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Politique

Moustapha Guirassy (Ministre de la communication) : « Amath Dansokho est un grand démocrate»

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Moustapha Guirassy (Ministre de la communication) : « Amath Dansokho est un grand démocrate»
Quand le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement décrit Amath Dansokho, c’est en des termes émouvants. Il le considère comme son père et le qualifie de grand démocrate.Pas une fois, Moustapha Guirassy ne critiquera la gestion de son prédécesseur à la tête de la mairie de Kédougou. Ce qui ne l’empêche pas de dresser un bilan de sa propre gestion quatre mois après avoir été installé maire de cette ville. Dans la première partie de l’entretien qu’il nous a accordé à Paris, il s’est également prononcé avec le recul sur les événements douloureux de Kédougou.

Wal Fadjri : Quelles sont vos relations avec votre prédécesseur à la mairie de Kédougou, Amath Dansokho ?

Moustapha Guirassy : J’ai d’excellentes relations avec Amath Dansokho. D’ailleurs, avec ma double casquette de maire et de ministre de la Communication, j’ai tout à gagner à prendre auprès de lui des conseils. D’abord, c’est un père à moi, c’est un oncle à moi. C’est un démocrate et un grand homme politique. Il comprend bien les chapitres politiques, mais il comprend aussi que je suis un fils de Kédougou, que je suis un fils à lui. Il a une grande expérience. Je crois qu’il est en train de prier pour que je réussisse ma mission pour le grand bonheur du Sénégal et de Kédougou. Vraiment, j’ai d’excellences relations avec lui. Je suis à Paris (l’entretien a été réalisé mardi 25 août dernier, Ndlr). Je m’organiserai pour aller lui rendre visite, le saluer. C’est vraiment un père à moi.

Wa Fadjri : L’avez-vous rencontré depuis votre élection ?

Moustapha Guirassy : Malheureusement non, parce qu’il est souvent à l’extérieur. C’est pourquoi, je voudrais profiter de mon passage ici pour le rencontrer ou tout au moins l’appeler au téléphone. Une parenthèse pour vous dire que mon jeune frère porte le nom du père d’Amath Dansokho, Bakary Dansokho. Nous sommes très liés et Kédougou est indivisible. Il faut savoir faire de la politique, mais savoir aussi être républicain et savoir être parent. Je suis républicain, il est républicain. Il se soucie du Sénégal ; je me soucie du Sénégal. Et plus fort que tout ça, c’est un père à moi. J’y tiens et il y tient aussi. Chaque fois qu’on lui parle de moi, il l’a toujours dit.

Wa Fadjri : Par contre, avec votre président du Conseil régional, vous avez des problèmes, par militants interposés. N’y a-t-il pas de moyens pour vous de trouver des solutions avec lui ?

Moustapha Guirassy : Des problèmes, il y en avait, mais il n’y en a plus. Sincèrement, depuis les élections, nous nous appelons souvent. Je l’ai appelé récemment par le biais de mon chef de cabinet - parce qu’il était à Dakar - pour qu’il prenne part à une rencontre que j’avais organisée. Malheureusement, entre temps, il a fait un accident. Je l’ai moi-même appelé, il n’y a pas longtemps par rapport à cela. Vraiment, il n’y a pas de problèmes. Il n’y en a plus. Au niveau de la mairie et du conseil régional, il y a une parfaite entente. Fondamentalement, entre mon frère Makalou et moi, il n’y a aucun problème.

Wa Fadjri : En provenance de Chine, vous avez rencontré, au Consulat du Sénégal à Paris, les ressortissants de Kédougou que vous avez informé de votre décision de les impliquer davantage dans le développement de leur terroir. Qu’en avez-vous tiré ?

