Or, le peuple exige, selon Massène Niang et Cie, ‘que la justice se saisisse du problème, afin que tous ceux qui, de près où de loin, sont mêlés à cette affaire, s’expliquent et répondent de leurs faits et actes’. Car, font-ils remarquer, ‘le cas contraire peut ressembler à un consentement ou une culpabilité ; dès lors le gouvernement doit démissionner et remettre le pouvoir au peuple’.
Les opposants au régime d’Abdoulaye Wade ne comprennent pas la récurrence des scandales dans un pays où les délestages d’électricité sont fréquents, les campagnes de commercialisation des principaux produits agricoles compromises par absence de financement, des hôpitaux en faillite… Alors, estime le Msu, ‘quand on n’a pas le courage citoyen et la hauteur morale de dire la vérité à Wade devant ce pillage éhonté de nos ressources et ces injustices que subissent les patriotes de tout bord, on doit s’abstenir de jouer les médiateurs entre lui et ses adversaires’. D’ailleurs, le secrétariat politique du Msu dit non au dialogue avec un partenaire ‘discrédité par un chapelet de scandales financiers extrêmement grave, politiquement compromettant’.
Massène Niang et ses camarades se disent plutôt favorables à un dialogue ‘sincère’ qui conduit à une situation politique apaisée et au retour à la démocratie et aux principes républicains. Mais, précise-t-il, ‘l’opposition ne gère pas le pays ; le bilan de cette gestion, aussi, n’est pas de sa responsabilité. Ce qui, à la rigueur, peut être de son ressort, dès lors qu’elle ne veut partager un gouvernement d’union nationale avec Wade, c’est s’exprimer sur la perception qu’elle a de cette gestion’.
Le rôle de l’opposition c’est, selon le secrétariat politique de ce parti, la dénonciation du non respect des programmes électoraux, la remise en cause des acquis démocratiques et des intérêts du peuple. Et le plus urgent, à leurs yeux, aujourd’hui se situe au niveau du processus électoral, sa fiabilité et sa transparence dans le respect des dispositions constitutionnelles. Lequel processus pourrait constituer, de l’avis du Msu, le point focal autour duquel tout dialogue avec Wade doit se dérouler si toutefois ce dialogue est nécessaire. Mais, ‘avec la situation actuelle de notre pays et les scandales non encore élucidés, dialoguer inclusivement avec Wade est synonyme de compromission’, estime le Msu.
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