Pour mener sa campagne électorale, Idrissa Seck pourra désormais compter sur des renforts. Lors d’un point de presse, qui a eu lieu samedi dernier à Paris, les Etudiants de la Diaspora autour d’Idrissa Seck (Edis) ont accordé leur soutien à la candidature de l’ancien Premier ministre et sonné l’heure de la mobilisation «intellectuelle».
«Etre un cadre de réflexion au niveau des étudiants de la diaspora autour du programme de celui qu’ils ont choisi pour être leur dirigeant politique.» Telle est l’ambition des Etudiants de la diaspora autour d’Idrissa Seck (Edis). La création de cette structure, le 8 avril dernier, fait suite à «l’appel d’Idrissa Seck du 4 avril, un symbole pour nous», explique Seydou Kanté, un de ses membres. En réunissant «les gens qui ont les mêmes sensibilités que (nous)», l’objectif de ce mouvement est, certes, de «porter Idrissa Seck au pouvoir», mais aussi de faire de «la politique autrement». Partisan d’une politique participative, Edis souhaite mettre son «apport intellectuel» au service d’Idrissa Seck. Pour améliorer les conditions de vie des étudiants de la diaspora, la structure esquisse déjà quelques propositions, parmi lesquelles «la maîtrise statistique du flux des étudiants sénégalais vers l’étranger et leur cursus», «la promotion de la destination retour au Sénégal» ou encore «la facilitation de l’insertion professionnelle des étudiants après les études au Sénégal».
Même si ce mouvement déclare des membres dans les grandes villes françaises, mais aussi en Belgique et au Maroc, où des coordinations ont d’ores et déjà été mises en place, aucun chiffre ne peut être fourni pour l’instant : «Je travaille actuellement sur le fichier central et ne peux pas encore fournir le nombre exact de nos membres», explique Alassane Thiam, le coordinateur général. Ce recensement devrait s’avérer d’autant plus difficile que, selon Abdoulaye Sène, le président d’Edis, «certaines structures soutiennent Edis, mais ne souhaitent pas se faire connaître, de peur qu’on leur retire leur bourse d’études». Peut-être une des raisons pour lesquelles Edis souhaite notamment «plus de transparence sur les critères d’attribution des bourses d’étude à l’étranger, avec comme critère principal, l’excellence». La candidature de l’ancien Premier ministre suscitant bien des interrogations, Mapaté Ndiaye, le président d’Edis, se veut clair quant au soutien de sa structure à Idrissa Seck : «Je ne me permettrais pas, ici, de parler de l’ossature de sa démarche politique ; je parle au nom d’Edis. Qu’il soit ou non candidat, nous avons choisi cet homme pour l’aider à proposer quelque chose à la Nation sénégalaise et à la famille estudiantine.» Dans l’immédiat, à l’instar de Mapaté Ndiaye, Edis demande à tous les Sénégalais de la diaspora de s’inscrire sur les listes électorales et d’aller voter.
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