Sécurité renforcée, gilet pare-balles : de quoi a peur Wade ?

Le président de la République a-t-il peur d’être assassiné ? Abdoulaye Wade multiplie les précautions. Sa garde rapprochée a été renforcée. Lors de ses déplacements, une escouade d’éléments, fusils d’assaut bien en évidence, prêts au combat l’accompagne. Lors de la prise d’armes de ce lundi 4 avril à la place de l’Indépendance, la preuve de cette phobie sécuritaire a été donnée. Toutes les artères menant à la place de l’indépendance ont été bloqués et des check-point érigés. Sur tous les toits d’immeubles qui surplombent la place de l’Indépendance, il y avait des snipers du Groupement d’intervention de la gendarmerie national (Gign) et de la Brigade d’intervention polyvalente de la police (Bip), vêtus de noir et encagoulés. Mieux, le cortège présidentiel est arrivé avec trois véhicules identiques qui se suivaient.

Personne ne pouvait identifier celui à bord duquel se trouvait le chef de l’Etat, jusqu’à ce qu’il descende de voiture. Last-but not least, le président de la République avait un gilet pare-balle bien en évidence qui donnait l’impression aux spectateurs qu’il bombait le torse en marchant. La revue des troupes qu’il devait effectuer à la marche a finalement été faite en voiture. Il n’a marché que quelques mètres avant de réclamer à son aide de camp une voiture qui l’a aidé à parcourir le chemin restant. Résultat, la cérémonie a été plus courte que prévu. Le chef de l’Etat n’aille se retrancher dans son bunker présidentiel. S’ajoute le fait que le président Wade éprouve de plus en plus de mal avec les longues cérémonies. Pendant tout son discours, il avait le Premier ministre debout à ses côtés, ce qui ne se fait jamais, en plus d’avoir un pupitre spécialement conçu pour lui permettre de s’appuyer.