L’ancien ministre de l’Economie et des Finances et soutien de Moustapha Niasse au sein de Bennoo Siggil Senegaal lors de la dernière présidentielle ne décolère pas contre « tous ces responsables qui renoncé à être des sentinelles de la démocratie pour se ranger derrière Macky Sall ». Moussa Touré met en garde contre l’unanimisme qui perdu le Mali parce que, soutient-il, « un pouvoir a besoin d’un contre-pouvoir ».
Il croit mordicus que beaucoup de responsables politiques et de la société civile se sont servi du Mouvement du 23 juin pour se positionner auprès du futur président de la République et accéder à des postes de responsabilité. « J’avais adhéré aux principes du M23 et des Assises nationales parce que je croyais qu’il n’y avait que des gens sérieux, soucieux de la sauvegarde des acquis démocratiques du Sénégal », a-t-il expliqué à Pierre Edouard Faye. Mais il ne cache pas de voir que les figures les plus visibles de ces mouvements n’étaient intéressés que par des strapontins au sein du gouvernement, de la fondation de Mme Sall et dans d’autres structures étatiques.
L’un des symboles les plus frappants de cette soumission au nouveau pouvoir, pense-t-il, ce sont ces responsables politiques qui se rangent systématiquement au côté du président Macky Sall au détriment de leur propre parti.
Moussa Touré s’interroge sur les ambitions de développement du nouveau pouvoir : « Pour avoir un taux de croissance de 7,5% à l’horizon 2017, il y a des préalables, comme des richesses minières ou pétrolières par exemple. Ce qui n’est pas le cas du Sénégal ». Il souhaite, par conséquent, plus de réalisme dans le chiffrage des objectifs économiques pour éviter les retours de bâton.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion
Règles de la communauté :
💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.