Moustapha Guirassy : Effectivement, je viens de la Chine et j’ai profité de mon passage en France (le 23 août 2008, Ndlr) pour rencontrer les compatriotes de Kédougou, mais aussi mes compatriotes sénégalais parce que j’ai une double casquette : celles de maire et de ministre de la République. Par rapport à la première, il fallait d’abord remercier les compatriotes de Kédougou pour leur soutien, leur implication dans le développement de la région et du Sénégal. J’ai présenté rapidement ce que nous avons fait. Par exemple, en dix ans, il n’y a jamais eu de lotissement à Kédougou. Actuellement, nous sommes en train de lotir mille deux cents parcelles et elles sont totalement réalisées. J’ai présenté également les résultats en termes d’assainissement, d’hygiène, de santé, d’innovation en matière de commission. Nous avons ainsi mis l’accent sur une commission ou conseil qui me semble assez important : c’est le conseil municipal de l’investissement.

Wa Fadjri : Pourquoi ?

Moustapha Guirassy : Parce que Kédougou a surtout besoin de créer des emplois, d’accompagner toutes ces opportunités que lui offrent les sociétés minières. Celles-ci ne pourront pas, à elles seules, produire l’effet de développement qui est recherché. Mais elles constituent un levier de développement. Elles tirent de l’avant et organisent une économie minière. Elles doivent permettre la création d’un tissu endogène d’entrepreneurs. Pour cela, le Conseil municipal de l’investissement est un lieu privilégié pour attirer l’investissement direct étranger et permettre au patronat national sénégalais de pouvoir nouer des partenariats solides avec la communauté de Kédougou. Comme nous sommes ici en France où nous avons beaucoup d’immigrés, beaucoup de possibilités d’obtenir des capitaux privés locaux, il était bon de leur dire d’investir, de soutenir la politique gouvernementale, la politique du chef de l’Etat dans cette localité puisqu’en si peu de temps, elle a eu la chance d’avoir un boom industriel assez important, mais - je le regrette - les fils de Kédougou n’ont pas su accompagner ces efforts, et particulièrement ceux-là qui en ont les moyens financiers. Kédougou a toujours été culturelle, mais elle n’a pas su assumer sa mission, son rôle de pôle économique et industriel. Il est maintenant temps que des institutions telles que la municipalité puissent donner cette orientation.

Wa Fadjri : Vous avez parlé de lotissement de mille deux cents parcelles. Mais quelles garanties donnez-vous aux populations de Kédougou en matière de gestion transparente de leur distribution ?

Moustapha Guirassy : D’abord, en faisant nôtres les orientations du président de la République. Il a bel et bien dit qu’il interdit aux élus de vendre des terres. Les terres n’appartiennent pas aux élus ; ils n’ont aucunement le droit de les vendre. La première chose que j’ai eu à faire, c’est de mettre en place une commission pour gérer tous les litiges fonciers. Nous sommes en train d’organiser tout cela. Pour le règlement de ces litiges fonciers, j’ai dit qu’il faut aller à un lotissement. Si en sept ans, dix ans, il n’y a pas eu de lotissement, cela a naturellement contribué à entretenir une confusion et à mettre les populations dans une situation difficile. C’est, entre autres, ce qui a expliqué tous ces problèmes liés au foncier.

Deuxièmement, dans mon programme de campagne, j’avais dit que Kédougou serait l’une des premières villes à être certifiées aux normes Iso. Cela voulait simplement dire gérer la commune dans une certaine transparente. C’est sous ces signes et avec détermination que nous comptons contrôler la gestion de cette municipalité. A ce niveau-là, toutes les garanties ont été données aux populations. Tout sera transparent. Je suis là pour donner une orientation nouvelle, un développement harmonieux. C’est cette confiance qui est placée en moi. Je n’ai nullement le droit de décevoir les populations.

Wa Fadjri : Combien coûtera la parcelle ?

Moustapha Guirassy : Ah non ! C’est gratuit !

Wa Fadjri : N’y aura-t-il pas de frais de bornage ?

