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Politique

Moustapha Guirassy : « Nous travaillons à des alliances fortes pour 2019 »

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Moustapha Guirassy : « Nous travaillons à des alliances fortes pour 2019 »

Créé récemment par l’ancien maire de Kédougou, Moustapha Guirassy, le parti Sénégalais unis pour le développement n’est pas membre de la mouvance présidentielle, sans toutefois appartenir à l’opposition radicale. Son leader, Moustapha Guirassy, trace sa voie dans « le centrisme ». Il explique, dans cet entretien, qu’il travaille à la conclusion d’alliances fortes et cohérentes en direction de la prochaine présidentielle, avec d’autres leaders politiques.

Vous avez récemment porté, sur les fonts baptismaux, le Parti Sénégalais unis pour le développement (S.u.d). Comment se porte-t-il ?
Il se porte bien. Sénégalais unis pour le développement (S.u.d) n'est pas né par génération spontanée. Il est le prolongement de l'action collective portée par le mouvement politique Waato Sita (il est temps!), avec lequel nous avons concouru aux suffrages de nos concitoyens, il y a 4 ans, pour les locales. S.u.d est dans la phase de validation de ses structures nationales, à travers la vente des cartes d'adhérents, qui commencera à la fin du mois. Nous avons également des alliances fortes avec d'autres formations politiques de premier plan, qui seront rendues publiques prochainement. Cela, je l'ai souhaité, car je suis autant soucieux de la diversité des offres politiques que de la rationalisation du paysage politique.

Qui sont vos militants ?
Ce sont des Sénégalais et des Sénégalaises du pays, de la capitale, de ses banlieues, de l'intérieur  et de la diaspora, en somme des concitoyens de tous horizons. Mon premier mandat a été celui de député élu en 2007, sur le plan national. Ensuite, vous le savez, j'ai exercé des charges ministérielles à des positions assez exposées qui cumulaient le porte-parolat du gouvernement. J’ai été maire de la grande cité de Kédougou. Enfin, par l’Iam dont je suis le président fondateur, j’ai souvent été en interaction avec les Sénégalais. Mes compatriotes me connaissent donc bien. Les Unitaires, comme nous appelons les militants de S.u.d, sont de tous les départements du Sénégal. Ils sont également en Europe et ailleurs en Afrique. Un meeting de remerciement a ainsi été organisé récemment à Montreuil, en banlieue parisienne, auquel ont  participé des Sénégalais de toute l'Europe. Ma base affective, qui légitime ces ambitions nationales n’est donc pas la seule région de Kédougou, (Saraya, Salimata) qui m'a élu en 2017 comme représentant du peuple au scrutin proportionnel. Elle est nationale pour qui sait mon parcours.

Comment se positionne-t-il sur le terrain politique ? Etes-vous de l’opposition ou de la mouvance présidentielle ?
Nous sommes indépendants sur le plan politique mais très dépendants de la vérité, des principes et des valeurs qui vont dans le sens des intérêts de la Nation sénégalaise. Nous sommes indépendants, ce qui signifie que nous n’appartenons pas à la majorité présidentielle, qui est d'ailleurs une minorité présidentielle car elle a recueilli moins de 50% des voix aux législatives de juillet 2017.
Mais dire que nous ne sommes pas avec la majorité ne signifie pas que nous partageons systématiquement les mêmes ambitions et la même vision du Sénégal que les formations politiques qui ne sont pas de la majorité. Cela ne peut être un dénominateur commun. Nous sommes un parti du juste milieu, comme le préconisent, du reste, les textes des religions révélées qui fondent notre foi. Nous sommes, politiquement parlant donc, des centristes. S.u.d est surtout soucieux d'exercer pleinement le principe de responsabilité, d'humanisme et de pragmatisme,  et de faire ses choix politiques en prenant ce qui est bon dans toutes les idéologies politiques et au-delà des formations politiques, dans la société civile et directement chez les citoyens eux-mêmes.

Quel est le plus que votre parti apporte ?
Notre parti apporte une voix singulière et une offre sérieuse et originale au paysage politique et aux Sénégalais, offre politique  marquée, il est vrai, par la somme des engagements politiques de son président que j'ai le privilège d'être. Au Sénégal, dans le paysage politique, nous avons des libéraux, des socialistes, des communistes. Le Sénégal manque  de centristes, c'est-à -dire d'hommes d'État pondérés et non exclusivistes, libérés des chapelles politiques et préoccupés avant tout par l'intérêt général et qui mettent d'abord le Sénégal en Tête. Notre centrisme est d’abord un humanisme en action. Le parcours récent d’un Obama ou d’un Macron, tous des centristes, nous conforte dans ce choix. S.u.d est un parti de production et de proposition qui n'attend pas d'être au pouvoir pour faire part de ses mesures réformatrices et de développement, quitte à être un consultant gratuit en le faisant, pour les autres formations politiques. Nous souhaitons que la sagesse redevienne à la mode en politique, et que l’énergie soit pour servir la communauté et non pour flétrir l’autre. Notre parti a aussi à cœur de susciter, chez les responsables étatiques et les représentants des collectivités territoriales, partout dans le pays, une plus grande inclusion des régions périphériques de l'intérieur du Sénégal.

