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Politique

Souty Touré sur la pléthore de partis : les formations-mères n’ont pas su organiser une gestion démocratique en leur sein

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Souty Touré sur la pléthore de partis : les formations-mères n’ont pas su organiser une gestion démocratique en leur sein

La dernière université d’été du Parti socialiste a vu la participation de plusieurs anciens socialistes qui avaient quitté le parti. Certains ont même manifesté le souhait de revenir au bercail. Ce n’est pas le cas de Souty Touré. Cet ancien ministre de la Décentralisation, puis de l’Environnement sous Abdou Diouf croit qu’il détient le parti socialiste authentique. D’ailleurs, c’est le nom de son parti. Depuis qu’il a rompu les amarres avec Oumane Tanor Dieng et ses camarades, il fait son bonhomme de chemin. Avec beaucoup de prudence. C’est pourquoi il s’est gardé de boycotter les législatives de 2007. Devenu député, puis sénateur, Souty Touré avoue que s’il devait retourner au Ps, ce serait sur des bases claires.

Wal Fadjri : On ne vous a pas vu à l’université d’été du Parti socialiste, pourtant certains socialistes ayant quitté le Ps y ont été. Qu’est-ce qui a justifié votre absence ?

Souty TOURE : Je n’avais pas reçu d’invitation et c’est tout. Et même si j’étais invité, mon parti aurait d’abord examiné l’invitation pour donner suite ou ne pas donner suite.

Wal Fadjri : Abdoulaye Makhtar Diop qui a été à cette université d’été, a manifesté le souhait de retourner dans sa famille politique. N’êtes-vous pas tenté de faire comme lui ?

Souty TOURE : Abdoulaye Makhtar Diop est un chef de parti et son parti est souverain. Je respecte donc sa décision de retourner au Ps.

Wal Fadjri : Ne vous vient-il pas à l’esprit l’idée de retrouvailles de la grande famille socialiste qui s’est disloquée, comme Me Wade est en train de le faire avec la famille libérale ?

Souty TOURE : Bien sûr. Je pense que tout ce qui va dans le sens de promouvoir des synergies fortes pour construire le pays, doit être encouragé et soutenu. Ce mouvement vers de larges rassemblements pour construire le pays peut se faire sur la base de convergences idéologiques, comme sur la base de convergences programmatiques. Je pense même que les rassemblements qui se font uniquement sur la base de convergences idéologiques, ne suffisent pas pour une grande stabilité. Vous avez vu que Me Wade était avec des socialistes qu’il faut respecter comme tels. Djibo Kâ est un socialiste, Mamour Cissé, Abdourahim Agne sont des socialistes. Donc des convergences programmatiques peuvent servir de base pour aller ensemble vers des alliances électorales. Et vous avez vu que ce n’est pas un mouvement propre au Sénégal. Vous prenez le cas de la France, le Parti socialiste français qui est l’une des principales forces de gauche, le courant majoritaire dans ce parti, c’est celui de Ségolène Royale. C’est ce courant qui prône l’ouverture vers le centre de Bayrou. A droite, le président Sarkozy qui a gagné les élections et qui a été installé comme président de la République, a ouvert son régime à de fortes personnalités de la gauche. C’est pour dire qu’aujourd’hui les systèmes politiques les plus solides évoluent en recherchant des synergies qui intègrent toutes les sensibilités sur la base de compétences, de convergence et de respect mutuel.

Wal Fadjri : Si on part de ce principe, ne pensez-vous pas qu’il y a une pléthore de partis politiques au Sénégal dont certains se réclament pourtant de la même idéologie ?

Souty TOURE : Ma conviction est qu’il y a effectivement une pléthore de partis politiques au Sénégal. Mais c’est la faute des formations-mères. Ces formations-mères n’ont pas su organiser une gestion démocratique en leur sein. Par exemple, refuser les courants au sein des partis a été une erreur grave. Regardez, le Parti socialiste a refusé les courants. S’il l’avait accepté, aujourd’hui beaucoup de ces partis se seraient toujours retrouvés dans la grande fédération du mouvement socialiste sénégalais. C’est le cas également à Aj/Pads. Souvenez-vous que ceux qui forment aujourd’hui Yoonu Askan Wi, avaient demandé à exister dans Aj/Pads comme un courant.

