Le député de Pastef Guy Marius Sagna ne lâche pas le ministre de l'Education nationale, Moustapha Guirassy.Dans une réplique cinglante, il a dénoncé des dépenses jugées injustifiées dans un contexte de rigueur budgétaire. À travers une liste de 40 questions écrites, il interpelle sur la gestion des ressources publiques et affirme son rôle de veille au sein de l’Assemblée nationale, au nom du peuple sénégalais."Chaque franc CFA doit compter", a-t-il rappelé dans un long texte que nous vous proposons in extenso. Monsieur le ministre de l'éducation nationale, dans votre réponse vous dites une chose et son contraire. Vous affirmez que j’ai été induit en erreur et pourtant vous avouez l’existence de ces achats effectués par vos services. Vous justifiez ces achats sous le prétexte qu’il s’agit de dépenses de fonctionnement que vous trouvez normales et régulières. Monsieur le ministre, au nom de « la gestion rigoureuse et utile de chaque franc CFA » que vous revendiquez, aviez vous besoin de changer du neuf par du neuf ? Ces dépenses étaient elles nécessaires ? Du matériel de petit déjeuner à 650 000 F CFA, est-ce une gestion utile de chaque franc ? Monsieur le ministre, le Sénégal, un des 30 pays les plus appauvris de la planète, n'est ni l'Europe ni l'Amérique pour que vous compariez vos pratiques dans le département de l'éducation à celles de leurs pays. Vous reconnaissez les dépenses évoquées dans ma question écrite alors qu'il faut rationaliser parce que, notamment, l'Etat APR/BBY a plongé les finances publiques dans le gouffre. Le Jub, Jubal, Jubbanti, monsieur le ministre, c'est aussi prendre en compte et prioriser à partir de la rationalisation lancée par le PM et le PR. Monsieur le ministre, vous avez oublié ou éludé ou mal compris ma question relative au phénomène des « régularisations », pratiques qui peuvent entraîner des glissements dangereux vers la prévarication, dans l’octroi d’avantages indus. Votre ministère continue-t-il à pratiquer - je ne fais pas allusion ici aux mobiliers de votre bureau - ces « régularisations » ? Sont-elles toujours justifiées ? Quand le montant d’un marché atteint un certain seuil, ces pratiques de « régularisation » peuvent-t-elles être compatibles à une concurrence réelle ? Monsieur le ministre, vous me demandez de "recentrer [mes] interventions sur les véritables enjeux du secteur de l'éducation" et vous ajouter que "la République a besoin de débats sérieux, rigoureux et documentés". Monsieur le ministre, si mes 29 questions écrites ci-dessus rappelées ne vous semble ni sérieuses ni rigoureuses ni au coeur des enjeux du secteur de l'éducation, les 11 questions écrites suivantes que je vous ai envoyées entre le 18 avril 2024 et la dissolution de la 14e législature le sont-elles suffisamment pour vous: 1- blocage inexpliqué depuis juillet 2023 de la formation des 800 animateurs polyvalents des cases des tout- petits2- réintégration des 690 élèves-maîtres 3- Pour des travailleurs sociaux en milieu scolaire4- formation de huit (08) professeurs d'économie générale à l'ENSETP 5- 25.000 FCFA de bourse pour les élèves maîtres des CRFPE6- Quand le Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Secondaire (CAES) sera-t-il organisé ? 7- L’exploitation par l'État du Sénégal des enseignants dits "décisionnaires"8- Recrutement par l'État d'enseignants admis et admissibles à des diplômes professionnels de l'éducation 9- situation des personnels des écoles sénégalaises de Gambie 10- La situation des professeurs contractuels ou l'histoire d'une injustice d'État 11- Mise en danger de la vie d'autrui au lycée El Hadji Mamadou Diouf de Foundiougne qui menace de s'effondrer Monsieur le ministre de l'éducation nationale, quand je vous ai adressé des questions écrites à propos du lycée de Peyrissac (Ziguinchor) (01), de la réhabilitation du lycée El Hadji Oumar Lamine Badji (Ziguinchor) (02), des besoins des écoles de Kafountine (Bignona) (03), de l'équipement du CEM de Diagnon (Ziguinchor) (04), de la situation du lycée franco arabe de Ziguinchor (05)... Je vous parlais déjà en réalité du plan Diomaye pour la Casamance axé sur l'éducation. Quand j'interpelle vos collègues du gouvernement sur la situation à l'hôpital régional de Ziguinchor, sur l'électrification des villages de la Casamance, sur la gestion de la chambre de commerce de Ziguinchor, sur la gestion du port de Ziguinchor, sur la gestion foncière dans la commune de Médina Wandifa...je partage avec eux la contribution des populations au Plan Diomaye pour la Casamance et leurs attentes. Et j'en fais - avec les populations - un suivi de la transmission à la réalisation. Pour le type de députés dont la république a besoin monsieur le ministre, le peuple sénégalais souverain que je sers en vous faisant parvenir ses préoccupations à travers mes questions écrites que vous recevez me suffit comme boussole.Monsieur le ministre, chaque fois que les citoyens voudront savoir comment vous gérez les crédits que j'ai votés en leur nom à l'Assemblée nationale pour votre département, vous recevrez une question écrite pour que vous leur rendiez compte. Monsieur le ministre, je ne vais pas attendre l'IGE ou la Cour des comptes. L'Assemblée nationale est la première IGE, la première Cour des comptes. Si l'Assemblée nationale assume bien son rôle, l'IGE et la Cour des comptes risquent d'aller au chômage ou voir leur travail fondre comme beurre au soleil car elle aura eu une posture qui privilégie la prévention et la dissuasion à la guérison. Monsieur le ministre, les défis auxquels nous faisons face actuellement ne sont rien comparés à ceux qui arrivent car les forces exploiteuses internes et externes ne vont pas nous laisser faire tranquillement notre projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère. Face à cette alliance des oppresseurs nous avons besoin de la mobilisation du peuple sénégalais. Celle-ci ne sera possible que si le peuple est satisfait de notre gestion de ce que vous appelez des montants "dérisoires" et des "détails". GMS,
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