Moustapha Niasse avertit les tenants du régime : « Il y a parmi vous ceux qui partiront comme des rats »

Dans la longue marche de rectification de toutes les décisions injustes, il y a parmi les tenants du régime ceux qui partiront comme des rats, il y a en aussi qui partiront vers des destinations inconnues, a assuré ce matin le leader de l’Afp Moustapha Niasse lors de l’audition de Abdou Latif Coulibaly par la société civile sur l’affaire des 20 milliards de commission dans l’attribution de la licence Sudatel ce matin.

Le procès Abdou Latif Coulibaly est le procès des accusateurs ». C’est du moins la conviction du leader de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp). Qui estime que le procès à venir  (le 14 septembre) doit être une occasion pour dénoncer toutes les nébuleuses qui entourent l’achat de combustibles par la Senelec mais aussi, la cession des terres de l’aéroport.

Concernant la Senelec, le progressiste en chef de souligner qu’il « y a quelques jours seulement la Sar, et la Senelec ont reçu 294 milliards de Fcfa. La question se pose de savoir, ce qui a été consenti à la Sar ou à la Senelec parce qu’il ne s’agit pas de la même société ». "Dans quelles conditions, les négociations qui ont conduit à cet accord de prêt ont-elles été menées », s’interroge Moustapha Niasse. Sur l’achat de mauvais fuel qui avait endommagé les machines de la Senelec, le leader de l’Afp de se demander, « quelles sont les commissions qui ont été versées aux tierces personnes pour acheter du fuel de mauvaise qualité et qui payent le prix du fuel de bonne qualité ». En effet explique Moustapha Niasse, « le fuel de bonne qualité c’est 7 milliards le bateau, une fois tous les 17 jours c’est-dire 21 milliards  les 51 jours. Alors si on achète le bateau à 7 milliards alors qu’il a été réellement payé à 4 milliards c’est du vol et quand on le fait tous les 17 jours c’est beaucoup d’argent l’année ».

Concernant les terres de l’aéroport, le leader de l’Afp a laissé entendre que le Sénégal a signé  dans le cadre de la création de l’Asecna en 1963 à Antananarivo, un accord avec d'autres pays. Mais semble regretter, le progressiste en chef, "ces accords n’ont pas été respectés".

C’est pourquoi, précise Moustapha Niasse, « dans la longue marche de rectification de toutes les décisions injustes, il y a en qui partiront comme des rats, il y a en aussi qui partiront vers des destinations inconnues ».

Abdoulaye Bathily : « L’affaire Sudatel fait beaucoup plus de vagues au Soudan qu’au Sénégal »

Le scandale Sudatel, ne se limite pas seulement au Sénégal. La révélation est du professeur Abdoulaye Bathily qui  lui aussi a pris part à l’audition de Abdou Latif Coulibaly par le Cadre de Concertation de la Société Civile (Casc). En effet, précise le leader de la Ligue Démocratique (Ld), « je viens du Caire à une rencontre mais lorsque je me suis présenté comme sénégalais, des soudanais m’ont approchés pour me parler de l’affaire Sudatel ». Et selon, toujours le professeur Bathily, « ces soudanais lui ont fait comprendre que l’affaire Sudatel fait beaucoup plus de vagues au Soudan qu’au Sénégal ».