Il y a donc que les formations-mères n’ont pas su organiser une gestion ouverte tolérante en leur sein permettant aux minorités de s’exprimer. Ce qui fait que des groupes qui auraient accepté d’être considérés comme des courants à l’intérieur d’une grande formation politique, lorsqu’ils se sont sentis à l’étroit, sont sortis et ont créé leur formation politique puisque la loi le leur permet. Mais, je suis d’avis comme vous que cette pléthore de partis ne clarifie pas le débat politique. Toutefois, de plus en plus, l’évolution tend à promouvoir de grands rassemblements qui vont se faire dans des cadres où on va ménager les sensibilités des uns et des autres.

Wal Fadjri : A vous entendre parler, on peut dire que vous n’avez pas quitté le Parti socialiste pour contester le leadership d’Ousmane Tanor Dieng comme d’autres l’ont fait.

Souty TOURE : Non. Les questions de leadership sont des problèmes secondaires. J’ai quitté le Parti socialiste pour des questions de méthodes. C’est tout. Je n’ai pas de problème particulier avec Ousmane Tanor Dieng ni avec personne d’autre au Parti socialiste.

Wal Fadjri : Dès lors, qu’est-ce qui justifie que vous ayez pris vos distances vis-à-vis de la coalition Bennoo Siggil Senegaal, étant donné que vous êtes de l’opposition ?

Souty TOURE : C’est parce que je garde mes convictions. C’est suite à des divergences sur les méthodes de direction que j’ai quitté le Parti socialiste. Pour y retourner, il faut que j’aie les preuves de changement sur ces aspects.

Wal Fadjri : Bennoo Siggil Senegaal, ce n’est quand même pas le Parti socialiste ?

Souty TOURE : Bennoo Siggil Senegaal, c’est quoi ? C’est un cadre d’unité d’action. Ce cadre d’unité d’action s’est formé à partir de situations précises pour lesquelles j’avais une opinion différente. Rappelez-vous que Bennoo Siggil Senegaal s’est constitué à partir de la contestation des résultats de l’élection présidentielle de février 2007. Moi, je n’ai pas contesté ces élections. Pour moi, elles étaient régulières et transparentes. Le président Wade a donc été régulièrement élu. Je n’ai pas contesté sa légitimité. Je le dis avec d’autant plus d’aise que je n’étais pas dans son camp. Je n’avais pas constaté de fraudes là où j’étais. Donc je ne pouvais moralement pas contester ces élections.

Deuxièmement, je n’étais pas d’accord avec les perspectives de boycott des élections législatives. Vous voyez que je ne pouvais pas être au départ avec Bennoo Siggil Senegaal. De cette position de départ, je me suis retrouvé à l’Assemblée nationale, puis je suis parti au Sénat.

Wal Fadjri : Il y a pourtant des partis comme vous qui n’étaient pas au départ dans Bennoo Siggil Senegaal, mais qui ont par la suite revu leur position en cheminant avec cette coalition, surtout après les élections locales du 22 mars.

Souty TOURE : Il faut respecter la souveraineté des partis politiques et l’autonomie d’analyse et de décision des leaders de ces partis et respecter la mienne. C’est tout. Pourquoi voulez-vous que j’agisse comme les autres ? Je peux demander aux autres d’agir comme moi.

Wal Fadjri : Le Parti socialiste authentique acceptera-t-il alors d’intégrer la Cap 21 ?

Souty TOURE : Tout cela n’est pas un truc philosophique. Pour être avec les autres, pour vous ajouter à quelqu’un, il faut d’abord exister. Moi j’existe d’abord. Je suis un parti politique. Maintenant, nous sommes libres d’aller avec qui nous voulons dans une alliance politique parce qu’il faut le dire, le temps des certitudes est révolu. Il faut s’ouvrir aux autres si nous voulons construire ce pays. Cela veut dire que nous passerons des alliances sur la base de compromis à travers des programmes dans lesquels nous nous retrouvons. Compromis à travers des formules de compagnonnages dans lesquelles notre parti sauvegardera toute sa dignité et ses intérêts.