Vous aviez annoncé le versement de vos indemnités de députés aux populations de Kédougou. Où en êtes-vous avec cette décision ? 
Cette décision est effective et nous allons procéder au versement des premiers financements aux jeunes et aux femmes, le 04 avril inch Allah, à travers la fondation Mamba Guirassy pour l'entrepreneuriat.

Comment exercez-vous votre mandat de député ?
Je l'exerce avec passion, sérénité et humilité. Fierté aussi de porter la parole et les préoccupations des Sénégalais pour un meilleur vivre ensemble et pour la construction, aujourd'hui, de lendemains rassurants. Au sein de la commission communication et culture à laquelle j'appartiens au réseau parlementaire pour la bonne gouvernance des ressources minières dont je suis le porte-parole, comme pour les autres commissions, j'ai eu à cœur d'être un parlementaire assidu et impliqué. Mon combat pour une réforme du baccalauréat et pour la suppression de l’examen d'entrée  en sixième, diplômes qui sont des armes de destruction massive de la jeunesse et un gaspillage de notre dividende démographique aux yeux du fondateur et président  d'un établissement privé d'enseignement supérieur que je suis, ces signalements-là semblent avoir été entendus par les ministres en charge de ces questions. Nous avons aussi souhaité une plus longue durée de la session budgétaire pour un examen informé du budget national avant son vote et je travaille à une proposition de loi dans ce sens. Nous avons également reçu les corps de métiers et intérêts privés qui souhaitaient un examen bienveillant d'une question précise, comme Ahs ou Yavuz Sélim. En tout état de cause, selon les échos qui m'en reviennent et devant le tribunal de ma conscience,  avec l'aide de Dieu, je pense que j'exerce cette mission parlementaire avec un esprit républicain et un sens aigu de l'intérêt des populations sénégalaises qui m'ont mandaté.

Serez -vous candidat à la prochaine présidentielle ?
Tous les partis politiques, et nous n'y dérogeons pas à S.u.d, ont vocation à conquérir les suffrages des Sénégalais pour exercer le pouvoir d'État, qui permet de régler les problèmes de nos concitoyens et de construire l'avenir pour les générations futures. Notre parti prendra donc ses responsabilités pour l'élection présidentielle du 25 février 2019. Toutefois, ainsi que je l'ai dit, pour le moment,  nous œuvrons à la conclusion d'alliances politiques fortes et cohérentes pour travailler sur une plateforme programmatique ambitieuse, généreuse et réaliste, à soumettre aux votes de nos concitoyens. Une fois que cela sera fait et bien fait, le choix de la personnalité politique la plus en capacité et la mieux en situation de porter ce projet présidentiel devrait se faire naturellement. Et je n'exclus pas, en aucune manière, d'être candidat à cette candidature.

Quel regard portez-vous sur le Sénégal sous Macky Sall ?
Ce qui importe, c'est le regard qu'y portent les Sénégalais.  Et si nous en croyons les résultats des législatives qui ont donné un score de 49% à ce qu'il faut bien appeler la  "minorité présidentielle", le jugement de nos concitoyens est mitigé. Notre pays a poursuivi les grands travaux entamés sous le magistère d'Abdoulaye Wade, un grand visionnaire qui reste mon mentor, et cela est estimable. Toutefois, la coopération Sud-Sud ne me semble pas suffisamment prise en compte, ni le recours de la commande publique aux entreprises nationales, qui me semble insuffisante, alors qu'il urge de faire en sorte qu'émergent beaucoup plus de champions économiques nationaux, pour une création d'emplois à même de répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens.

Seul le travail donne sa dignité à l'être humain. Nous avons encore trop de Sénégalais non-employés ou sous-employés. Le président Macky Sall s'efforce, cependant, tant bien que mal, de préserver le leadership sous-régional du Sénégal et fait de son mieux pour raffermir nos relations de bon voisinage avec les pays frontaliers. Mais je déplore que cela ne soit pas matérialisé par une meilleure coopération économique des peuples. Il y a des questions nationales, enfin, qui demandent une concertation plus huilée entre les acteurs politiques et c'est la responsabilité du Chef de l'Etat de la rendre possible. La réponse de ceux qui détiennent la puissance publique ne peut pas être,  face à cette préoccupation, l'emprisonnement systématique des opposants d'envergure, qui laisse penser à une instrumentalisation de la justice.

