Promotion de la PF: vers une approche multisectorielle?

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale milite en faveur d’une approche multisectorielle pour la promotion de la planification familiale (PF) à travers le projet "APC" (Advancy Partners Communities), qui vise un taux de couverture de 45% à l’horizon 2020.


Il s’agit à travers ce projet de mettre en place les ‘’bases d’une approche multisectorielle appliquées à la PF avec l’implication des autres ministères et des organisations de la société civile dans la création de la demande en planification familiale’’, a expliqué le Directeur de la Santé de la Reproduction et de la Survie de l’Enfant (DSRE), Dr Mamadou Bocar Daff.

Il prenait part jeudi à un atelier de capitalisation du processus de mise en œuvre d’une approche multisectorielle appliquée à la planification familiale.

Dans cette dynamique de renforcement de cette approche, le projet a facilité l’élaboration et la mise en œuvre de plans sectoriels avec le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance et le ministère de la Jeunesse pour matérialiser leur contribution à cet objectif national de planification familial.

Pour le Directeur de la DSRE, le ministère est conscient que la santé de la population est ‘’une préoccupation de tous les secteurs’’.

C’est pourquoi la rencontre a été tenue pour ‘’partager les interventions qui ont été développées avec différents ministères pour la promotion de la planification familiale et d’en tirer les recommandations stratégiques pour mieux asseoir une collaboration multisectorielle pérenne’’.

Les résultats des dernières enquêtes démographiques et de santé (EDS) ont montré un bond significatif de la prévalence contraceptive passant de 12% en 2012 à 21,3% en 2015.

Malgré ces résultats satisfaisants et encourageants et tous les efforts consentis, les besoins non satisfaits en PF estimés à 25% demeurent encore élevés, selon Dr Daff.

Pour Dr Siga Diop, la responsable du projet Fhi 360 de l’USAID qui appuie cette démarche multisectorielle, la capitalisation nécessite de passer en revue et d’analyser toutes ces interventions menées par les deux secteurs de la famille et de la jeunesse.

L’idée est ‘’d’en tirer les leçons apprises et de formuler des recommandations stratégiques pour l’implication des secteurs autres que la santé dans la promotion de la santé, a t – elle expliqué.

Au terme de la rencontre de deux jours, les participants devraient s’accorder sur un mécanisme pour le suivi de l’atelier notamment avec un rapport intégrant les recommandations et des documents finaux pour la capitalisation.

ADL/ASB/OID