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PAIX EN CASAMANCE : " Il faut relancer le processus de paix car Wade a reconnu son échec" , selon Alioune Tine

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PAIX EN CASAMANCE : " Il faut relancer le processus de paix car Wade a reconnu son échec" , selon Alioune Tine

Un point de presse s'est tenu hier dans les locaux de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) sur la journée de prières prévue à Ndioum dans le cadre de la recherche de la paix en Casamance. À cet effet, Alioune Tine qui dirige l’institution a mis l’accent sur le fait que l’Etat a reconnu son échec en Casamance d’où la nécessité de relancer le processus de paix par toutes les voies appropriées.
 
L'Association des ressortissants casamançais des départements de Podor et Dagana (Arcpd) en collaboration avec la Raddho prépare sa journée de prière prévue le 28 juillet à Ndioum-Walo. Etaient présents, le professeur Danso président de l'Arcpd, Cyriaque Diatta doyen du comité des sages de Podor, Dagana, Saint-louis, Richard Toll, Ourossogui et Matam, ainsi que Baba Sy président du mouvement Omarien humaniste, Yeya Wane et Alioune Tine de la Raddho. Déplorant la brutale disparition d'Omar Lamine Badji qu'il décrit comme "un vrai artisan de la paix", M. Danso a adressé ses remerciements à la Raddho en la personne de Alioune Tine qui l'a soutenu de tout temps. Ce dernier dans un langage franc, déclare qu'il faut impérativement relancer le processus en Casamance puisque, dit-il, "le président Wade a avoué qu'il a échoué en Casamance".
M. Tine poursuit en précisant qu'il faut sortir au plus vite de ces impasses diplomatiques qui impliquent la Gambie et la Guinée-Bissau. D'après lui, ces deux pays sont passés d'un statut de "parties garantes" à celui de "parties prenantes" ; il ajoute qu'il est temps que la Gambie et la Guinée reprennent leur ancien rôle de régulateur. Le secrétaire général de la Raddho parle du problème de leadership au sein du Mfdc suite à la disparition de l'Abbé Diamacoune comme d'une pathologie propre au Sénégal mais qui n'est pas incontournable. Il clôt ce chapitre sur ces mots : " Quel que soit le conflit qui puisse exister entre Abdoulaye Wade et Yaya Diamé, il ne doit pas avoir d'impact sur le conflit de la Casamance".

Coalition nationale pour la paix

D'après le professeur Danso, cette journée de prières de Ndioum est un outil de réconciliation nationale, une manière de fédérer la population sénégalaise vers une coalition nationale pour la paix. Les prières du 28 juillet à Ndioum revêtent aussi un caractère symbolique ajoute-t-il, car c'est de Ndioum que la Guerre Sainte de Cheikh Omar Foutiyou Tall a débutée. M. Danso affirme qu'il est nécessaire de "cultiver la complémentarité et la compréhension au sein des populations". D'après lui, il faut s'en tenir à ce credo : "Mettre le Nord au service du Sud"; c'est la seule façon à l'en croire, de régler définitivement la crise de la Casamance qui demande une solution nationale. Il précise que leur association est en contact avec le maquis et qu'elle veut se départir d'une vision autarcique du problème de la Casamance.
"Les prières que nous faisons ne sont pas en contradiction avec les démarches pour une paix durable, car tous les efforts sont à encourager", a-t-il tenu à préciser. Quant à l'implication de l'Etat dans les activités de leur association, le professeur d'histoire a affirmé que l'Etat est de tout coeur avec cette démarche, en atteste le courrier d'encouragement qu'ils ont reçu à cet effet.
Tout en appuyant l'appel lancé à toutes les familles religieuses du Sénégal par Baba Sy, M.Danso a rappelé l'existence d'un mémorandum adressé à la présidence et au Conseil de la République où il est question d'un projet d'assises régionales et sous-régionales sur la paix en Casamance avec les chefs d'Etat des pays environnants. Il finit par déclarer : " Aux soldats de la guerre, il faut dire les soldats de la paix sont là désormais." M. Tine n'a pas voulu s'étendre outre-mesure sur le tollé autour des armes "déclassées" retrouvées au siège de la Raddho, indiquant que leur objectif a été atteint à savoir : le départ des services de police de la Raddho. Il ajoute cependant que ces "mêmes armes" gardées à cet effet, précise-t-il, seront brûlées le 28 juillet à Ndioum. 

 



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