La rencontre, ce vendredi 27 septembre, entre le Président Macky Sall et son prédécesseur, Abdoulaye Wade, lors de la prière inaugurale de la mosquée Massalikul Jinaan, est "préparée". C'est en tout cas la conviction du politologue Moussa Diaw, enseignant-chercheur en science politique, contacté par Seneweb.
"La rencontre a été préparée, ce n'est pas quelque chose de spontané. Mais, on ne le dit jamais. Il y a des coulisses et des médiations, et la concrétisation, c'est au niveau de cet espace religieux qui rassemble plusieurs musulmans. Si ce n'était pas préparé, on n'allait pas arriver à ce résultat-là", a-t-il décrypté.
Notre interlocuteur parle cependant de rencontre "symbolique et significative".
C'est pourquoi, ajoute le spécialiste de la communication politique, "il faut signaler le rôle important joué par le khalife général des mourides qui a réussi à rapprocher deux personnalités qui ne se parlaient plus directement pendant très longtemps".
Amnistie pour Karim et Khalifa
Mais, à l'en croire, "cette rencontre est prometteuse pour apaiser le climat social et politique. Il y a eu des échanges et des poignées de mains qui peuvent dégeler les relations tendues entre ces deux hommes".
L'autre conséquence de ces "actes forts", prédit le politologue, c'est l'amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall.
Il dit: "Aujourd'hui, les rapports de forces vont certainement changer, ce qui est bon pour le renforcement de la démocratie".
Diaw, qui écarte "pour le moment" toute idée d'alliance entre libéraux et "Apristes", lors des prochaines échéances électorales, pense toutefois que maintenant, "la participation du Pds au dialogue politique n'est pas exclue. Ce qui est en tout cas souhaitable par la majorité présidentielle".
Quoi qu'il en soit, conclut-il, "les principaux bénéficiaires sont le Pds et le parti au pouvoir".
0 Commentaires
Participer à la Discussion