Dakar, 24 avr (APS) - Le maire de Ziguinchor, Robert Sagna, indique qu'il faudra ‘'à un moment ou un autre'', qu'il ‘'songe à sortir'' du Parti socialiste (PS, opposition), après avoir ‘'prêché dans le désert'' pour des retrouvailles de la famille sociale-démocrate.
‘'Peut-être qu'il sera bientôt temps pour moi de prendre mes responsabilités (rires). Il faut bien que je puisse tirer les leçons de ce prêche dans le désert. D'autant qu'il ne faut pas oublier que la politique, c'est l'art de gérer les opportunités. Alors, il faudra, à un moment ou un autre, que je songe sortir'', a déclaré Robert Sagna dans une interview publiée, mardi, par le quotidien gouvernemental le Soleil.
‘'Je n'ai pas voulu m'écarter du PS, parce que je gardais l'espoir de retrouvailles possibles. Car, on ne peut pas lancer un appel pour des retrouvailles et, en même temps, créer les conditions de s'en éloigner'', a dit M. Sagna, un des animateurs de Démocratie et socialisme, un courant du PS.
M. Sagna, candidat malheureux à la présidentielle du 25 février, a souligné qu'aujourd'hui, il est dans une ‘'position de réflexion'' où il est en train de tirer les conséquences de tout ce que il a eu à faire.
‘'C'est-à-dire les conséquences de mon engagement à la présidentielle et de cette de mon prêche dans le désert pour les retrouvailles de la grande famille sociale-démocrate'', a-t-il expliqué.
‘'La décision à prendre sera fondamentale. Il faut se hâter... lentement, parce qu'en politique, les erreurs se payent cash. Alors, il faut faire le bon choix ou ce que l'on estime être le bon choix, au moment opportun'', a dit le candidat de la coalition Takku Defaraat Senegal.
A la question de savoir pourquoi son appel n'a pas été entendu, Robert Sagna, membre du bureau politique du PS, a répondu : ‘'Je le sais. C'est simplement que les gens ont peur pour leur personne. Ils se battent pour des postes, pour le pouvoir, et pas pour des idées''.
''Sinon, comment expliquer qu'un Parti socialiste, social-démocrate que celui que Senghor a fondé, puisse s'allier à des communistes et à des libéraux ?'', s'est-il interrogé.
‘'Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, le PS est un parti écartelé entre deux idéologies totalement opposées. C'est la preuve que la part de l'idéologie dans le fonctionnement et la conduite du parti ne compte plus. Mais, aussi et surtout que les gens sont obnubilés par la recherche du pouvoir et des postes''.
Ainsi, a-t-il ajouté, ‘'les idéologies commencent à disparaître au profit d'opportunités d'accès à des postes ou à des stations de pouvoir''.
AD
Politique
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