PROPOS OUTRAGEANTS CONTRE WADE, MANQUE DE RESERVELe Parquet général demande la radiation de Me Nafissatou Diop dans ses conclusions

La destitution de la notaire Me Nafissation Diop de la Chambre des notaires. C’est ce que le Parquet général a demandé dans ses conclusions, au Conseil de discipline qui doit statuer demain sur le sort de la dame, selon des sources proches du dossier. Ce, pour avoir, «violé les règles de discipline et de délicatesse de sa profession», précisent les mêmes sources. Ces dernières renseignent également que dans les conclusions du Parquet général, on lui reproche «les propos qu’elle a tenus dans un journal de la place». Où, notent nos sources, elle expliquait, «le déroulement des médiations ayant abouti à la libération de l’ex-Premier ministre, Idrissa Seck, détenu alors à la prison de Rebeuss. En parlant des appartements privés du président de la République, Me Abdoulaye Wade. Et également, quand elle révèle que le président de la République a appelé le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, pour qu’il leur facilite l’accès à la prison. Il s’y ajoute que les noms des médiateurs, à savoir Alex Ndiaye et Me Ousmane Séye qu’elle a révélés, n’a pas plu au Parquet général». Sur ce point, le Parquet souligne qu’elle a «manqué de réserve». Deux autres articles parus dans un autre journal très lu de place, où elle déclarait que «le Président Wade a brandi un faux document lors de sa conférence de presse », sont également visés par les magistrats du Parquet général. Là, on lui reproche d’avoir tenu des «propos outrageants contre le président de la République». Et en conclusion, le Parquet général a convoqué les propos qu’elle avait tenus à travers les ondes d’une radio très écoutée, en révélant les voies et moyens qui ont été utilisés pour la libération de Idrissa Seck. Toutefois, des sources proches de la dame, au courant des conclusions du Parquet général, soulignent que «le Conseil de discipline n’a pas encore statué. Il est vrai que devant le Conseil, ses chances sont maigres, mais au cours des débats, elle va se défendre pour réfuter tout ce qu’on lui reproche». Pour ce qui est des «propos outrageants» visés par le Parquet général dans ses conclusions, nos sources poursuivent que «la notaire a le droit de dire que c’est un faux document qu’a brandi Wade. D’autant plus que le Palais ne détient qu’une copie. Il (le Palais), n’a pas de preuve que c’est elle qui a signé».