Pour l’instant, je n’ai pas d’appartenance organique à un camp. Maintenant, j’ai une position d’appréciation libre. Par exemple, je suis d’avis que les Assises nationales ont contribué à sortir des résultats importants qui peuvent servir de base de réflexion pour tous les acteurs politiques pour notre pays. Je pense aussi que le président de la République a fait de bonnes choses même si, sur beaucoup de points, il peut être souhaitable d’apporter des améliorations.

Wal Fadjri : Vous êtes l’un des rares leaders politiques non-membres des Assises nationales à reconnaître la valeur de ces concertations alors que vous avez refusé d’y participer.

Souty TOURE : Les Assises nationales ont fait de bonnes choses. Lorsque des Sénégalais de haute facture intellectuelle et morale, comme ceux que vous connaissez, se réunissent pour réfléchir à la situation et à l’avenir de leur pays, nul doute que les résultats méritent notre respect et notre considération. Vous pouvez être d’accord ou ne pas être d’accord, mais les résultats des Assises nationales méritent notre respect. Moi je respecte les résultats des Assises nationales.

‘Il est souhaitable que les acteurs politiques de notre pays se retrouvent pour discuter de la situation et de l’avenir de notre pays. C’est d’ailleurs dans la logique de notre tradition pluraliste’

Wal Fadjri : Avez-vous été invité au dialogue politique et que pensez-vous de ces concertations entre le pouvoir et l’opposition qui tardent à voir le jour ?

Souty TOURE : Je n’ai pas été invité à ce dialogue. Mais je pense qu’il est souhaitable que les acteurs politiques de notre pays se retrouvent pour discuter de la situation et de l’avenir de notre pays. C’est d’ailleurs dans la logique de notre tradition pluraliste. Même s’ils ne doivent pas s’entendre, ces rencontres pourraient servir à faire le point sur les divergences et pourraient enrichir la réflexion des uns et des autres : ceux qui sont au pouvoir comme ceux qui sont dans l’opposition. Et une telle démarche permet d’atténuer les tensions et d’asseoir la stabilité politique et sociale dans notre pays.

Wal Fadjri : Vous constatez quand même un certain blocage dans l’aboutissement de ce dialogue.

Souty TOURE : Oui, je constate malheureusement ce blocage. On a l’impression de tourner en rond. Je pense qu’il y a une réelle méfiance entre les protagonistes. Il faut peut-être trouver des facilitateurs pour travailler à rapprocher les positions… Lorsqu’on parle de dialogue, il ne faut pas poser des conditions, il faut aller discuter. Etant entendu que vous n’êtes pas obligé d’adhérer à ce que l’on vous propose de l’autre côté. Mais de mon point de vue, c’est que les uns et les autres s’abritent derrière des arguments, des conditions, des préalables pour repousser le plus longtemps possible le dialogue et ne pas apparaître devant l’opinion comme les fossoyeurs du dialogue.

Wal Fadjri : Le souhait de Me Wade, c’est d’amener tous les partis qui ne sont pas de Benno Siggil Senegaal, à soutenir sa candidature en 2012. Etes-vous prêt à aller dans ce sens ?

Souty TOURE : Oui, nous sommes disposés à discuter toutes les propositions d’alliances et lorsqu’elles viennent du président Wade, nous allons les étudier.

Wal Fadjri : Vous ne fixerez donc pas de conditions ?

Souty TOURE : Pourquoi pas ? Ah si, si. Nos conditions, c’est d’abord que nous nous retrouvions dans ce qu’il veut faire. C'est-à-dire le programme qu’il a l’ambition de mettre en œuvre pour construire un avenir de progrès pour notre peuple. La deuxième condition, c’est que nous nous retrouvions dans la formule d’alliance qu’il veut mettre en place pour conduire à la réalisation de ce programme. Autrement dit, quel est le rôle et la place qui seront dévolus à notre parti dans le compagnonnage ?

