Le ministre de la femme, de la famille et du développement social, Mme Aïda Mbodji n’oubliera pas de sitôt la visite de Mouammar Kadhafi à Dakar. En effet, maîtresse d’œuvre d’une rencontre des femmes du Parti démocratique sénégalais (Pds) et le président Abdoulaye Wade et le guide de la révolution libyenne au stade Léopold Sédar Senghor, Mme le ministre a tout simplement été humiliée par le chef de l’Etat qui a intimé l’ordre à son protocole d’arracher le micro à Aïda Mbodji qui prononçait un discours jugé long.
En organisant le rassemblement des femmes du Pds, hier au stade Léopold Sédar Senghor, Mme Aïda Mbodji n’avait certainement jamais pensé que cela pouvait se terminer si mal pour lui. Malheureusement pour elle, son discours jugé long par le président Abdoulaye Wade lui a été fatal. En effet, alors le stade archicomble de Léopold Senghor écoutait le discours du ministre de la femme, Me Wade demande une première fois au protocole d’inviter Aïda Mbodji à condenser son speech. Ce que cette dernière acceptera. Mais visiblement, Mme Mbodji avait du mal à résumer son texte préparé sans doute depuis des semaines. Ne pouvant plus laisser le ministre de la femme, de la famille et de la solidarité nationale poursuivre son speech, Wade demande au protocole de la stopper. Ce qui fut fait sans hésitation. Ne pouvant pas accepter l’humiliation que vient de subir leur leader, les femmes partisanes d’Aïda Mbodji protestent et commencent à quitter le stade. Et comme elles étaient majoritaires, c’est dans un stade vidé presque à moitié que Wade a prononcé son discours. Au grand bonheur des partisans de Mme Aminata Tall qui voit ainsi leur adversaire humiliée par le patron même du Pds. Et ce, devant le guide de la révolution libyenne Mouammar El Kadhafi.
C’est le Sénégal qui est constamment humilié
Tout le monde a écouté ces évènements à la radio, sans compter tous les spectateurs qui étaient au stade.
C’est vrai que la dame a subi une véritable humiliation dans ce stade. Mais elle en faisait un peu trop aussi.
Lundi, à l’arrivée de Khadaffi, Aïda Mbodj a COURU pratiquement tout le Boulevard de la République au millieu des gardes du corps à côté de la voiture présidentielle qui transportait les 2 chefs d’état Wade et Khadafi. Ce n’est pas le comportement d’une dame d’abord, et Ministre de surcroît. Nous avons également vu Farba Senghor faire les mêmes singeries devant la voiture présidentielle. Il courait aussi sur tout le boulevard. Pour qui connaît Farba, c’est le voir se comporter en Ministre qui étonnerait.
Aida Mbodj avait décidé de se distinguer comme Wade aime voir ses ministres se comporter en valets devant lui. Elle n’en n’est pas à son coup d’essai. Elle s’était déjà illustrée il y’a quelques semaines de cela dans sa région par ces mêmes pas de course à côté d’un même cortège de son altesse.
Trouvez-vous cela digne d’un Ministre ? Trouvez-vous cela digne d’une dame ? Trouvez-vous cela digne du Sénégal ?
Au stade LSS ce mardi soir donc, elle a voulu en faire d’avantage. C’était sans compter avec l’impatience et la nervosité de Wade qui était pressé d’entendre Khadafi dire combien il allait lui laissé en don personnel (lui=wade), parce que vous savez tous que Wade considère que les fonds "offerts" par ses homologues ou amis dirigeants sont des "dons personnels". Ce ne sera que lorsque Wade le voudra qu’il en donnera une partie à la nation (dixit Conseil des Ministres du 5 janvier 2006).
Lorsque Aida Mbodj s’accaparait le micro, Wade ordonna qu’on la fasse taire. Le porte parole s’est alors exclamé dans un autre micro et à très vive voix pour la rappeller à l’ordre, ralayé par les médias :
"Madame Mbodj, Madame Mbodj, Madame Mbodj, il se fait tard, les autres chefs d’état doivent prendre la parole, .............."
La dame répond dans son micro :
"D’accord"
Et elle se lança dans un discours de conclusion. Dès la première phrase, le porte parole s’exclama à nouveau :
"Merci Madame Mbodj"
Histoire de lui dire que même de sa conclusion personne n’en voulait.
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