Nouvelles orientations de l’Ige - De l’inspection à l’audit et à la prévention, la chasse aux fraudeurs s’intensifie.

Depuis l’éclatement de l’affaire des chantiers de Thiès et la communication qui a été faite sur le rôle de l’Inspection générale d’Etat (Ige), les Sénégalais ont une image négative de l’Ige. «Ce qui n’est pas en fait la réalité» déclare Mme Nafi Ngom keïta. Car l’Ige a pour mission principale la lutte contre la fraude et la corruption, qu’elle compte intensifier. Le vérificateur général de l’Ige a tenté d’expliquer la mission de son service hier lors d’un point de presse organisé à l’issue d’un séminaire organisé pour les agents de l’Ige. D’après Nafi Ngom Keîta l’Ige a décidé d’augmenter son apport à l’Etat du Sénégal. Elle ne sera plus seulement un service d’inspection, mais elle va aussi auditer et effectuer des missions à haute valeur ajoutée. Mais surtout prévenir les risques de fraude et de corruption. Cela entre dans leurs nouvelles orientations déclinées en sept objectifs. Dont le renforcement de leur crédibilité et le prestige de leur corps, la mobilisation de ses agents autour d’objectifs et de valeurs organisationnelles partagées, la modernisation du système informatique et la mise en place d’un site Web.

L’Ige compte aussi développer une stratégie de communication externe pour satisfaire l’obligation, de rendre compte dans le respect dans la confidentialité et le caractère secret des informations détenues. Mais surtout créer les conditions d’une bonne exécution des missions à haute valeur ajoutée, axées sur l’évaluation des politiques publiques et de l’audit supérieur, créer les conditions de l’instauration d’une culture de reddition des comptes, et les conditions d’une prévention efficace de la fraude et de la corruption. Par ailleurs, mme Keïta a affirmé que l’Ige reste «la dernière forteresse imprenable». Pour elle «l’ige n’est pas un instrument à la disposition des hommes politiques». Et les agents qui y travaillent sont d’abord de hauts fonctionnaires non-éligibles, neutres, et qui ont des garanties d’indépendance. Par conséquent, ils travaillent en toute indépendance. Et le fait de produire un rapport qui dérange ne les expose pas à la radiation. Mais Mme Keïta qui a eu à faire l’actualité pendant plusieurs jours au Sénégal, n’a pas manqué de préciser cependant que leur travail se fait dans la plus grande indépendance, mais «c’est l’exploitation qui est faite de leur rapport qui échappe à leur contrôle». Car c’est laissé à la discrétion du chef de l’Etat. Mme Keïta explique que c’est l’assemblée générale de l’Ige qui décide des missions à entreprendre en plus des enquêtes ponctuelles décidées par Me Wade, ou incitées par la presse. Mais même dans ce cas il y a un rapport contradictoire avec les avis de la presse enquêtée. Pour dire que l’Ige travaille en toute indépendance.