Wal Fadjri : Pourtant, Me Wade est en train de recevoir les chefs de partis qui l’avaient soutenu en 2007 dans le but de mettre sur pied une coalition électorale. Souty Touré a-t-il été contacté ?

Souty TOURE : Non, pas encore.

Wal Fadjri : Mais si Me Wade fait appel à vous, vous irez répondre ?

Souty TOURE : Oui, j’irai répondre. Mais je souligne qu’on ne crée pas un parti politique pour répondre à des invitations. Par ailleurs, je trouve normal que Me Wade reçoive les leaders qui l’avaient soutenu en 2007. C’est tout à fait normal et cela ne me dérange pas. Je trouve sa démarche normale pour un candidat qui s’organise et qui doit organiser ses soutiens pour aller à une élection.

Wal Fadjri : N’êtes-vous pas déçu par le feuilleton entre Wade et Idrissa Seck dans lequel plusieurs milliards ont été passés par pertes et profits ?

Souty TOURE : Je vous remercie de m’avoir posé cette question. Mais très franchement, je ne voudrais pas me prononcer là-dessus. Wade et Idrissa Seck assument la responsabilité de ce qu’ils posent comme acte. C’est pourquoi je ne ferai pas de commentaires. Par ailleurs, sur le plan politique, j’apprécie favorablement les retrouvailles entre ces deux hommes qui ont longtemps cheminé ensemble.

Wal Fadjri : Au cas où vous ne vous retrouveriez pas dans une coalition, seriez-vous candidat à la présidentielle sous votre propre bannière ?

Souty TOURE : Notre parti avisera le moment venu. Mais je veux être lucide et humble. Notre parti a analysé son niveau d’implantation, il a analysé les contraintes qui s’attachent à l’organisation et à la préparation d’une élection présidentielle, nous avons donc considéré que d’ici 2012, nous ne pourrons pas présenter une candidature valable et crédible au peuple sénégalais. Cela étant, il est évident que nous allons jouer, de toutes les façons, un rôle actif à la présidentielle de 2012 d’autant que nous savons que cette élection présidentielle pourrait se jouer à 200 ou 300 mille voix près. Ce qui signifie que toutes les forces seront importantes. Je signale que nous serons là pour les élections législatives. Et même si ces élections législatives sont anticipées, nous serons présents.

Wal Fadjri : L’actualité, c’est aussi ce rang peu honorable qu’occupe le Sénégal dans l’indice de perception de la corruption. Il est à la 99e place sur 180 pays.

Souty TOURE : Il faut noter que ce sont des classements qui sont souvent contestés par le pouvoir. Mais personnellement, c’est un classement que nous regrettons ; nous aurions voulu voir le Sénégal premier en bien partout. Nous ne sommes vraiment pas contents de ce classement.

‘J’ai été à des niveaux de responsabilités où je sais très bien à quoi peuvent servir les fonds politiques pour la sécurité du pays. Je sais dans bien des cas comment certaines élections présidentielles ou telle campagne électorale ont été financées’

Wal Fadjri : Vous n’étiez certainement pas content alors quand le président Wade a remis un paquet d’argent à un représentant du Fmi en guise de cadeau d’adieu.

Souty TOURE : D’abord, les choses ne se sont pas passées comme ça. Ce n’est pas, semble-t-il, le président lui-même qui a remis une mallette d’argent au représentant du Fmi, Alex Segura. Mais c’est là une affaire regrettable, surtout pour l’exploitation qu’on en a faite. C’est une affaire que nous pouvons regretter dans une certaine mesure. Mais pour moi, il ne s’agit pas d’une tentative de corruption parce que nous n’avons pas vu un lien direct entre le geste et un service précis pour lequel M. Segura a été sollicité. On lui a donné près de 90 millions en guise de cadeau. Le président de la République lui-même a regretté le montant.

