La chambre criminelle de la Cour suprême a mis en délibéré l'affaire Khalifa Sall pour le 3 janvier prochain. Une situation qui pourrait lui offrir la possibilité de se présenter à la présidentielle. Mais, le professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur en Sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, est d'un autre avis qui va certainement doucher l'ardeur de ses inconditionnels.
Avec la mise en délibéré de son procès, la candidature de Khalifa Sall pourrait être validée. Si tel est le cas, pensez-vous qu'il pourrait changer la donne avant la présidentielle ?
Khalifa Sall, avec son mouvement "Taxawu Sénégal", ça m'étonnerait, même s'il sort de prison ou que sa candidature passe, qu'il puisse faire un résultat qui pourra vraiment bousculer la majorité. Parce que, tout simplement, on est à deux mois de la présidentielle et la majorité est en avance sur l'opposition. La preuve, quand la majorité négociait avec le Groupe consultatifs de Paris, l'opposition et la société civile sont restées aphones. On n'a entendu personne dire un mot sur ces consultations-là. Le pouvoir est revenu avec des promesses de financements qu'il va utiliser politiquement. Ce sont là des points positifs.
L'inauguration de l'autoroute "Ila Touba" a aussi drainé du monde, avec à la clef des discours codés des uns et des autres, ce qui renforce la confiance du président de la République. Donc, compte tenu des rapports de force, la candidature de Khalifa Sall ne changera pas grand-chose à la donne politique. La messe est déjà dite. Parce que sans même tenir compte du bilan qui est à discuter, l'opposition n'a pas montré une force unie avec des projets communs pour aller ensemble et gagner ensemble. Ses pôles spontanés ne suffisent pas. Il n'y a rien de concret pouvant servir d'alternative par rapport à ce qu'on est en train de voir.
Pourtant l'on a constaté ces derniers jours un petit rapprochement entre "khalifistes" et libéraux ?
Oui, mais ce n'est pas une alliance franche, c'est un soutien timide. Parce qu'il n'y a pas de mobilisation autour d'un front commun. Quand il y a une alliance forte, il faut que les leaders se voient et définissent ensemble un projet crédible et médiatisé par rapport à la politique qui est en train d'être menée. Or, on ne le sent pas. Même si on remarque de temps en temps quelques initiatives comme la "POSE" initiée par Me Adama Guèye. Mais, c'est insuffisant. À quelques semaines de l'élection, on ne sent pas une détermination de l'opposition d'acter un front commun pour faire face à la politique menée par le pouvoir. C'est déjà raté. On a vu l'opposition aller en ordre dispersé aux législatives de 2017. Pourtant, elle aurait pu avoir un point d'appui majeur à l'encontre de la majorité qui n'aurait, certainement, pu avoir autant de députés. Aucun des leaders n'a voulu céder au profit de l'autre. C'est le même scénario qui se dessine en perspective de la présidentielle du 24 février 2019.
Donc, selon vous, il serait plus judicieux de rationaliser le nombre de candidats ?
Il fallait rationnaliser ces candidats-là parce que de façon dispersée, ils se fragilisent. Il faut au moins trois pôles consistants de candidats sérieux et au moins entamer des concertations en cas de second tour. Mais, il y a énormément de candidatures, je ne dirai pas fantaisistes, qu'il fallait réuni comme ils ne peuvent pas s'entendre sur une candidature unique, autant se coaliser pour représenter un pôle crédible avec des leaders très engagés sur le terrain qui puissent mobiliser des gens autour d'un projet.
Pourtant, il y a beaucoup de sujets de débats, notamment les insuffisances dans la politique gouvernementale, le système politique, les modalités de choix des députés qui posent le problème de représentativité au niveau national, la rationalisation des pouvoirs du président de la République, etc. Sans parler du mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel pour donner la possibilité à la société civile ou à l'opposition d'avoir, ne serait-ce qu'un représentant, pour une certaine collégialité dans cette juridiction.
55 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2018 (17:50 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (17:51 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (17:53 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (17:53 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:09 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:10 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:16 PM)Pleurs
En Décembre, 2018 (18:17 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:22 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:27 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:27 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:35 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:37 PM)Notre problème,au Sénégal,les populations ont dépassé mentalement les hommes politiques,qui se croient toujours assez malins pour nous berner indéfiniment.
Ces populations ont déjà fait,pour la majorité leur choix.Ce choix,ce n'est ni Khalifa,ni Sonko,ni Karim.
Ce choix est:le départ impératif de Macky,son challenger-remplaçant aura le seul "mérite" d"être là au bon moment.
Comme a eu à bénéficier Macky en 2012,d"être le dernier adversaire qu'on voulait éliminer.
Jamm
En Décembre, 2018 (18:45 PM)Contrairement à vous, je suis convaincu que la validation de la candidature de khalifa SALL va changer la donne même si on est à deux mois de l'élection. Je ne vous apprend rien mais une élection peut se gagner sur des détails de dernière minute. Toutes ces mobilisations (ILA TOUBA , Dakar Arena, etc) ne sont que du saupoudrage, de la poudre aux yeux. Une mobilisation est la chose la plus facile pour un parti au pouvoir au Sénégal. Croyez moi !
On en reparlera après le 24 Févier 2019. Cordialement
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Anonyme
En Décembre, 2018 (18:47 PM)L'extremiste
En Décembre, 2018 (18:49 PM)Le discours offensif et ferme qu'il faut tenir par rapport aux politiques c'est de faire tout pour asseoir un état de droit où la justice sera juste et societalement équitable pour tous.
Si tel était le cas je suis sûr qu'aujourd'hui on ne parlerait plus de Khalifa sall qui est à vomir comme Macky, idy, la famille Wade tanor sacré coeur et tous ceux et celles qui se sont miraculeusement enrichis du sous national.
N'oublions aussi de dire aux juristes, qu'ils n' emeuvent personne avec leur titre et qu'ils sont aussi nuisibles que les politiques à nous maintenir depuis l'indépendance dans une situation de tensions d'interpreatation de textes mal rédigés. Preuve de leur nullité.
Aux marabouts, la plus part d'entre vous n'est plus honnête depuis l'avènement de Wade à coaliser avec les politiciens qui volent notre argent.
Apprenez à aimer votre pays et vous comprendrez mon attitude d'etre en permanence critique avec tout comportement n'allant pas dans le sens de développer le pays.
Xuluus
En Décembre, 2018 (19:09 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:10 PM)Lebaolbaol Tigui
En Décembre, 2018 (19:28 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (19:43 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (20:34 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (20:35 PM)Moom N'diaye
En Décembre, 2018 (20:38 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (20:39 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (20:39 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (20:39 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (20:43 PM)Il fait just du guisanee rien de scientifique
Moom N'diaye
En Décembre, 2018 (20:45 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (20:51 PM)Nianthio
En Décembre, 2018 (21:25 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (21:25 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (21:26 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (21:26 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (21:26 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (21:32 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (22:17 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (22:17 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (22:52 PM)Samba Mballo
En Décembre, 2018 (23:04 PM)Amadou
En Décembre, 2018 (00:21 AM)Amadou
En Décembre, 2018 (00:21 AM)Amadou
En Décembre, 2018 (00:21 AM)Anonyme
En Décembre, 2018 (15:46 PM)Olivia Scarlett
En Décembre, 2018 (23:52 PM)Participer à la Discussion