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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

PASSATION DE SERVICE : Karim Wade se heurte au barrage de l'IGE

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PASSATION DE SERVICE : Karim Wade se heurte au barrage de l'IGE
Passations

Sur un tout autre registre, retenez que c’est parti pour le grand marathon des passations de service pour Karim Wade. Ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, le fils du président de la République veut démarrer aujourd’hui. Aussi, un de ses proches collaborateurs a saisi nos satellites, hier, pour les informer que «Karim sera ce matin, à 10 heures 30, chez le ministre des Transports aériens, pour les besoins de la passation de service avec Habib Sy». Il est également prévu, «pour ne pas perdre de temps», de faire un saut, «dans les deux heures qui vont suivre», chez Abdourahim Agne, le «goro» de son ami Hassan Bâ, pour «récupérer» l’Aménagement du territoire. Et ce n’est pas tout. Car Cheikh Tidiane Gadio et Ablaye Diop recevront sa «Demi-Majesté» pour lui lâcher quelque chose de leurs prérogatives.

Passations (Bis)

Selon nos satellites, les passations de service entre Karim Wade et les différents ministères concernés devaient avoir lieu hier. Selon le bon vouloir de ce dernier qui devait voyager. Mais comme le décret, tant attendu, de répartition des services n’était pas encore sorti hier, l’Inspection générale d’Etat, qui organise les passations de services, a opposé son veto. Karim s’est plié à la volonté des Inspecteurs généraux. Mais, le fils de Gorgui a pu quand même organiser une cérémonie d’adieu avec ses collaborateurs de l’Anoci. Cérémonie lors de laquelle il a annoncé la mort imminente de l’Anoci, tout en demandant à ses collaborateurs de lui donner leur curriculum pour qu’il les étudie. Ce qui n’a pas trop rassuré certains de ses anciens collaborateurs. Ça sent les départs en masse.

Cabinet

On commence à en savoir un peu plus sur les hommes qui devraient encadrer Karim Wade dans son travail. Nos satellites nous signalent que le duo Abdoulaye Racine Kane, délégué au management public, et l’ex-Dg de la Douane, Boubacar Camara, vont jouer les tout premiers rôles. Le premier cité a été un membre très actif de l’Anoci, alors que le second, Inspecteur général d’Etat, a passé ses dernières années à collecter les diplômes. Boubacar Camara qui a plusieurs fois repoussé les propositions à lui faites au plus haut sommet de l’Etat, a cette fois donné son accord. Du moins de principe. Wait and see !

Dem-Dikk

Aussi surréaliste que cela puisse être, Mame Birame Diouf est redevenu ministre. En effet, l’ex-boss de la Culture, du Patrimoine historique classé, des Langues nationales et de la Francophonie vient d’être bombardé, lui aussi, serait-on tenté de dire, ministre d’Etat chargé de la Coordination du Festival mondial des arts nègres (Fesman). Lii safuleen ! Une décision dont l’explication se trouverait par le fait que Fatick, d’où est originaire la douce moitié du «pank» et députée Bakhao Ndiongue, est la seule région du pays à être zappée dans la confection du gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye. «Rax si dolli», l’ancien ambassadeur de Sunugaal à l’Unesco en connaît un bout sur le Fesman prévu en décembre 2009. Entre le succès que Gorgui veut faire de cette rencontre et sa volonté de «contenir» Macky Sall, force est de dire que les arguments n’ont pas manqué du côté de «Kër Gu Makk». Xalaas !!!

Manœuvres

Ça complote grave, selon nos satellites, à la Place Soweto. Où la fameuse conférence des présidents a planché, hier, sur le projet de loi instituant la vice-présidence, la préparation de la déclaration de politique générale du nouveau Pm et le remplacement des députés, principalement ceux qui étaient membres du bureau, qui ont quitté l’Assemblée nationale pour intégrer le gouvernement conduit par Jules Ndéné. Des crispations et grincements de dents ont été captés par nos satellites. En effet, le partage des postes laissés par les députés nommés dans le gouvernement, va sans nul doute créer des grincements de dents. Ce n’est pas tout «nak», car le groupe parlementaire «Libéral et Démocratique» sera reçu demain, à 17 heures, en audience, à la Salle des Banquets, par Gorgui himself. Allez savoir ce qui sera au menu de la discussion…

Manœuvres (Bis)

Des forces travaillent dans l’ombre pour que la Jeunesse et le Sport soient dissociés. Gorgui (qui a reçu hier Awa Ndiaye, soit dit en passant, va-t-il écouter ces mauvaises langues). Selon nos satellites qui suivent de très près ce qui se passe au niveau du gouvernement, l’on estime, en tout cas, que cela va faire assez lourd pour le jeune Keïta. Déjà que le Sport est un vrai panier à crabes. Ce n’est sans doute pas Bacar Dia qui dira le contraire. Lui qui a eu en face de lui, le puissant lobby du sport. Bacar s’est d’ailleurs replié dans son Fuuta natal, en train de boire du bon lait et de humer de l’air pur. Et selon ses amis, ce n’est pas lui qui va faire du lobbying ; son limogeage ne lui faisant ni chaud, ni froid. Bizarre quand même l’attitude de Bacar.