Le débat sur la question renvoie aux conditions d’utilisation des fonds politiques de manière générale. Ces fonds politiques, comme vous le savez bénéficient pour leur exécution d’un régime dérogatoire. Ils ne sont pas soumis aux règles classiques d’exécution des lignes de budget. Et le président de la République, peut-on dire, les utilise de façon discrétionnaire. S’il faut ouvrir le débat sur les fonds politiques, il ne faut pas le faire dans ce contexte particulier. Il faut prendre du recul pour examiner cette question dans la sérénité. De manière plus générale. C’est que dans la vie d’un Etat, il y a des situations comme ça. Mais si nous voulons protéger la capacité de négociation de nos institutions vis-à-vis des bailleurs, si nous voulons affirmer efficacement notre rôle sur le plan international, nous devons faire preuve de retenue et de responsabilité dans une situation comme celle-là. Parce que verser dans la surenchère à outrance peut être préjudiciable demain à l’image et à la capacité de négociation du Sénégal. Ce qui n’est pas une situation qu’un acteur politique responsable peut rechercher.

Nous ne pouvons pas conduire notre programme de développement, assurer notre sécurité sans un minimum de solidarité et de cohésion nationale. C’est-à-dire sans un minimum de compréhension entre les acteurs politiques. Regardez aujourd’hui l’une des premières conséquences de cette affaire : c’est qu’on dit qu’aucun chef d’Etat africain n’a plus le droit de recevoir un représentant du Fmi en tête-à-tête. Il faut avouer quand même que c’est blessant pour tous. Si ça l’est pour les chefs d’Etat africains, ça doit l’être pour les autres. Donc il faut de la retenue. Et l’histoire des fonds politiques, il ne faut pas soulever ce couvercle-là parce que vous y trouverez des choses qui peuvent gêner tout le monde.

Wal Fadjri : Condamnez-vous alors l’opposition qui a récemment organisé une marche pour exiger la démission du chef de l’Etat ?

Souty TOURE : Je ne suis pas favorable à une exploitation au plan international de cette affaire. La France a eu son green peace. J’ai été à des niveaux de responsabilités où je sais très bien à quoi peuvent servir les fonds politiques pour la sécurité du pays. Je sais dans bien des cas comment certaines élections présidentielles ou telle campagne électorale ont été financées. La démocratie exige la responsabilité et la mesure qui ont toujours été les traits caractéristiques des hommes politiques sénégalais.

Wal Fadjri : On prête au parti au pouvoir l’intention de supprimer le second tour à la prochaine présidentielle. Qu’en pense le sénateur Souty Touré qui est aussi leader de parti membre de l’opposition ?

Souty TOURE : C’est une question importante parce qu’elle touche aux modalités de sélection de la plus haute autorité de notre pays. Celle qui a, entre autres fonctions, la charge de gardien de la Constitution et de garant de l’unité nationale. Et à mon avis, l’unité nationale ne procède pas de construction et de démarches forcées de nos jours. L’unité nationale repose sur des communautés vivantes, elle est articulée par des forces politiques et des forces sociales. Il faut, à mon avis, consulter nécessairement les forces politiques et sociales pour les réformes touchant à la Constitution. C’est-à-dire les réformes touchant aux bases de l’organisation politique, sociale de notre pays. Quitte à ne pas en tenir compte pour le pouvoir, parce que ça aussi, je suis assez lucide pour savoir que ce sont toujours les vainqueurs qui écrivent l’histoire, mais il faut consulter les autres. Au demeurant, aujourd’hui les systèmes politiques avancés au plan démocratique s’attachent moins à assurer le diktat de la majorité qu’à s’ouvrir aux opinions minoritaires et spécifiques pour intégrer leurs points de vue, pour assurer une stabilité durable.

De mon point de vue, toute proposition dans le sens de la suppression du second tour devrait être soumise à une large concertation de toutes les forces politiques. Qu’importe ce que la majorité peut faire après. Elle peut même décider autrement après. Mais il est quand même bon, pour nourrir sa réflexion, de demander l’avis de toutes les forces politiques. C’est la même position que j’avais défendue quand il s’était agi de créer la vice-présidence.



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