Posture de leader politique libéral à Dakar : Pape Diop bouscule Mamadou Seck

Le Président du Sénat, qui risque de perdre sa posture de patron des libéraux de Dakar, ne compte pas se laisser terrasser. Même si le Président de l’Assemblée nationale est propulsé au-devant de la scène par la seule constante du PDS, l’ancien maire de la capitale mène son combat du silence. De sources sures, (ses) proches qui comptent le cercle des libéraux authentiques où se retrouvent des femmes, adultes, jeunes affûtent les armes pour démontrer encore une fois que leur leader reste incontestablement le seul véritable patron du PDS à Dakar.

 Une large campagne allant dans ce sens se déroule dans le (parfait) secret. Pour l’heure, Mamadou Seck peut bien occuper une place de choix chez les libéraux de Dakar, mais derrière Pape Diop. Le rappel des troupes lors de la célébration de l’AN 11 de l’Alternance a été l’occasion pour chaque responsable libéral de mobiliser. Une manière pour chacun de démontrer sa force de frappe et sa représentativité à Dakar et dans les autres localités du pays. Seulement, il est incontestable que la bataille de leadership fait toujours rage dans les rangs du parti du pape du Sopi. Si à Saint-Louis, Ousmane Masseck Ndiaye s’active pour en devenir le responsable incontesté, malgré le nombre impressionnant de leaders tels qu’Ousmane Ngom, Cheikh Tidiane Sy, Awa Ndiaye, entre autres, à Dakar, c’est également le cas. Pape Diop qui visiblement est rétrogradé après la propulsion au-devant de la scène de Mamadou Seck, ne compte pas lâcher prise. 

Et pour cause. Menant un combat du silence, le Président du Sénat et deuxième personnalité de l’Etat talonne le Président de la onzième législature pour ne pas se faire écarter de la course. À ce propos, (ses) proches qui réclament leur appartenance au cercle des libéraux authentiques affûtent les armes sans faire beaucoup de bruit. En effet, d’après des sources, ce groupe mène un travail souterrain pour qu’au jour J, démontrer à la face de Wade et du PDS tout entier que Dakar (est) entre les mains de l’ex-maire. C’est-à-dire au matin du congrès du PDS qui se déroule les 26-27 et 28 novembre 2011. Aussi, bien avant ces dates, l’ordre de rassembler le maximum de voix a été donné à chaque responsable, quel que soit son rang, dévouées à la seule faveur de Pape Diop. Sur le même registre, aller dans le sens de faire de sa personne le patron des libéraux de Dakar durant toute la campagne électorale en vue de la présidentielle du 26 février 2012. 

Ce qui fait à notre source que la plupart des femmes, anciennes du PDS qui aujourd’hui se sentent marginalisées dans le PDS seront (récupérées). Ceci, par le travail entreprenant que mène le Président du Sénat dans son combat du silence. Car, « Pape Diop, tout comme ses proches, n’accepteront pas de se faire descendre par un quelconque autre responsable qui n’a pas plus sa base actuelle qui continue de s’agrandir », dixit notre interlocuteur. Ce qui révèle encore une fois que la bataille de Dakar aura bel bien lieu tout en tenant compte des voix de Modibo Diop dont les partisans s’activent encore pour clamer sa réelle posture politique à Dakar.