Moustapha Guirassy : Peut-être des frais de bornage qui sont classiques et que je ne détermine pas. Ce sera en rapport avec les services administratifs. Au-delà de ces frais qui sont liés à l’administration, aux aspects techniques, la mairie, elle-même, ne demande absolument rien aux populations de Kédougou pour avoir ces parcelles. Mais nous sommes allés plus loin : j’ai dit aux immigrés que, pour encourager l’investissement, nous voulons mettre en place une cité des émigrés à Kédougou. Je l’ai appelée Cité des affaires. Sur présentation d’un projet, j’accorderais un délai d’un an aux immigrés et à ceux-là qui ont les moyens pour faire de cette zone, une zone spécialement aménagée pour encourager l’investissement. Cela a fait plaisir à tous les immigrés de Kédougou. Mais j’appelle aussi tous les Sénégalais qui veulent investir à Kédougou à pouvoir bénéficier de ces opportunités. Et ce sera de façon gracieuse. Mais en contrepartie, je veux un projet, un engagement d’un délai d’un an, pour que des réalisations soient opérées.

Wa Fadjri : Les immigrés sénégalais notamment des régions périphériques comme Kédougou investissent en général dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Quelles facilités allez-vous leur offrir en tant maire pour qu’ils investissement non pas seulement dans les secteurs déjà cités, mais également dans le secteur économique productif ?

Moustapha Guirassy : Je mise essentiellement sur l’appui de l’Etat, sur la coopération décentralisée et sur l’investissement des fils de Kédougou. En ce qui concerne l’appui de l’Etat, nous sommes en train de nous battre pour que ce que nous percevons venant de l’Etat, soit augmenté parce qu’il y a une distribution et une redistribution des richesses qui n’est pas tout à fait équitable à ce niveau. On donne beaucoup plus aux grandes communes et aux grandes collectivités qui sont plus peuplées, qui ont un peu plus de moyens qu’à celles comme Kédougou. Et le ministre des Collectivités locales est en train de corriger cette situation pour faire le contraire, c’est-à-dire donner à ceux-là qui sont un peu plus éloignés, qui ont moins de moyens pour faire face aux difficultés de leur développement.

Pour la coopération décentralisée, nous avons pris l’engagement de diversifier les partenaires. Je reviens d’un voyage en Chine. C’était, entre autres, pour nouer un partenariat, un jumelage entre la ville de Xian (Chine) et celle de Kédougou. Le président de la République parle beaucoup de coopération Sud-Sud-Sud, le troisième Sud est important. Il encourage les pays africains à nouer plus de relations avec la partie Sud-Est de l’Asie où historiquement, culturellement, les défis sont quasiment les mêmes. La sensibilité y sera donc beaucoup plus grande par rapport aux défis du développement. Et la Chine est dans d’excellentes dispositions pour nouer des partenariats. Vous savez combien les Chinois ont le sens de l’investissement. Enfin avec un salon municipal de l’investissement et l’implication des acteurs locaux pour booster cette économie, nous voulons drainer tous ces capitaux.

Je rappelle qu’il y a de gros investisseurs qui s’intéressent à Kédougou. Il y a un Espagnol qui s’est intéressé à Kédougou avec un investissement de 250 milliards. Malheureusement, au moment de la campagne (des élections locales de 2008, Ndlr), les gens ont biaisé. Il y a eu des informations par-ci et par-là qui n’ont pas rassuré les fils de Kédougou. On l’a vu comme un mercenaire ; on l’a vu comme quelqu’un qui est venu prendre, piller les ressources de Kédougou. Mais il n’en est rien de tout cela. C’est tout simplement un investisseur qui a un projet. Il doit encore négocier avec les fils de Kédougou pour que ceux-ci puissent mettre en avant les intérêts de Kédougou, défendre l’environnement, les intérêts en termes d’emplois, en termes d’opportunités. Dans le cadre de la globalisation et de mondialisation, nous n’avons pas le droit de rejeter tout simplement de telles offres. Je crois que Kédougou attendra ou risque d’attendre longtemps avant d’avoir ce genre d’offre. Nous les élus, au nom des fils de Kédougou, sommes en train de discuter avec tous les investisseurs possibles pour que, ensemble, nous puissions développer cette localité.

Wa Fadjri : Les populations n’ont-elles pas eu peur de la spoliation de leurs terres ?

