de faire ses jugements et ce n’est pas la première fois qu’il le fait. Comme il le dit j’espère qu’il a les preuves de tout ce qu’il avance et que aussi au niveau de l’ANOCI les gens se préparent à y répondre. Je pense que c’est ce qui est important, nous sommes en démocratie. Il ne faut pas qu’à chaque fois qu’il y a un ouvrage qui sort que cela puisse faire trembler les sénégalais. Maintenant sur ce qu’il a dit dans son ouvrage par rapport à certaines parties, c'est extrêmement grave comme accusations et comme insinuations. Maintenant l’avenir nous jugera sur tout ce qu’il a dit et on verra bien. Ce n’est pas la première fois que Latif sort des livres..

Certains libéraux ne l’entendent pas de cette oreille. Ils disent que tout cela n’est pas fondé ?

Vous savez je ne vais pas m’aventurer à entrer dans ces détails. Tout ce que je sais c’est que Latif n’était pas membre de l’ANOCI et pourtant il affirme détenir des documents des commissaires de compte. Je pense que l’Anoci dispose de ces documents. Ce sont des gens responsables qui ont bénéficié de la confiance du chef de l’Etat et je pense que le moment venu ils apporteront des réponses appropriées à ce livre de Latif Coulibaly. C’est tout ce que j’ai à dire sur ce sujet. Je ne vais pas m’avancer sur des insinuations. Je sais que Latif doit assumer tout ce qu’il dit et c’est cela le plus important.

Qu’avez-vous exactement reproché au Premier Ministre ?

Je n’ai rien reproché au Premier Ministre. Il s’agit de racontars. Je n’ai rien à dire au Premier Ministre. Ce que j’ai à lui dire c’est qu’il est élu pour apporter soulagement et réconfort aux populations. Je n’ai jamais critiqué le Premier Ministre. Encore une fois il s’agit tout simplement de racontars et ici les gens racontent du n’importe quoi.

Parlons de votre parti le PDS . Il y a le président qui parle de sa refondation. Puisque vous êtes l’un des leaders du parti à avoir gagné lors des dernières élections locales, vous avez certainement votre mot à dire ?

Je pense que d’ici 2012, le président de la république est un homme averti et il saura réagir. En tant que leader politique j’ai l’habitude de dire que sa vision dépasse le cadre restreint de nos concitoyens et c’est ce qui est avéré. Maintenant pour ce qui concerne le parti, je n’en parle même pas parce que je sais qu’aujourd’hui il a entre ses mains le futur de sa formation politique. Je pense qu’il sait qu’il y a des générations et des générations de jeunes qui ont cru en lui, qui se sont sacrifiés pour le porter à la tête de ce pays et ensuite pour lui renouveler son mandat en 2007. Présentement c’est l’avenir de cette jeunesse et du Sénégal qui est enjeu. Le président a toujours porté sur la jeunesse et comme il le dit beaucoup de responsables  ont démissionné actuellement, ce qui est dommage. Beaucoup de responsables ont toujours pensé que le chef de l’Etat ne serait  pas toujours là, il faut le dire, au niveau de notre parti, des gens qui ne croient pas en Dieu. Ils ont des responsabilités par rapport aux différentes déconvenues que nous avons constatées au cours des dernières élections locales. Des gens qui n’ont pas travaillé, qui ont abandonné et qui n’étaient pas modestes ni humbles. Ils étaient très festifs et très loin de leurs bases politiques.  Les populations nous ont sanctionné et il faut l’accepter. Si on a perdu de grands centres urbains, c’est à cause de cela. Malgré l’accent mis sur les problèmes de tendances, les votes sanctions et des  listes parallèles, je trouve que même si cela est vrai c’est minime par rapport à ces maux. Les plus grandes erreurs ont été le manque de gestion transparentes au niveau des collectivités locales, le manque de transparence ,le manque d’initiative, le manque de solidarité et l’absence de bilan. Nous avons perdu et il faut l’accepter. En définitive et ce qui est important pour le PDS, c’est que le président détient les leviers pour sauver le PDS. Quoique l’on puisse dire, personne n’a l’aura de Wade au sein de notre parti. Personne n’est suivi autant que lui par les masses. Nous devons tous nous retrouver autour de lui et réfléchir sur la voie la meilleure pour l’avenir. Sinon nous en pâtirons tous en 2012.

On voit actuellement que les sénégalais rencontrent beaucoup de difficultés. A coté de ces inondations il y a les coupures intempestive d'électricité qui causent beaucoup de dégâts au point de soulever la colère des populations.

C’est vrai que pour l’électricité, contrairement à ce qu'on dit le gouvernement du Sénégal a beaucoup fait et le chef de l’Etat l’a clairement fait savoir. Par rapport à ce  qui nous a été légué par le pouvoir socialiste, nous avons fait beaucoup de choses. Nous avons créé de nouvelles centrales mais il y a des problèmes qui persistent.  C’est ce qui est inexplicable et ce que les gens n’arrivent pas à comprendre.  Chaque année c’est soixante cinq, ou cinquante milliards qui sont débloqués. On est même allés jusqu’à Cinq  cent milliards d’investissement et les problèmes demeurent entiers. Ce qu’il y a lieu de faire et de dire c’est de parler aux populations et de les expliquer au-delà du problème du fuel et du dollar, là ou se situe véritablement le   problème de la SENELEC qui doit être un débat national.

