Le Sénégal, à l'instar de pas mal de pays du monde vit dans une crise aiguë. Le peuple est fatigué, il ne faut pas se voiler la face. Nous devons tous, pouvoir, opposition et autres acteurs « actifs dynamiques », nous retrousser les manches. Ainsi, le pouvoir devrait arrêter sa folie dépensière, réduire son train de vie, s'attaquer aux priorités, et s'investir dans un dialogue permanent avec l'opposition. Cette dernière doit de ce fait cesser de « rire » de la situation qui prévaut, arrêter ces « éternelles dénonciations », et regarder la réalité du moment. Excellences, soyez raisonnables ? L'heure de la vérité a sonné, et il est temps !
Pincez tous vos coras, et frappez les balafons », c'est par cette « formule » magique que le « père » du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Senghor, a appelé son peuple vers un seul but, et une foi : celui du développement, de la cohésion sociale. Le Sénégal orphelin de médiateurs sociaux, est de plus en plus frappé par une crise sociale aiguë, par des difficultés de tous genres. Les grandes entreprises, Ics, Sénélec, Sonacos, Sar, sont quasiment toutes à l'agonie. Le pouvoir d'achat a dégringolé, au moment où l'Etat continue de multiplier les institutions, de changer « quotidiennement » les gouvernements, de gérer de manière désorganisée les deniers publics. Le tout dans un contexte mondial difficile où le prix du baril de pétrole à atteint des proportions inquiétantes (plus de 114 dollars l'unité). Pire, le pouvoir reporte les élections, refuse de dialoguer avec l'opposition. Cette dernière, boycotteuse des législatives et des sénatoriales, invitée tout dernièrement par le pouvoir au dialogue, a refusé de revenir à la table de négociation. « Ils avaient eux aussi refusé de répondre à notre invitation », déclare l'opposition qui persiste dans son ode d'organiser les assises nationales. Deux droites donc parallèles. Deux camps qui continuent mutuellement de s'ignorer. Chacun, dans sa stratégie, continue de poser ses actes. Le pouvoir refuse de réduire son train de vie, de secourir le peuple, le monde rural. Au même moment, l'opposition « contente » de la situation, essaye de se défouler dans la rue…pour une énième récupération politique. Chacun refuse finalement d'écouter l'autre. Le pouvoir use de la contrainte physique, de sa police, et l'opposition crée des marches, squatte les salles de rédaction pour se faire entendre ; pour convaincre. Malheur au peuple, oublié par les deux camps. Personne ne se soucie plus de lui. Finalement, l'on fait face à un pouvoir bouillant, et une opposition qui s'oppose à tout. Arrêtez ce cirque, cessez ce théâtre, mes chers ; rien ne peut se faire sans discussion, sans communication. Il est temps ! Les Sénégalais ne méritent pas ce sort, le Sénégal doit sortir la tête haute de ce dialogue de sourds-muets, et rejoindre enfin le concert des nations émergentes.
0 Commentaires
Participer à la Discussion