Tanor Dieng

«Le remaniement du gouvernement actuel n’est pas encore terminé», a ironisé hier Ousmane Tanor Dieng lors de la marche des travailleurs de la Sonatel. Pour le socialiste, tant que le système de Wade est là, le Sénégal continuera à avoir des problèmes. La preuve, dit-il, ce remaniement ne prendra jamais fin parce que «chaque fois qu’il y a des pressions, Wade cède et continue à allonger la liste des membres du gouvernement». D’après Tanor, les Sénégalais doivent s’organiser par rapport à cela. Pour lui, «ce gouvernement est pléthorique et les découpages, faits pour attribuer aux ministres les différents secteurs, sont incongrus». Et de préciser : «On ne voit pas la relation qu’il y a entre l’Aménagement du territoire et le Transport aérien. Mettre ensemble ces deux secteurs, c’est comme si Abdoulaye Wade avait demandé à son fils Karim : de quoi veux-tu t’occuper ?» Et servi sur le plat en plus. Cey lii !

Macky Sall

Le N°1 de l’Alliance pour la République (Apr) a confirmé, hier, lors de la marche des travailleurs de la Sonatel, son appartenance effective au sein de Benno Siggil Senegaal. Macky Sall est formel : «Je tiens à préciser que je suis membre de cette coalition. C’est très important à préciser.» Cette réaction de l’ancien président de l’Assemblée nationale n’est pas fortuite. A y voir de près, le responsable de l’Apr semble démentir ceux qui pensent à son probable retour au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds). Bref, l’actuel maire de Fatick vient de confirmer sa volonté de rester dans l’opposition «pour combattre ses anciens frères de parti qui l’ont poussé à la porte».

Aïda Mbodji/Le Témoin

L’affaire opposant le ministre Aïda Mbodji et l’hebdomadaire «Le Témoin» de Mamadou Oumar Ndiaye est renvoyée au 16 juin prochain pour plaidoirie, sur demande de la partie civile. La véritable raison de cette demande de report est l’absence de Me Mbaye Jacques Ndiaye de Dakar. Le conseil du nouveau ministre et de son mari se trouverait actuellement à Ziguinchor pour une «affaire très importante». Le très sympathique et «sourcé», directeur de publication du Témoin est poursuivi pour le délit de diffamation au préjudice du couple Aïda Mbodji-Mamadou Guèye. À l’origine de cette affaire, des écrits sur le couple en question, publiés á la rubrique «Tendance» dudit journal n° 925 paru le 26 octobre dernier. L'article incriminé avait relaté une impasse que traverserait le couple. Allant même jusqu'à souligner que «quand les uns parlent de divorce, d'autres font état d'une banale querelle de ménage suivie d'une séparation de corps».

Libasse Mboup

Restons au tribunal pour vous signaler que le politicien Libasse Mboup, qui est en train de purger une peine d’un an de prison ferme pour le délit d’escroquerie au visa, a été aperçu hier par nos satellites au Bloc des Madeleines. Le secrétaire général du Psad, qui est affilié à la Cap 21, a été attrait, pour le délit pour lequel il purge une peine. Cependant, si c’est le juge des flagrants délits qui l’a condamné dernièrement, c’est le tribunal correctionnel qui voyait, cette fois-ci, son dossier. L’avocat de la partie civile a demandé et obtenu un report du procès au 16 juin prochain pour plaidoirie. Ainsi, les ennuis continuent pour Libasse, bien loin du terrain politique. Peut-être que le coordonnateur national de la Cap 21, le Pr Iba Der Thiam, fera une intervention, comme dans l’affaire El Malick, pour amoindrir les affres de son camarade. Pardon, frère !

Grève de la faim

Les professeurs sortants de l’Inseps et de l’Ensetp, regroupés au sein d’un Collectif, sont en grève de la faim depuis le jeudi 30 avril. Pour ce faire, ils ont envahi l’enceinte de l’institut situé au sein du stade Iba Mar Diop, à la Médina. Et, selon nos satellites, ils réclament leur intégration et une titularisation directe dans la Fonction publique. Déjà, plus de sept (7) de leurs camarades ont été évacués dans les cliniques les plus proches. Il n’en fallait pas plus pour qu’ils décrètent un mot d’ordre de 120 heures. Dire que le nouveau Pm, Jules Ndéné, qui faisait avec eux son baptême du feu, n’a pas réussi à désamorcer cette bombe…

Déguerpissement

Des centaines de familles envoyées dans la rue hier. Les habitants de Fass Delorme, occupant le site sis derrière l’ex-Arène Emile Badiane, communément appelé «Guinaw Lamb», se sont réveillés déboussolés. Les locaux qu’ils occupent ont été tous rasés par des bulldozers jetant ainsi plusieurs familles et des enfants en pleine année scolaire dans la rue. Le spectacle a été bouleversant hier, très tôt dans la matinée pour ces populations. Des centaines de familles démunies dans la rue. Mais, s’il y a des gens qui en seront les plus grandes victimes, ce sont les enfants encore à l’école. Ils risquent de perdre l’année. Le désarroi est total. C’était du sauve-qui-peut pour les déguerpis. Des allers et retours pour tenter de sortir les quelques biens matériels des chambres.

Déguerpissement (Bis)

De l’extérieur de ce quartier en passant par la rue 22 prolongée à l’école Manguier, tout a été envahi par ces habitants qui, désormais, peuvent être classés dans la catégorie des Sans domicile fixe. La police était venue pour éviter des débordements. Un seul cri de cœur des délogés. «Nous avons été déguerpis comme un arbre qu’on déracine. Cela est anormal que des gens vivent dans un endroit pendant plus de 30 ans et qu’on les fasse quitter les lieux ainsi», explique M. Tchémoko, un des premiers habitants de ce quartier. Et d’autres de s’exprimer dans la colère : «L’être humain a des droits. Mais au Sénégal, ces droits commencent à être bafoués.» Les déguerpis sollicitent l’aide rapide des autorités pour pouvoir trouver un endroit où loger leurs familles afin d’être à l’abri de tous les dangers.



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