Décidément à suivre le président Wade dont les propos changent au gré des circonstances, on risque d’avoir la berlue. Les Sénégalais on l’habitude de rire de l’incohérence qui existe entre ses gestes et ses paroles en disant que quand il clignote à droite, c’est pour tourner à gauche. Hélas. Récemment dans son message du 31 décembre, il accusait la presse d’avoir déformé ses propos pour les avoir mis hors contexte. Alors qu’on avait pas fini de parler de cette sortie, le voilà qui change de fusil d’épaule et fait feu sur son éternel souffre –douleur : l’opposition. Selon le président Wade, c’est l’opposition qui a déformé ses propos. Une sortie qui appelle réflexion.
L’opposition et la presse font ils un dans l’esprit de Wade ? Ou veut il tout simplement se défausser sur celle –ci. Cette déclaration faite au cours du conseil des ministres, à quelques heures de la réception des patrons de presse serait pour certains une appel du pied en direction de la presse pour décrisper un peu la situation. Mais toujours est il qu’on note une incohérence certaine dans son attitude. Bennoo aurait- elle finalement raison de demander la destitution du chef de l’état par le conseil constitutionnel. Ce qui serait une matérialisation du coup d’état rampant théorisée en 2004.
Cette question et bien d’autres taraudent les esprits suite aux différentes sorties du président de la république, sorties faites de revirement, reniement, rétractation… En vérité le président ne ferait – il pas mieux de cultiver un certain mutisme, pour cesser de heurter les citoyens, plutôt que de vouloir après chaque sortie malheureuse, tenter de trouver un bouc émissaire qui porterait le chapeau. Même s’il est vrai que parfois certains chapeaux sont trop grands pour certaines têtes et certains justificatifs, assez tirés par les cheveux. Aujourd’hui qu’il s’est choisi un ministre conseiller chargé des affaires religieuses, on ose espérer que le président de la république puisse se contenter d’exercer sa mission, sans pour autant heurter les Sénégalais dans ce qu’ils ont de plus cher, c'est-à-dire la foi.
Il est vrai que parfois la presse et l’opposition ont bon dos, mais tout de même… Ces dérobades, font douter les Sénégalais sur la responsabilité du premier d’entre eux qui au lieu d’assumer ses propos qu’il tient en toute indépendance, se défausse toujours sur une partie de la population pour refuser les conséquences des actes qu’il pose.
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