Moustapha Guirassy : Dans la convention qu’il avait signée, il était bien dit qu’il n'était pas propriétaire des terres. Là encore, j’insiste : le président de la République a dit et redit que nul n’a le droit de vendre les terres. Aucune municipalité n’a le droit de le faire. Maintenant, permettre à quelqu’un d’utiliser les terres pour les exploiter, c’est une question de bon sens. On ne peut pas laisser des hectares sans les exploiter. Nous n’avons peut-être pas les moyens, les capitaux qu’il faut. Je crois qu’il faut être assez stratégique, assez opportuniste pour saisir certaines occasions. Par conséquent, il n’est nullement question de vendre des terres ; il n’est nullement question d’expropriation ou de faire déménager des populations. Mais il était simplement question d’aménager les terres en accord avec les fils du terroir. Ce qui était surtout intéressant, c’est la garantie d’une redevance de 50 millions qui devait être versée aux trois communautés rurales principalement impliquées : celles de Bandafassi, de Tomboronkoto et de Saraya. Je crois que c’est une manne assez importante pour permettre à ces trois communautés rurales de se développer. Mais les préoccupations des populations étaient légitimes. C’était le souci de l’environnement, le souci des populations, le souci écologique. Ce sera autour d’une négociation qu’on arrivera à des décisions justes, équitables. Mais encore une fois, pour sauver Kédougou, l’accompagner, je pense qu’il nous faut favoriser la voie de l’investissement. Tous les pays le font, qu’ils soient asiatiques ou européens (…).

Wa Fadjri : Où en êtes-vous avec ce projet ? L’Espagnol s’est-il désisté ?

Moustapha Guirassy : Il a eu simplement des signes de découragement à cause de notre attitude en tant que fils de Kédougou. Je profite de l’occasion pour tenter de le rassurer. Qu’il revienne rediscuter avec les fils de Kédougou, avec les autorités afin de trouver une solution juste, équitable et profitable pour les deux parties.

Wa Fadjri : Avec quelles garanties pour les populations ?

Moustapha Guirassy : Justement, c’est la garantie de préserver… D’ailleurs, ce que je souhaite dans le projet de cet investisseur, c’est que les collectivités aient des parts. C’est une façon de donner une orientation aux collectivités. Qu’elles soient actionnaires, qu’elles soient dans le bisness, qu’elles soient dans les conseils d’administration. Et ce serait une première. Puisque nous sommes appelés à faire de Kédougou un pôle de développement économique, nous devons apprendre cette culture de l’investissement en étant intransigeant sur certains intérêts de Kédougou liés à l’environnement, au respect des populations, à la culture, etc. A ce niveau, il n’y a pas de négociation possible.

Wa Fadjri : Quand on évoque Kédougou, il revient à l’esprit cette manifestation réprimée. La frustration qui en est née, a-t-elle été dépassée ou le feu couve-t-il toujours ?

Moustapha Guirassy : Ce que je déplore au Sénégal, c’est qu’on n’a pas assez de recul pour comprendre le phénomène. Voyez toute l’analyse et la profondeur qu’il faut avoir d’une situation. Une situation n’est pas toujours nette, n’est pas toujours tranchée. Malheureusement, on n’a pas compris que Kédougou était en train de vivre une transformation sociale, était dans une voie d’industrialisation. Kédougou qui n’avait jamais été en contact avec des multinationales, l’était cette fois-ci. Cela induit des transformations à tous les niveaux, au plan économique et social. A tous les niveaux, il y a un ajustement à faire. Souvent, ces ajustements sont douloureux. Mais les intellectuels et les responsables que nous sommes, doivent avoir un discours responsable pour dire aux populations : voilà le monde, voilà le globe, voilà la globalisation. Et qu’on le veuille ou non, il y aura forcément ces échanges, cette intégration, ce partage.

Aujourd’hui, nous avons suffisamment de recul pour comprendre ce qui s’était passé bien qu’il y ait eu beaucoup de passion, beaucoup d’émotion liée malheureusement à la mort d’homme. Cela a aggravé et compliqué les choses. Mais le peuple de Kédougou est suffisamment mûr, mâture et assez paisible. C’étaient des incidents malheureux. Mais nous avons totalement tourné la page. Nous comptons beaucoup sur l’Etat pour continuer à soutenir ces efforts. Les populations posaient des questions d’emplois, d’accompagnement et l’Etat l’a bien compris. Je décrypte bien le signal et la confiance que me fait le président de la République. Ce n’est pas moi, mais un fils de Kédougou. Et je dois, en tant que maire, en tant que ministre de la République, travailler pour le Sénégal, mais aider aussi cette localité à sortir de cette situation. Et si je travaille bien et si nous, fils de Kédougou, travaillons bien, si nous comprenons bien que l’Etat ne doit pas être le seul à fournir des efforts de développement, ce serait le grand bonheur des fils de Kédougou.

