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Politique

Sénégal : qui succèdera à Abdoulaye Wade ?

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Sénégal : qui succèdera à Abdoulaye Wade ?

Le président sénégalais se défend de faire la promotion de Karim Wade

Abdoulaye Wade a rejeté, dimanche, sur les ondes de RFI, les soupçons lui attribuant l’intention de préparer son fils à sa succession. Le président sénégalais affirme que c’est la presse, elle-même, qui bat campagne pour Karim Wade, candidat aux élections municipales de mars prochain à Dakar. Vérité ou diversion ?

Ainsi, Abdoulaye Wade, 82 ans, n’aurait pas encore choisi son dauphin. Il préparerait, encore moins, son fils Karim à lui succéder à la tête du Sénégal. Dimanche dernier, sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), il s’exprimait ainsi sur la question : « aujourd’hui, on parle beaucoup de lui, tout le monde en parle sauf moi. Personne ne m’a jamais entendu dire quoi que ce soit. Cela ne veut pas dire que je vais dans un sens ou un autre, mais il est devenu un phénomène public », a-t-il indiqué.

Selon le président Wade, c’est la presse qui a façonné à sa progéniture cette réputation. Ce faisant, c’est elle qui réalise la campagne électorale de Karim Wade. Dans ce même entretien, l’actuel président du Sénégal, ajoute : « pour l’instant, je ne suis pas en train de faire la promotion de Karim…. ». Mais apparemment, il ne se l’interdirait pas. « Franchement, interroge-t-il, combien de chefs d’Etat font la promotion de leur fils ? Georges W. Bush, s’il n’était pas le fils de son père, vous croyez qu’il serait le président des Etats-Unis ? »

Et comme pour se justifier, Me Wade lance : « j’ai tout fait pour avoir un successeur. Idrissa Seck, je lui ai même dit que je voulais que ce soit lui qui me succède ; et Macky Sall aussi, donc si j’étais allé chercher un remplaçant, c’est bien parce qu’il ne s’agissait pas de Karim, sinon je ne l’aurais pas fait », affirme-t-il. Le chef de l’Etat sénégalais s’est défendu de vouloir criminaliser l’opposition pour tracer le chemin à son fils, faisant allusion aux ennuis de ces deux anciens Premiers ministres avec la justice sénégalaise. La semaine dernière, Macky Sall, son ancien premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, récemment tombé en disgrâce, a été mis en cause dans une affaire de blanchiment d’argent. Son entourage avait alors dénoncé « une tentative de liquidation » d’un adversaire politique et éventuel candidat à la prochaine présidentielle de 2012.

« Tous ceux qui ont travaillé avec Abdoulaye Wade sont partis »

« Que M. Sall soit impliqué dans une affaire de blanchiment d’argent ou pas », Sanou Mbaye, haut fonctionnaire de la Banque Africaine de Développement (BAfD), remarque que « tous ceux qui ont travaillé avec Abdoulaye Wade sont partis. C’est un pouvoir personnel qu’exerce Abdoulaye Wade qui écarte tous ceux qui peuvent lui faire de l’ombre. » Pour cet économiste sénégalais basé à Londres, deux faits majeurs montrent que M. Wade prépare son fils à sa succession. D’abord, le choix, « dans une opacité totale, sans aucun appel d’offre », de Karim Wade pour gérer les 540 millions d’euros du budget de préparation du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) qui s’est tenu en mars 2008 à Dakar. Selon M. Mbaye, cette manœuvre n’avait d’autre ambition que de permettre à Karim Wade, qui est également le leader de la Génération du Concret (GC), un mouvement proche du PDS, de se constituer un trésor de guerre. « Il s’agit ni plus ni moins, précise-t-il, d’une source d’enrichissement illicite pour permettre à son fils de conquérir plus tard le pouvoir ».

Ensuite, la récente annonce de la candidature de Karim Wade à l’élection municipale qui se tient le 22 mars prochain, constitue, selon Sanou Mbaye, le tremplin qui devrait le conduire à la présidence du Sénégal. Seneweb, un journal en ligne écrit que « l’intronisation du prince [Karim Wade ; Ndlr] de la République passerait obligatoirement par la prise de contrôle de la mairie de Dakar. Cette étape sera la phase test du hold-up électoral que le pouvoir compte mettre en œuvre pour 2012. »

Pour d’autres encore, Karim Wade, une fois élu à la mairie de Dakar, sera nommé par son père Abdoulaye Wade, à qui la loi le permet, au Sénat. Le fils du président sénégalais pourrait ensuite être propulsé à la tête de cette institution. Depuis 2007, la Constitution du Sénégal, modifiée plusieurs fois à l’initiative de Abdoulaye Wade, lui-même, stipule qu’ : en cas de démission, d’empêchement définitif ou de décès, le Président de la République est suppléé par le Président du Sénat. Celui-ci organise les élections dans les délais prévus.... Karim Wade pourrait ainsi accéder au pouvoir de façon constitutionnelle. Mais ceci n’est, encore, qu’une hypothèse.



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