Pensez-vous que le Pse peut réussir ?
Le Pse est-il un plan avec un échéancier, des ressources, un budget sécurisé et des résultats déjà mesurables ? Ou un projet encore à mettre en œuvre ? L’autosuffisance en riz annoncée pour 2017 n'a pas eu lieu. Le Pse se réduit pour l'instant à Diamniadio, ce que je déplore. Car il n'y aura pas de développement durable avec une juste redistribution des revenus aux populations qui se reflète dans le panier de la ménagère sans une meilleure territorialisation des politiques publiques et sans s'appuyer sur les potentialités économiques naturelles des régions de l'intérieur. En ce qui me concerne, avec S.u.d, ce que je propose au Sénégalais, c'est l'immergence. C'est un Psi, un Plan Sénégal Immergent. C'est-à-dire un plan de développement qui s'appuie sur nos ressources propres pour développer le Sénégal. C'est possible, car les seuls envois d'argent des migrants Sénégalais vers notre pays dépassent, depuis plusieurs années, l'ensemble de l'aide au développement que nous donnent les pays étrangers. Il faut donc mobiliser cet argent-là et l'épargne intérieure pour nous développer, avant d'aller chercher des ressources auprès d'États étrangers ou de multinationales. Car on ne prête qu'aux riches. Et nous ne sommes pas pauvres, comme les politiques dites de lutte contre la pauvreté veulent nous en convaincre. Je préfère parler de lutte pour la création de richesses et pour une juste redistribution sociale. C’est ainsi que j’ai appelé le gouvernement à concéder une 4ème licence de téléphonie, au Groupe Wari, pour mettre fin à l’affaire dite Tigo. Car toutes les deux sont des sociétés de droit sénégalais ou à capitaux sénégalais, qui créent des emplois et payent leur impôts ici. On ne peut pas les laisser, sans agir, aller s’affronter devant une cour internationale d’arbitrage. Nous devons travailler à l’amélioration du climat des affaires et à l'attractivité de notre économie aussi bien pour les nationaux que pour les multinationales, en ayant le souci de faire en sorte que l’interaction entre ces deux types d’entreprises débouche, à terme, sur l’émergence de champions sénégalais et africains. C’est ce qu’attendent légitimement nos compatriotes.



9 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Février, 2018 (17:58 PM)
    Oui Moustapha est intelligent c’est le seul moyen pour faire partir Mackyette
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Février, 2018 (18:05 PM)
    Tous les honnêtes citoyens travaillent pour le départ de Macky.
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    Auteur

    Bofffffffffffff

    En Février, 2018 (18:17 PM)
    ... :nono:  :nono:  :nono:  :nono:  :nono:  :nono:  :nono:  :nono:  :nono:  :nono:  :nono:  :nono: ...



    ... seneweb.... SERIEUSEMENT.... POUR VOUS IL N'Y A PAS DE CHRETIENS AU SENEGAL...



    ... :jaaxle:  :jaaxle:  :jaaxle:  :jaaxle:  :jaaxle:  :jaaxle:  :interrogation:  :interrogation:  :interrogation:  :interrogation:  :interrogation: 
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    Auteur

    Boubs

    En Février, 2018 (20:01 PM)
    La présidentielle de 2019, ce sera le combat des idées et des programmes entre les 3 "i": Macky, Guirassy, Idy.



    Inch Allah.
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    Auteur

    Anonyme

    En Février, 2018 (20:12 PM)
    Monsieur Perception

    Aucune épaisseur.
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    Auteur

    Anonyme

    En Février, 2018 (20:16 PM)
    Lui la attendez sous peu il va glisser vers notre lion qui dort depuis 2012.
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    Auteur

    Anonyme

    En Février, 2018 (22:23 PM)
    Mr Guirassy on se souvient de toi le 23 juin vous avez livré le peuple les mains mains liés traitre. tu as soutenu Wade farouchement les videos sont bien la.
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    Auteur

    Anonyme

    En Février, 2018 (08:44 AM)
    Bravo Guirassy pour le soutien à Macky qui va gagner très largement. Vous aurez votre part après. A suivre
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    Auteur

    Anonyme Le M E D

    En Février, 2018 (09:30 AM)
    tous ses opposants sont des anciens du pouvoir parmi eux, qui n'a pas exercer le pouvoir ou être ministre ils ont montrés leur limite donc que les sénégalais sachent qu'ils ne muent que pour leurs intérêts personne d'entre eux ne s'occupent des problèmes du pays si ce n'est élections;cartes électeurs tous des voleurs quant à iblis seck nous savons ce qu'il a fait à thiés avec la dynastie seckmbaaye

    tous ces opposants peuvent être logés en 3 groupes

    1-ceux qui sont renvoyés pour cause d’incompétence

    2-ceux qui étaient au pouvoir hier et aujourd'hui en colère

    3- le camp de celui qui croyait Etre le 4em président et qui disait en 2000 au lendemain de la défaite des socialistes qu'une bouche sanglante ne dira jamais paix donc l'histoire lui a rattrapé,ilne jamais dire du bien au président (sonko,malick gakou,abdoul mbaye,malick ndiaye ,pds, et le voleur de nos 74 milliards iblis seck même ceux qui ne soutiennent pas le president savent et voient ses réalisations en 6ans dans tous les domaines plus que ces 3 predecesseurs depuis 1960
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