Les libéraux font encore parler d’eux dans les salons de l’opposition. Le bureau politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a fait des querelles de leadership et violences qui minent le Parti démocratique Sénégalais (Pds) au niveau de ces instances de base ses choux gras. « Malgré toutes ces priorités de l’heure, les pseudo-libéraux, sur le dossier des investitures, pour les élections locales à venir, font étalage de leur culture de violence sur toute l’étendue du territoire national, en perturbant dangereusement l’ordre public. Les faits de violence qui se sont déroulés à Fatick préfigurent des dérapages incontrôlables que porte en lui-même un projet de succession, dont les bases reposent sur l’assassinat de la démocratie », a noté le communiqué du bureau politique de l’Afp. Et d’avertir l’opinion : « sujette à un déterminisme fatal, que ce projet narcissique et déraisonnable, mène droit aux crimes de sang ».
Les camarades de Moustapha Niasse ont condamné « cette volonté de ramer à contre courant de l’histoire et tient Me Abdoulaye Wade lui-même, son gouvernement et tous les laudateurs opportunistes, pour seuls responsables de toute aventure coûteuse qu’une telle attitude pourrait imposer à notre pays », a renseigné le communiqué.
Les progressistes ne sont pas privés d’évoquer les éventuelles possibilités de fraude. « Naturellement, le processus électoral est affecté par ce réflexe anti-démocratique qui amène les fraudeurs zélés du ministère de l’Intérieur à vouloir organiser une victoire électronique que les populations, directement concernées par les locales, n’accepteront pas », a indiqué la même source.
Le Bureau politique de l’Afp met en garde « les tricheurs aux cols blancs contre les pratiques illégales de transferts d’électeurs, de votes multiples et de rétention des cartes d’électeurs qui constitue un véritable déni de droit ». Il a, en outre, fait savoir que « les citoyens qui n’ont jamais reçu leurs cartes d’électeurs depuis la mascarade de février 2007, doivent être impérativement rétablis sans dans leurs droits. Il y va de la transparence des prochaines élections locales ». Pour éviter tout tripatouillage des textes de loi électorale, l’instance de direction des progressistes a soutenu que « le régime de Me Wade devrait, pour une fois, respecter ses engagements internationaux, notamment le Protocole additionnel de la Cedeao et avoir la décence de ne pas modifier, à quelques encablures des locales, la loi électorale, en fonction des intérêts du parti-Etat ».
La situation du monde rural a occupé une bonne partie des discussions du bureau politique de l’Afp. « La mort de la filière arachidière que Me Abdoulaye Wade et son régime avaient promise aux Sénégalais, depuis octobre 2001, est en train de devenir, au fil des semaines et des mois, une réalité vécue par tous », ont avancé les camarades de Moustapha Niasse. Ils ont estimé que « la responsabilité d’un tel désastre sera assurée entièrement devant l’histoire, par ceux qui se sont engagés dans cette voie, sans avoir conçu et planifié avec méthode des solutions de remplacement ».
L’ébullition du front social est revenue dans le communiqué de l’Afp. « Le monde du travail n’est guère mieux loti, raison pour laquelle l’ébullition du front social ne connaît pas d’interruption depuis plusieurs mois », a-t-il noté. Après la paralysie de plusieurs facultés de l’Ucad (Université Cheikh Anta Diop, Ndlr) de Dakar qui restent plongées dans l’insalubrité, l’insécurité, le sous-équipement et les effectifs pléthoriques, voilà que les travailleurs des secteurs de la pêche et ceux du nettoiement crient, selon la même source, leurs ras le bol et exigent le respect du droit minimum que constitue le paiement de leurs salaires.
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