Leur pays les a définitivement condamnés. Mais le fils de l'ancien président et son principal coaccusé ont saisi plusieurs juridictions internationales et Macky Sall risque fort d'en réentendre parler.
«L ‘affaire Karim Wade est une patate incandescente et indigeste pour l’État du Sénégal ! » Pour audacieuse qu’elle soit, la métaphore de Me Ciré Clédor Ly, l’un des avocats du fils de l’ancien président, n’est pas pour autant une rodomontade. Car si la justice sénégalaise en a officiellement fini avec ce dossier ultramédiatisé, depuis la confirmation du jugement par la Cour suprême, en août, la troisième mi-temps de l’affaire vient tout juste de débuter.
Juridictions internationales saisies
De Washington à Abidjan, quatre instances supranationales sont actuellement saisies de recours visant à faire désavouer le jugement rendu par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Au terme d’une instruction et d’un procès controversés, cette juridiction spéciale avait condamné Karim Wade et sept coaccusés à des peines de cinq à dix ans de prison, assorties de très lourdes amendes et de la confiscation de tous leurs biens.
La compétence de la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan n’est pas à exclure
Dans le cas d’Ibrahim Aboukhalil (alias Bibo Bourgi), un homme d’affaires fortuné, héritier d’une dynastie d’origine libanaise, la condamnation équivaut à une dépossession pure et simple des sociétés dont il est actionnaire. Depuis le mois de juin, ses avocats ont donc saisi trois juridictions arbitrales internationales.
Au cœur de ces recours, le placement sous administration provisoire des sociétés de la galaxie Aboukhalil par les juges d’instruction de la Crei – lequel s’est perpétué depuis le jugement. Une violation du droit sénégalais comme de l’acte uniforme de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), estiment leurs avocats. Une version contestée par Me El Hadji Diouf, l’un des conseils de l’État du Sénégal, selon qui « aucun arbitrage civil ou commercial ne saurait s’appliquer en matière pénale » – or la confiscation des sociétés des frères Aboukhalil émane d’une juridiction pénale.
Bras de fer
« La compétence de la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan n’est pas à exclure, relativise toutefois un avocat français extérieur au dossier. Car en matière d’administration provisoire, le juge compétent aurait dû être le juge commercial. » Un raisonnement défendu avec vigueur par Me Corinne Dreyfus-Schmidt, qui défend les intérêts de Bibo Bourgi. « Les expropriations de sociétés entrent parfaitement dans le cadre de la saisine des juridictions arbitrales internationales », affirme l’avocate, selon qui « ces pratiques gravement attentatoires au droit de propriété n’envoient pas un signal positif aux investisseurs ».
Du côté de Karim Wade, c’est à Genève que se poursuit le bras de fer. En déclarant « arbitraire », en avril, sa privation de liberté, tout en demandant aux autorités sénégalaises « de prendre les mesures nécessaires pour remédier au préjudice subi », le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire avait planté une première banderille dans le dossier emblématique de la traque aux biens mal acquis chère à Macky Sall.
Le 1er septembre, les avocats de l’État du Sénégal se trouvaient à Genève pour y plaider leur cause – à huis clos – auprès du groupe de travail. Avec un handicap : n’ayant pas fait parvenir en temps voulu ses observations, l’État du Sénégal s’est privé du droit à exposer ses arguments mais aussi de la possibilité de solliciter aujourd’hui la révision du cas Karim Wade. « Ces recommandations ne s’imposent pas à l’État car elles sont infondées et injustifiées », martèle Me Diouf, selon qui l’avis du groupe n’a pas tenu compte de la souveraineté de la justice sénégalaise. « Si nous n’avons pas la prérogative de contraindre un État à suivre nos avis, nous pouvons en revanche informer publiquement le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qu’un État ne s’y est pas conformé », tempère Sètondji Roland Adjovi, deuxième vice-président du groupe de travail. Alors que le Sénégal s’apprête à intégrer en 2016 le Conseil de sécurité, une telle perspective ferait mauvais genre.
28 Commentaires
Tabaski2015
En Septembre, 2015 (16:10 PM)El Gringo
En Septembre, 2015 (16:17 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (16:21 PM)Macky assasin,
Macky menteur
Macky degage
Anonyme
En Septembre, 2015 (16:23 PM)Les Sénégalais l’ont connu au lendemain de la victoire de son père en 2000. En effet, Abdoulaye WADE fut porté à la magistrature suprême par les sénégalais avec beaucoup d’espoir. Les premiers mois de sa gouvernance auguraient des lendemains meilleurs pour le Sénégal et une amélioration des conditions de vie des sénégalais. Mais malheureusement, Wade père avait pris l’option de se départir de ses alliés qui avaient combattu avec lui au 2e tour en 2000. Ainsi, ils sont tous chassés du gouvernement pour céder la place aux jeunes libéraux qui devront désormais gérer les affaires de la cité.