Wa Fadjri : En tant que maire de Kédougou avez-vous mis en place des moyens de prévention pour ces genres de conflits ?

Moustapha Guirassy : Avant d’être maire, j’ai pris des étudiants et des jeunes que j’ai investis sur la liste pour devenir des conseillers municipaux. Pour moi, ils n’avaient pas d’espace de concertation, de dialogue. Maintenant, ce sont eux le maire, ce sont eux les conseillers municipaux. C’est une façon d’anticiper, de les responsabiliser, de les mettre au cœur du processus de décision. C’est le premier aspect. Le deuxième aspect, en mettant en place le salon municipal de l’investissement, nous sommes aussi en train de contourner et de régler un problème en mettant en avant les aspects économiques. Et troisièmement, je suis ministre de la Communication, je favorise beaucoup la communication. Il y a un dialogue permanent qui est établi. Nous sommes très vifs, très alertes. Je suis en train de communiquer sur ces aspects. J’ai profité de mon passage à Paris pour demander aux compatriotes un discours très responsable parce que pour peu, les populations peuvent être manipulées ; pour peu, on peut intoxiquer. Et ni Kédougou n’a intérêt à être instable, ni le Sénégal n’a intérêt à faire de Kédougou une zone instable.

Wa Fadjri : Quand on parle de Moustapha Guirassy, on pense à votre père Maba Guirassy.

Moustapha Guirassy : Oui, on pense à lui et merci aux Sénégalais. Les Sénégalais sont très reconnaissants. J’ai toujours aimé quand les militants du Parti socialiste comme ceux du Parti démocratique sénégalais et les autres partis parlent de mon père. Et même Amath, chaque fois qu’il parle de mon père, il est en larmes tellement ils ont tissé de bonnes relations et tellement, ils ont apprécié son passage à la tête de certaines institutions du pays. Je salue aussi la grande ouverture d’esprit du chef de l’Etat, Abdoulaye Wade. Vous savez que je suis un fils d’un ancien du Ps qui a joué un rôle important dans ce parti. Que je puisse aujourd’hui être un ministre et porte-parole du gouvernement, c’est un grand signe d’ouverture pour ma génération, pour le Sénégal. C’est aussi un grand signe de dépassement. C’est mettre en avant les intérêts des populations, c’est mettre en avant d’autres critères. Franchement, c’est un signe de générosité et d’ouverture.

Wa Fadjri : Vous a-t-il été difficile de rejoindre le Pds quand on sait le rôle que le votre père a joué dans le Ps ?

Moustapha Guirassy : Pas du tout ! Vous savez, le Sénégal a une chance extraordinaire ; c’est celle d’avoir à la tête du pays un pilote comme Me Abdoulaye Wade. (…).

Wa Fadjri : Qu’est-ce qui explique votre ralliement au Pds ?

Moustapha Guirassy : Je ne suis pas un propagandiste. J’ai vu un Abdoulaye Wade penseur ; j’ai vu quelqu’un qui croit. C’est un panafricaniste. C’est quelqu’un qui a des options, une grande culture. Il a des convictions extrêmement fortes que je partage. (…). Qu’on ait quelqu’un comme Abdoulaye Wade à la tête du pays, qui nous parle de renaissance africaine, qui veut donner à la nouvelle génération africaine que nous sommes, cette fierté d’être noir, voilà autant d’éléments qui expliquent mon engagement auprès de lui. (…). Autant de chantiers, autant de raisons qui m’ont convaincu et qui ont convaincu plusieurs Sénégalais à soutenir le président Abdoulaye Wade… (A suivre)



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