Même si les stratégies sont différentes, le mouvement pour le parti de la construction (Mpc), Benno Bokk Yakaar (Bby) et l’opposition sont en ordre de bataille les uns pour la victoire du «Oui», les autres pour le triomphe du «Non».
Le Mpc d’Ali Mohamed dit Séga Camara, favorable au camp présidentiel, privilégie les rassemblements populaires à son siège avec les responsables des différentes localités. «Nous voulons que tous nos responsables soient au même niveau d’informations et qu’ils puissent démultiplier au niveau des différentes bases la bonne information», a expliqué Kéba Koté responsable départemental du Mpc. En rassemblement dans leur quartier général, ils ont fustigé l’attitude de l’opposition qui intoxique l’électorat avec le thème de l’homosexualité qui figurerait dans les 15 points proposés en révision.
Poursuivant le même objectif, le Benno Bokk Yakaar, derrière le maire Abdoulaye Diop coordonnateur régional de l’Alliance pour la République (Apr), opte pour d’autres stratégies. D’abord une rencontre fructueuse avec les chefs religieux, ensuite une autre de même ampleur avec les chefs de villages, puis une troisième dite spectaculaire avec les sages et enfin une toute prochaine avec les jeunes garçons et les jeunes filles. Ces rencontres qui s’organisent au cours d’un petit déjeuner d’un déjeuner ou d’un diner, s’expliquent par le besoin de segmenter ou de catégoriser l’électorat pour mieux la sensibiliser.
Hier mercredi un meeting départemental, tenu au rond point de la poste, a permis aux responsables de mesurer le degré d’adhésion des populations au projet soumis au référendum. «Le message est passé, nous sommes maintenant compris», a dit Abdoulaye Diop.
Quant à l’opposition, elle a fait une démonstration de force le mardi au terrain du Cdeps à travers un meeting communal. Ragaillardis par la forte mobilisation, les membres de cette coalition du «Non» ont remis ça hier mercredi. Le Rewmi, le Pds, le grand parti, l’Ucs et Bokk Gis Gis ont organisé une caravane dans les principales artères de la ville pour appeler à voter «Non» contre le projet de révision de la constitution.
La stratégie a tellement marché, à leurs yeux, que certains n’ont pas jugé nécessaire de poursuivre la campagne car convaincus de la victoire du «Non». Une rivalité que seules les résultats des urnes pourront éteindre le soir du 20 mars.
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