Après quelques années, Karim WADE fit son apparition dans le gouvernement avec plus de quatre ministères stratégiques que son père lui confia au moment ou de valeureux fils du pays très compétents peinent à trouver leur premier emploi. C’est le début d’une bamboula inqualifiable.
Avant même d’atterrir dans le gouvernement, Il effectuait de fréquentes navettes entre Londres et Dakar, puis décide en 2002 de s'installer au Sénégal pour travailler dans l'administration de son père. Il est nommé conseiller personnel du président de la République, chargé de la mise en œuvre de grands projets, tels que le futur Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) prévu à Diass, la restructuration des Industries chimiques du Sénégal (ICS) ou la mise en place d'une zone économique spéciale intégrée dans la capitale, devenant ainsi son homme de confiance, son expert financier, son watchdog – selon la formule d'Abdoulaye Wade lui-même.
Pendant cette période, c'est-à-dire avant son entrée dans le gouvernement, il a su profité de son expérience de banquier pour faire d’importants placements dans les paradis fiscaux pour s’assurer, lui et sa famille, d’une retraite dorée au moment ou les sénégalais sont dans l’attente d’une atténuation de leurs nombreuses souffrances. Pendant 7 ans, il a réussi à sécuriser toute la fortune qui devra tenir en vie sa famille pendant plusieurs années.
En juin 2004, il est nommé président de l'Agence nationale de l'Organisation de la conférence islamique (ANOCI) avec pour mission de préparer et d'organiser le onzième sommet de l'OCI devant réunir quatre ans plus tard à Dakar les responsables de 57 pays musulmans avec un budget de plus de 432 milliards.
Ce fut l’occasion rêvée pour renflouer davantage les comptes de la famille par de nombreuses surfacturations opérées sur les chantiers de l’ANOCI. En effet les 7 km de route qui étaient facturés à 22 milliards de FCFA ont finalement couté 40 milliards 28 millions de FCFA sans compter les travaux d’embellissement qui ont couté 623 millions de FCFA au contribuable sénégalais avec des cocotiers à 1 million de FCA l’unité.
Pour la réception des invités, un bateau dénommé « LA MUCISA » a été pris en location pour un cout de 3 milliards pour seulement 15 jours. Cette manne financière a été directement puisée des caisses du port autonome de Dakar sans l’aval du conseil d’administration.
En 2009, après qu’il fut nommé ministre d'État, ministre de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, il avait en charge le fameux Plan Takkal ou il a, entre 2011 et 2012, dépensé 120 milliards FCfa en combustibles et 30 milliards FCfa pour la location de groupes électrogènes au détriment des investissements structurels attendus. Aussi, en 2011, le fonds a emprunté auprès de la Banque atlantique du Sénégal, un montant de 34 milliards FCfa qu’il a rétrocédés à la Senelec aux conditions de l’emprunt, pour lui permettre d’apurer ses arriérés vis-à-vis de la Sar et de la Société International trading oil and commodities (Itoc).
A cette occasion, des frais et commissions de 815 millions FCfa ont été prélevés au bénéfice de la banque et du «Conseiller financier et lead arrangeur Blackpearl Finance», d’autant que le Commissaire aux Comptes du fonds spécial de soutien au secteur de l’énergie avait contesté le bien-fondé de ces frais et commissions en estimant que l’intervention d’un conseiller financier n’était pas nécessaire dans l’opération.
Notons aussi qu’en 2007, sous la conduite de Karim WADE, l’Etat du Sénégal signait un contrat à un prix initial de construction estimé à 349 479 101 euros (environ 230 milliards de FCfa) pour la réalisation de l’aéroport international Blaise Diagne. Avant même de sortir de terre, le projet a déjà englouti plus de 500 milliards de FCfa du contribuable sénégalais par un troublant jeu d’avenants. Scandaleux !
C’est un gouffre à milliards. Un monstre financier qui s’est nourri des deniers publics sénégalais. Sans scrupule, avec voracité. Signé le 3 avril 2007, le contrat de construction, clé en main, d’un nouvel aéroport d’envergure avec le groupe Saudi Bin Ladin, au titre de crédits consentis d’abord auprès de Bnp Paribas et ensuite auprès de 8 institutions financières (Afdb, Afd, Idb, Idc, Sfd, Boad, Icf Debt Pool Llp, Opec Fund), risque aujourd’hui de coûter au Sénégal la peau des fesses par la faute du fils de Wade.
Je voudrais aussi vous rappeler que Karim WADE avait à sa disposition un jet privé pour assurer ses déplacements personnels à l’étranger et le tout payé encore par le contribuable sénégalais.
