Le président Abdoulaye Wade n'a pas mis sous le boisseau son projet de réduire la taille du gouvernement. Hier, lors de la cérémonie de la 16e édition du Grand prix du chef de l'Etat pour la promotion féminine, au théâtre national Daniel Sorano, il a encore réaffirmé sa volonté de revoir à la baisse le nombre de ses ministres. Mais, ce grand coup de balai ne devrait intervenir qu'après les élections léagislatives. Ainsi, bon nombre de départements ministériels perdront leur souveraineté pour se retrouver dans de grands ensembles. La conséquence d'une telle décision, c'est que beaucoup de ministres ne retourneront pas au gouvernement.
Les recalés n'iront pas, pour autant, au chômage. Bon nombre d'entre eux devraient se retrouver à l'Assemblée nationale. D'ailleurs, de source sûre, c'est ce qui a motivé l'investiture, en grand nombre, sur les listes électorales, des ministres du gouvernement. En tout cas, le prochain Parlement, qui va compter 150 députés, pourra recevoir une bonne partie des ministres limogés. Surtout qu'avec le boycott des élections législatives par une frange importante de l'opposition, le Pds ne devrait par avoir du mal à raffler la majeure partie des sièges. L'hémicycle ne sera pas la seule planque pour les ministres recalés, d'autres sont, aussi, aménagées, au Sénat dont le projet de loi organique régissant son organisation et son fonctionnement sera exmaniné ce matin à partir de 9 h.
Pour justifier le pointu de son projet, et prouver aux septiques que le fait de regrouper plusieurs secteurs dans un même ministère n'est pas un frein à la performance, le président Wade a servi en guise de paradigme le ministère dirigé par Aïda Mbodji. L'Entreprenariat féminin a été ajouté au ministère la Femme, de la Famille, du Développement social, mais, selon le chef de l'Etat, cela n'a pas empéché le ministre en charge de ce département de bien s'acquitter de sa tâche. En donnant en exemple le cas d'Aïda Mbodji, le président Wade veut, certainement, démontrer que les femmes peuvent, aussi bien que les hommes, supporter de lourdes responsabilités. Compte-t-il leur en donner davantage ? Des indiscrétions avancent que le prochain chef du gouvernement pourrait être une femme, conformément à une vieille promesse faite par Me Wade. Quid du sort de Macky Sall ? Ce dernier, selon nos interlocuteurs, pourrait se retrouver au perchoir de l'Assemblée nationale.
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