Hier, Pape Diouf, le maire de la ville de Bambey, a tenu une conférence de presse où il a donné sa version des événements qui l’ont conduit en prison, notamment l’affaire du puits de Bambey, l’ayant opposé au ministre de l’Urbanisme Assane Diagne. Il a réagi aussi sur les accusations faites contre sa personne alors qu’il était en prison.
«Je n’ai jamais tué et je n’ai jamais fait tuer.» Le maire de Bambey, Pape Diouf, clame ainsi son innocence lors de son premier face-à-face avec la presse après sa libération de prison. En effet, chez lui, dans son salon, entouré de Omar Sarr, porte-parole des amis de Idrissa Seck et Waly Fall, maire de Dieuppeul, l’ex-détenu à la Maison d’arrêt de Diourbel a tenu à lever toute équivoque sur les allégations faites sur sa personne par le ministre plaignant, Assane Diagne. Mais quoi donc ? «Il a dit que je suis un homme violent», renseigne le maire de Bambey. Toutefois, ce partisan de Idrissa Seck, exclu du Parti démocratique sénégalais (Pds) répond qu’il n’a pas «de meurtre sur la conscience». Et mieux, se défend-t-il, tout le temps qu’il dirige la Fédération de Bambey, on n’a jamais noté des cas de violence dans cette zone. «Des différentes élections, auxquelles on a assisté, à Bambey, on n’a jamais noté des cas de bagarres de la part de mes militants», précise l’ancien ministre de la Pêche, Pape Diouf. Bref, l’ex-détenu soutient que le ridicule ne tue plus dans ce pays, si on le traite, lui, de violent. Et qui plus est, il indique qu’il faut chercher des violents «dans l’autre camp».
Toujours sur le chapitre des clarifications et des rectificatifs, comme si le maire voulait rattraper le temps passé en prison, Pape Diouf apprend qu’il n’a jamais démoli de puits. Cela comme pour dire que son incarcération se justifie par la démolition de puits. «Je n’ai pas touché au puits ; je n’ai pas touché à un château d’eau ni à une construction, je n’ai fait que déplacer des buses.» Ensuite, rectifie le maire, il n’existe pas que ce fameux puits à Bambey. La ville compte au moins quatre puits, en plus des borne-fontaines. Et les habitants de Bambey ne sont pas les plus nécessiteux en alimentation en eau potable. «A Baba Garage, le village natal de Assane Diagne, les puits font plus de 60 mètres et les femmes peinent à acheminer l’eau.»
Mais, l’édile ex-détenu à Diourbel range toute cette histoire qui l’a conduit en prison dans un fichier : «l’acharnement». Il énumère son exclusion du gouvernement, du Parti démocratique sénégalais (Pds) et la nomination de Bambeyois dans le gouvernement comme les preuves de cet acharnement qui vise à le faire perdre sa base politique. «Mais, je reste majoritaire à Bambey et personne ne peut m’y contourner», clame-t-il. Toutefois, Pape Diouf se demande jusqu’où iront ces détracteurs dans leur stratégie pour l’affaiblir dans le département. En effet, il se demande même si «la prochaine étape n’est pas la liquidation physique».
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