Est-ce que vous allez en parler à l’Assemblée Nationale ?

On va le demander et le poser. A l’Assemblée Nationale les députés on fait leur travail. Il est vrai que le ministre Samuel Sarr nous avait donné rendez vous en 2012. Il l’avait dit courageusement et il faut le lui reconnaître. Il avait dit publiquement que c’est seulement en 2012 que les problèmes de la Senelec seront résolus. C’est ce qu’il nous a dit à l’Assemblée lors de la dernière session budgétaire et j’étais bien présent. Il pense que c’est en 2012, simplement qu’il pense, qu’on ne parlera plus de problèmes de délestages au Sénégal. Il l’a bien dit mais maintenant on voit que cela devient plus difficile pour les sénégalais avec ces coupures intempestives qui surviennent matin et soir, jour et nuit. C’est trop et il faut trouver des solutions. Il faut accepter que ces temps ci il y a eu beaucoup d’amélioration  et nous pensons que cela va continuer ainsi. Nous espérons que  le gouvernement qui est là pour gérer et assister les populations va prendre des mesures conservatoires pour qu’on ne revive plus cette situation des trois derniers mois avec cette persistance de délestages sur  48h et 24 h.  C’est vraiment trop et quand les gens en ont marre ils sortent dans la rue, mais tout le monde sait que c’est un problème structurel qu’il faut régler dans le temps, mais je préfère qu’on le pose sur la table et que tout le monde puisse donner son point de vue.

Même s’il y a une amélioration, les délestages sont toujours fréquents…

Absolument, comme le premier responsable de ce secteur avoue publiquement que c’est seulement en 2012 que nous ne parlerons plus de délestages au Sénégal, il est clair que nous devons tous êtes  responsables par rapport à cette situation. Comme je l’ai dit il faut trouver des mesures conservatoires pour que les populations puissent souffler.

Les sénégalais doivent donc attendre 2012…

Ce n’est pas moi qui le dis car je ne suis pas le ministre de l’énergie mais c’est lui qui l’annonce. Ce qu’il y a lieu c’est qu’on peut bien accepter les délestages mais que cela ne puisse pas perdurer, que cela dure au mois une heure ou deux heures de temps mais que cela se poursuit sur 24 h ou 48 h c’est cela que les gens ne peuvent pas accepter. Ils ne peuvent plus continuer de perdre leurs provisions. Les hôpitaux ne peuvent plus continuer à demeurer dans le noir etc. C’est cela qui est inacceptable. Il faut intégrer les facteurs liés au dollar et au fuel et tout mettre en œuvre pour améliorer la situation.

 

Parlons de football et que pensez-vous de l’élection de Me Augustin Senghor ?

J’ai participé à l’AG de la Fédération de Football. Me Senghor a la chance d’être un homme indépendant. C’est un président de club certes, en l’occurrence l’US Gorée qu’il a hérité du président Youssoupha Ndiaye, maintenant ce qui est important pour lui et pour le peuple sénégalais, c’est que le football sénégalais puisse repartir sur de nouvelles bases.  Cependant il faudra éviter la situation vécue ces vingt dernières années avec ce football de luxe qui ignore la base. Il s’agit de l’arbre qui cache la forêt. Au sommet il y a le vedettariat et on donne l’illusion de  dire ou de prétendre que nous sommes les meilleurs en Afrique, alors que nous n’avons aucun club qui joue les premiers rôles sur le continent. Présentement tous nos représentants sont éliminés. Il faut d’abord que Me Senghor qui bénéficie de circonstances atténuantes, puisse dérouler son programme. C’est un juriste compétent et intègre, disponible et travailleur. Nous pensons qu’il va booster les choses et parvenir à ce qu’il y ait une cohésion qui parte du sommet à la base. Il ne sera plus question d’aligner des noms et des vedettes de championnats européens pour prétendre disposer d’une bonne équipe. Il faut partir de la base avec de clubs forts et surtout la petite catégorie. Je suis d’accord avec lui quand il dit qu’il ne faut pas promettre la Coupe d’Afrique aux sénégalais en 2012. Je  le crois car il faut travailler et beaucoup travailler. Il faut que l’Etat construise les infrastructures et trimer sous le soleil pour pouvoir récolter demain. Au Sénégal on aime tricher et brûler les étapes. Nous avons voulu tricher et nous avons été sanctionnés. C’est comme avec le basket dernièrement. Moi je n’ai jamais cru à une victoire de nos basketteurs. Lorsque je les ai entendus devant le président  raconter des histoires en promettant la coupe alors qu’ils ont été repêchés, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire. Il ne  fallait pas en rajouter. Pour la première on a réuni toues les stars du basket avec Adidas à la barre on a rien gagné. Il faut revenir sur terre et travailler. Nous ne sommes pas les meilleurs nous disons de talent et il faut encore travailler.

Votre dernier mot ?

Je vous remercie de votre visite et de l’interview. Je remercie aussi tout le peuple sénégalais ainsi que mes administrés. Je demande pardon à tout le monde. Je souhaite que notre pays puisse sortir de cette impasse et surmonter tous ces obstacles. Je termine par souhaiter un avenir radieux à notre cher Sénégal qui est un grand pays.



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