Donc, au moment ou les sénégalais peinaient à joindre les deux bouts, au moment ou les coupures intempestives d’électricité avaient fini de sortir les sénégalais de leurs gonds d’où les émeutes de l’électricité, au moment ou la flambée des prix des denrées de première nécessité avait plongé les sénégalais dans une souffrance accrue, au moment ou les travailleurs de la défunte compagnie Air Sénégal International se sont retrouvés au chômage à cause de sa faute, Karim WADE roulait sur des milliards du contribuable sénégalais. Le peuple ne peut avoir plus grand ennemi que le fils de Wade qui avait reçu les éloges de son père qui lui disait que « je dirai à ta mère que tu as bien travaillé ».
Bien sûr, il a bien travaillé parce qu’il a réussi à sécuriser le butin familiale qui servira à plus de 10 générations de la dynastie WADE pendant que la majorité des sénégalais vit en dessous du seuil de pauvreté.
Sénégalaises, Sénégalais, chers compatriotes, l’impunité doit être bannie de ce pays si on veut vraiment atteindre l’émergence.
Rien ne peut autoriser la mise en liberté de Karim Wade si on prend en compte tout le préjudice évalué à des centaines de milliards qu’il a causé aux sénégalais. Sa place véritable place est en prison jusqu’à ce qu’il accepte de rendre aux sénégalais leurs deniers qu’il a détournés.
Meissa NDIAYE
Anonyme
En Septembre, 2015 (16:24 PM)Karim Ndour
En Septembre, 2015 (16:27 PM)Rebeuss
En Septembre, 2015 (16:32 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (16:45 PM)Parpaarlô...!!!!
En Septembre, 2015 (16:52 PM)LIBÉREZ LE VOLEUR KARIM WADE...!!!!! LIBÉREZ LE VOLEUR KARIM WADE...!!!!!
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Dynastie Faye Sal
En Septembre, 2015 (17:21 PM)Wade Pharaon
En Septembre, 2015 (17:23 PM)Karim merite le nombre de ses milliards, en monbre d'annee de prison.
En plus senegalais yi gna xaam né mbamm sax mo len gueune top si ganaw karim toubab.
PDS vraiment vous demontrez votre lacheté envers le peuple
Vous voyez comment Abdoulaye Wade est ridicule???????
let's go! time will tell
Anonyme
En Septembre, 2015 (17:28 PM)Gaz
En Septembre, 2015 (17:45 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (17:46 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (19:47 PM)Mgueye
En Septembre, 2015 (20:16 PM)du doute raisonnable!
justice = équité transparence mais aussi ne pas changer les règles du jeu !
C'est pas seulement le gouvernement de Wade , mais tous les gouvernements qui l on précédé ont utilisés les biens publiques pour des projets partisanes !
Cela n est plus acceptable !
Le budget du senegal provient de nos impôts et taxes alors ; nous demandons au Président de favoriser les entreprises Sénégalaises car elles seules pourront tirer le notre pays vers l émergence !
Vive le Senegal
Vive la république
Avis=obligation?
En Septembre, 2015 (20:34 PM)Si ce n'est plus un AVIS il faut nous le dire
Le Sn Supporter
En Septembre, 2015 (20:38 PM)On ne peut pas faire le partage de nos maigres ressources avec ses amis (societes ecrans) et sortir libre comme ca. Les Senegalais sont plus intelligents que ca.
Xeme
En Septembre, 2015 (21:06 PM)Voilà la leçon que Macky Sall n'avait pas compris. Conséquences, plus le temps file plus il se retrouve la situation fatale de creuser la tombe de sa propre famille et d'être obligé d'être un dictateur pour ne jamais quitter le pouvoir en attendant que les pourvoyeurs de légions trouvent une solution.
Fina
En Septembre, 2015 (21:14 PM)L'etat senegalais se fait de plus en plus ridiculiser sur le plan international.Bibo Bourgi va gagner à 90% ses proces et ses biens lui seront restitués de force.
D'autres humiliations attendent le gouvernement senegalais.wait and see.
Faye72
En Septembre, 2015 (21:46 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (23:48 PM)Anti Karim
En Septembre, 2015 (08:38 AM)Khabane
En Septembre, 2015 (16:09 PM)Soigneur De Fous
En Septembre, 2015 (16:21 PM)Prendre la chose d'autrui à son insu demeure un péché devant DIEU et cela même si tout le monde si adonne. L'Envoyé de DIEU avait dit: " Ils aimeront les Palais et oublieront le Tombeau."
Anonyme
En Septembre, 2015 (19:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (20:16 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (20:19 PM)Participer à la Discussion