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Politique

Souleymane Ndiaye : "Ousmane Sonko valide pour la première fois la pertinence des programmes du Président Macky Sall, et bluffe par rapport aux prérogatives d'un député"

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Souleymane Ndiaye : "Ousmane Sonko valide pour la première fois la pertinence des programmes du Président Macky Sall, et bluffe par rapport aux prérogatives d'un député"
Ce serait passé inaperçu si le leader de la S2D, par ailleurs Directeur des Infrastructures Aéropotuaires, n'avait pas bien analysé les promesses de Sonko par rapport à la présence de sa coalition YAW à l'Assemblée nationale.

En effet, parmi ses quatre propositions de lois, Sonko promet de faire adopter une loi destinée à baisser le coût de la vie. "Ce qui veut dire que Sonko approuve les multiples initiatives du Gouvernement allant dans ce sens", selon le Secrétaire général de la S2D. Souleymane Ndiaye prouve, chiffres à l'appui, que le Président Macky Sall, qui a une longueur d'avance sur son cadet, a déjà pris les mesures annoncées par Ousmane Sonko.

En effet, Souleymane Ndiaye de rappeler qu'ainsi que le confirme le FMI, les subventions accordées par le gouvernement sénégalais (principalement dans le domaine de l’électricité et du carburant) représentaient 3,3% du PIB en 2020 contre 2,2% en 2019, donc en pleine période de pandémie. Et même malgré la persistance en 2021 des conséquences de la Covid sur l'économie mondiale combinée à la crise ukrainienne, l'Etat du Sénégal, à travers la politique définie par le Président de la République, a continué à multiplier les subventions sur les denrées de première nécessité, l'électricité et le carburant. 

D'ailleurs, l'une des mesures phares de la loi de finances rectificative 2022, indique-t-il, porte sur les subventions à l’énergie qui ont été révisées et budgétisées à hauteur de 300 milliards FCFA, soit une hausse de 150 milliards FCFA qui a permis de faire face à la flambée observée des prix de l’énergie, développe encore le secrétaire général de S2D. 

Le gouvernement du Sénégal, ajoute-t-il, a aussi pris des mesures de revalorisation salariale pour un budget de 100 milliards FCFA dans le but d'instaurer plus d’équité dans le système de rémunération des agents publics, notamment ceux en service dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des forces de défense et de sécurité.

Ces mesures sont enrichies par le programme de bourses familiales. Rien qu'entre 2014 et 2018, le nombre de familles bénéficiaires est passé de 98 881 à 316 941 foyers.

"En disant qu'il va prendre une loi pour baisser le coût de la vie, ce que Sonko omet de dire aux Sénégalais c'est que le Président Macky Sall est déjà en train de le faire. Il omet aussi de dire aux Sénégalais que l'initiative des lois de finances par lesquelles l'Etat parvient à prendre les mesures visées ci-dessus est de la compétence exclusive du gouvernement. Un député ne peut pas le faire", rectifie encore Souleymane Ndiaye. 

D'autre part, en dehors de certaines denrées de première nécessité, ce n'est pas l'Etat qui fixe les prix qui dépendent en partie de facteurs exogènes et la TVA est harmonisée au sein de la Communauté UEMOA dont l'Etat du Sénégal est membre. 

"S'il a d'autres possibilités, ajoute-t-il, le mieux ce serait d'en discuter avec les Sénégalais pour qu'ils puissent en juger la pertinence. 

Nous avons aussi noté une grande part de démagogie dans ses autres promesses de lois. C'est le cas quand il parle d'ouvrir les candidatures aux élections sans discrimination, comme s'il y avait des mesures discriminatoires en l'état actuel de notre droit. Mais vous remarquerez qu'il ne précise à aucun moment les conditions de candidature. Il est resté flou sur ce point. Il omet de dire que dans les plus grandes démocraties de ce monde, il y a toujours des modalités qui permettent de retenir des listes habilitées à compétir à des élections (France, USA, etc.) avant les élections à proprement dites".

" Quand il parle également de criminalisation de l'homosexualité, il omet de dire que le code pénal sénégalais réprime déjà l'homosexualité. Il ne fait qu'un jeu de sémantique entre la pénalisation et la criminalisation de l'homosexualité qui consiste à en faire un crime et non plus un délit. Ce qui ne correspond aucunement au principe de proportionnalité des délits et des peines. Même les pays arabo-musulmans sont moins arabisants que Ousmane Sonko qui n'a fait qu'instrumentaliser ce débat qui ne sait jamais posé au Sénégal jusqu'à ce qu'il veuille en faire un programme politique", conclut Souleymane Ndiaye.

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