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Politique

PDS : Des années de braises aux années de fraises

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PDS : Des années de braises aux années de fraises
Cela ne plaira certainement pas aux libéraux mais, le constat est là : le « Sopi » ne mobilise plus. Il est mort et vive le libéralisme social. Une variante bâtarde des politiques menées dans les pays nordiques. Mais là bas au moins, on a les moyens de ses ambitions et de sa générosité sociale. Ce qui n’est pas le cas chez nous.

En effet, comme disait l’autre, quand ton budget national est dépendant des institutions financières internationales et des« dons et prêts des pays amis », la générosité en prend un sacré coup, et la volonté se mue presque en incantations stériles.

Comprendre le Pds aujourd‘hui, c’est pointer du doigt, nous semble t-il, la perte d’âme et de perspectives de cette formation qui fi t rêver plusieurs milliers (voire des millions) de sénégalais avec le « Sopi » en bandoulière et comme cri de ralliement face à un régime socialiste usé, épuisé et totalement à genoux par presque un demi-siècle de gestion des affaires du pays. Soyons juste : à l’époque de la belle épopée du Pds, le pouvoir était à prendre ; une génération entière qui n’avait jamais connu que le régime socialiste en avait assez soupé.

Tout le monde avait faim, y compris le « Pape du Sopi ». Mais le malentendu est que cette famine était sélective et diversement théorisée.

En effet, pour la masse de ceux criaient « Sopi » dans les rues, les écoles, l’université et dans les entreprises, « Sopi » signifi ait pour eux la fi n de leur faim. Pour les responsables libéraux (je ne parle pas de la masse-chair à canon qui affrontait les fl ics), la direction, il apparaît aujourd’hui que leurs discours d’alors cachaient leur objectif : arriver au pouvoir et faire comme ceux (ou pire, c’est selon) qui étaient là avant eux. Les années de braises qui ont conduit à la victoire de 2000 ont accouché des années de fraises. Ce que communément on nomme aujourd’hui l’ « alternoce ».

Voire les « alternoceries ». Cette tare des nouveaux riches qu’on note sous tous les cieux tropicaux. Evidemment, que cela se passe aussi ainsi ailleurs, ne nous rend pas moins responsables, coupables.

En arrivant au pouvoir comme des assoiffés au fleuve improbable, le parti n’a vu que son « ventre » et oublié les autres : ceux de ces millions de sénégalais qui ont risqué leur vie et ont crû en des jours meilleurs une fois le Parti socialiste mis à la retraite forcée. La course aux postes d’enrichissement rapide, et carrément immérité, voire illicite dans plusieurs cas, les intrigues et coups bas pour y parvenir, ont constitué les premiers éléments de la léthargie, et ensuite de la crise du Pds.

Du départ sans gloire de Idrissa Seck avec l’affaire nébuleuse dite des chantiers de Thiès (dont on ne connaîtra peut-être jamais les tenants et les aboutissants, à moins qu’un nouveau régime n’ait le courage de la déterrer de la tombe profonde où on l’a enfouie), le retour hyper médiatisée et, sa situation actuelle de « ni dedans ni dehors ». Macky Sall connaîtra le même sort (poussé vers la porte) avec plus de gloire, parce que sans tâche de « sale fric planqué quelque part ».

On a connu aussi les bouderies de Aminata Tall, la rancoeur silencieuse de Mbaye Jacques Diop après sa défénestration du Conseil économique et social, le bruissement inaudible des compagnons de Iba Der Thiam, les raisons de la crise n’ont pas manqué au royaume libéral.

Evidemment, Le Maître qui n’est jamais à court d’idées, a essayé plusieurs « formula » pour rebâtir un parti sur les cendres froides du géniteur du « Sopi »à savoir le Pds. On imagina le Parti démocratique sénégalais libéral (Pdsl), on rêva à haute voix des « retrouvailles de la grande famille libérale », on fi t de la place (des fois par force) à cette monstruosité nommée « Génération du concret » qui était, semble t-il « en route vers les sommets » et qui se retrouva (à quelques rares exceptions) le cul par terre un certain 29 mars 2009. Mais aussi trainent depuis la fi n de l’Anoci, de fortes odeurs de suspicion qui ne seront probablement jamais éclaircies. Aujourd’hui, cette génération aux longues dents en costumes-cravates, infiltre la campagne de placements des cartes avec des méthodes de conspirateurs.

Le Pds connaît-il la désagréable loi sociale qui frappe souvent les partis épuisés : grandeur et décadence. Des années de braises aux années de fraises, la bamboula, la soeur jumelle de l’ « alternoce » pourrait bien avoir la peau d’un Mamouth vieilli mais…repu



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