La crise qui sévit au sein du Jëf Jël s’amplifie et prend les allures d’une guerre verbale. Après le congrès ayant élu Pape Ismaïla Keïta président du parti en remplcament de Yoro Bâ, la tendance de ce dernier revient à la charge pour contester. Cette tendance dirigée par Yoro Bâ réaffirme son ancrage dans la mouvance présidentielle et qualifient Pape I. Keïta, Ndiaga Sylla et consort d’escrocs politiques.
Qui de Yoro Bâ et de Pape Ismaïla Keïta est le président de l’Alliance Jëf Jël ? Ces deux hommes se disputent le parti de Talla Sylla. Le premier nommé a récemment été élu président du parti et a déclaré avoir tourné la page du second dans l’histoire du parti. Ce que conteste Yoro Bâ qui a présidé hier le Bureau politique de «son» Jëf Jël. En conséquence, informe cette instance, «le Bureau politique de l’Alliance Jëf Jël appelle les militants à ne prêter aucune attention au jeu d’ombre d’une bande d’escrocs politiques, qui essaient par le verbe, l’activisme et les contres vérités de confisquer le parti duquel ils se sont auto-exclus y compris par la démission pour certains». Ces affairistes politiques, poursuivent Yoro Bâ et ses camarades, «qui depuis trop longtemps maintenant se sont servis du Jëf Jël comme instrument de chantage contre Abdoulaye Wade, escomptent utiliser le même stratagème par une proclamation urbi et orbi d’une position de ‘sentinelle’, prélude à des demandes de rançons, le cas échéant, au Président Macky Sall». Ainsi, Yoro Bâ et sa tendance estiment que «c’est peine perdue et invitent les militants à dénoncer partout où besoin sera leurs méthodes éculées, et les appellent à continuer de s’atteler à la tâche de restructuration et de massification du parti».
Contrairement à la tendance de Pape Ismaïla Keïta et Ndiaga Sylla qui se réclament «sentinelles», Yoro Bâ et ses camarades réaffirment leur appartenance à la coalition Benno Bokk Yakaar, mais note «avec regret», que leur appel lancé depuis plusieurs semaines pour la mise en place d’un cadre de concertation, espace formel de dialogue et d’échanges entre ses différentes composantes, n’a toujours pas été entendu. «La perspective des élections locales ayant installé la fébrilité dans l’espace politique, le Bp rappelle à nos partenaires que d’un point de vue sociologique, l’histoire politique récente de notre pays enseigne qu’aucun parti pris individuellement, ne peut remporter des élections au Sénégal», souligne le Jëf Jël version Yoro Bâ. «Le verdict des urnes aux élections locales de 2009, au-delà d’avoir permis la remise en cause de certitudes et autres assurances des libéraux qui n’avaient plus aucun respect pour les populations, avait consacré une retentissante victoire de la coalition Benno Siggil Senegaal (Bss), qui n’avait pu être possible qu’au prix d’une unité agissante», ajoute-t-il. Non sans appeler leurs partenaires à tirer les enseignements de ce scrutin de 2009 et à consentir les concessions nécessaires au moment des investitures comme l’exige un partenariat naturellement fondé sur le respect mutuel et l’impérieuse nécessité de parachever l’œuvre de liquidation de l’abjecte gouvernance libérale.
4 Commentaires
Al Poular
En Mars, 2013 (07:17 AM)Ndeyssan
En Mars, 2013 (08:54 AM)Saint Louis
En Mars, 2013 (18:17 PM)Brésil
En Mars, 2013 (20:40 PM)Djibson
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