Le Front pour une Révolution Anti-Impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a réagi aux derniers Rapports Trimestriels d’Exécution Budgétaire (RTEB) publiés par le ministère des Finances, saluant un exercice de transparence bienvenu dans un contexte national chargé d'attentes sociales.Le mouvement admet les explications du ministère concernant le retard de publication, notamment les incohérences budgétaires relevées par la Cour des Comptes sur le premier trimestre. Une harmonisation des données était nécessaire pour restaurer la fiabilité des chiffres.Hausse des recettes internes et maintien des subventionsDans un environnement de baisse des recettes extérieures, le FRAPP salue la forte progression des recettes internes, qu’il attribue à une stratégie fiscale rigoureuse menée par les nouvelles autorités. Il note notamment une hausse de 151,75 milliards FCFA au T4 2024 et de 111,12 milliards FCFA au T1 2025.Le mouvement applaudit également le choix politique de maintenir les subventions à l’électricité, en dépit des recommandations du FMI, y voyant un engagement clair en faveur de la protection des populations vulnérables. Cette orientation se traduit, selon les données, par une augmentation notable des dépenses de transfert courant.Des priorités sociales toujours reléguéesMalgré ces points positifs, le FRAPP exprime sa vive inquiétude quant à la faiblesse persistante des investissements publics dans les secteurs sociaux de première nécessité. Pour le T1 2025, les budgets alloués à la santé (1,47 %), à l’éducation (15 %) et au logement (0,6 %) restent largement en deçà des attentes."Ces chiffres traduisent la souffrance quotidienne des Sénégalais", alerte le mouvement, appelant à un rééquilibrage immédiat des priorités budgétaires pour mettre enfin la santé, l’éducation et le logement au cœur de l’action publique.Réformes attendues et plaidoyer pour le Budget à Base ZéroLe FRAPP exhorte le gouvernement à finaliser d’ici la fin du mois de juin 2025, la fusion des agences publiques, comme promis dans la Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre. Une mesure qui pourrait, selon lui, générer des économies sur la masse salariale et les dépenses courantes.Enfin, à l’approche du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB), l’organisation réaffirme son soutien au Budget à Base Zéro (BBZ), prévu pour 2026. Elle y voit une rupture nécessaire avec les logiques budgétaires anciennes et une opportunité de rationaliser les dépenses "au franc près".Le FRAPP conclut avec une demande de la publication immédiate des bulletins statistiques de la dette pour les trimestres restants de 2024 et du début 2025, conformément au Code de transparence dans la gestion des finances publiques.
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