SALOUM : Wade accueilli avec des brassards rouges

La journée d’hier a été fortement chargée pour le candidat de la "Coalition Sopi 2007". Me Abdoulaye Wade, en visite dans le Saloum, a été accueilli dans la plupart des localités par une foule immense certes, mais qui, en bandoulière, brandissait des brassards rouges ou protestait vivement contre les promesses non tenues en 2000.

La "Coalition Sopi 2007" aura fort à faire dans le Saloum, pour convaincre les populations de voter pour elle le 25 février prochain. Hier, son candidat, en l’occurrence Me Abdoulaye Wade, qui y était en campagne, a été confronté à la rude épreuve des contestations et des brassards rouges qui, comme par miracle, ont ressurgi de plus belle. D’abord, à Sokone, le Chef de l’Etat, qui est arrivé par hélicoptère, a testé sa popularité tout le long du trajet qu’il aura pris plus tard pour sa marche bleue. Mais, au fort cœur de l’événement, les populations ont vite fait d’en profiter pour rappeler au candidat Wade ses promesses d’avant qu’il ne soit président. En fait, en 2000, Wade avait promis, au cas où il serait élu, que toutes les routes menant vers cette localité qu’est Sokone seraient reconstruites. Pour un vrai désenclavement de la zone, mais aussi une meilleure ouverture vers la sous-région. Mais sept (7) ans après, rien de tout cela ne s’est réalisé. Pour accéder à Sokone, les rares prétendants au voyage sont obligés d’affronter les nids-de-poule et autres creux, avec comme conséquences des accidents souvent mortels.

Lasses donc de vouloir continuer à vivre dans ses conditions, les populations ont revendiqué, devant le candidat Wade. Ce dernier, conscient de la situation, leur a « promis de tout régler une fois réélu, car le budget est déjà là et que ses projets prennent bien en compte les localités autres que Dakar ». À Foundiougne, seconde étape de sa visite, le candidat Wade sera encore rudement accueilli. Les lycéens et écoliers, armés de leurs brassards rouges, mettront le président à rudes épreuves. Refusant de céder à toutes conciliations, ils revendiquèrent leur droit le plus absolu de bénéficier d’un lycée fonctionnel pouvant leur permettre de bénéficier d’une éducation plus ardue.
À Toubacouta, même rengaine. Les populations, à côté des acclamations, feront comprendre au candidat président que le manque d’infrastructures et de moyens de survie leur cause des problèmes graves. Mais, comme ailleurs, la promesse de tout régler très vite a été faite par le candidat de la "Coalition Sopi 2007"