Même battu à plate couture lors des dernières Locales, Ndiawar Touré continue son activisme politique. Ce comportement cache une manœuvre que les «jallarbistes» de Rufisque ont expliquée samedi.
«Les récentes sorties enregistrées contre l’équipe municipale de Rufisque ne sont pas fortuites. Elles procèdent d’un plan mûrement planifié en haut lieu pour préserver des intérêts personnels aujourd’hui menacés.» C’est la révélation faite par le coordonnateur de la Ligue démocratique dans le département de Rufisque, Souleymane Guèye Cissé, par ailleurs adjoint au maire de la ville. Il a fait cette sortie, samedi dernier lors de l’Assemblée générale des femmes «jallarbistes» qui démarrait la vente des cartes de la Ld. Selon M. Cissé, «la somme de 200 millions de FCfa était versée mensuellement par le maire sortant, Ndiawar Touré, à la Présidence de la République où il y gérait les intérêts de ses souteneurs». Il explique que cela était rendu possible par «le concours de ses fournisseurs à qui des marchés fictifs étaient alloués et l’argent encaissé est restitué pour le compte de la Présidence». Et M. Cissé d’ajouter que «l’arrêt de cette provision tirée des ressources de la ville n’est pas jusqu’à présent digéré».
En effet, M. Cissé lie les tentatives de déstabilisation de l’actuelle équipe municipale à une volonté des libéraux de «créer une situation qui devrait aboutir à la mise de la ville sous Délégation spéciale. Ce qui permettait au régime actuel de disposer encore du budget de 5 milliards à leur guise au moment où les populations concernées sont oubliées». Une «manœuvre» que les Rufisquois ont «bien comprise et qu’ils ne laisseront jamais passer». «Les populations ont sanctionné la gestion de Ndiawar Touré et rien ne pourra le faire revenir pour servir ses patrons de la sueur des Rufisquois». D’ailleurs, Souleymane Guèye Cissé s’offusque contre «les agissements irresponsables et anti-républicains du maire sortant qui a poussé le bouchon jusqu’à convoquer des employés municipaux qu’il avait embauchés à une réunion aux heures de travail». En effet, un abandon de poste a valu à un employé d’être muté par le maire actuel.
Par ailleurs, les «jallarbistes» ont évoqué la situation politique nationale. D’abord, c’était pour prévenir contre toute volonté de supprimer le second tour de la Présidentielle. Ensuite, les partisans de Abdoulaye Bathily exhortent les partis de Benno à s’entendre sur une candidature unique à l’élection présidentielle de 2012, «seule voie pour abréger le règne libéral et soulager les populations».
0 Commentaires
Participer à la Discussion