Juste au lendemain de ses conclaves de Saly Portudal du week-end dernier, la formation politique dénommée "Rewmi" de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, a lancé une campagne qui pourrait être fatale au Parti démocratique sénégalais : l'opération "tokhou" ou "hégire", qui ambitionne de happer 60 % des fédérations et autres mouvements du parti de Me Wade. Et ce ne serait que le début d'un commencement…
Jusque-là, l'ancien Premier ministre se référait régulièrement aux Saintes Écritures, et aimait démontrer qu'il maîtrise à la perfection sa langue maternelle, le wolof. Depuis le week-end dernier, il veut plus : utiliser des concepts forts de la religion musulmane et de la langue de Kocc Barma, pour envelopper ses "bombes" contre son adversaire politique déclaré depuis avril dernier : Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), au pouvoir. En effet, Idrissa Seck a déclenché depuis lundi dernier, selon ses proches, une opération contre le tenant actuel du pouvoir sénégalais et son parti. Celle-ci est baptisée "Tokhou" en wolof ; soit "l'hégire", qui marque l'exode du Prophète Mouhamad (Psl) et de ses compagnons de La Mecque vers Médine. Sacrilège ou pas, Idrissa Seck et ses partisans entendent, par ce concept, décrocher, pour leur compte, des fédérations du Pds et des mouvements de soutien pour la réélection de Me Abdoulaye Wade à la tête du pays. Les mouvements affilés au Pds, comme ceux des jeunes, des élèves et étudiants, des femmes et autres personnes du troisième âge, ne seront pas non plus épargnés. Et dans cette optique, Idrissa Seck ambitionne d'arracher des morceaux de taille du Pds : prétendant être "l'actionnaire majoritaire" dans le Pds, il compte récupérer, au moins, 60 % des fédérations et mouvements de cette formation politique, créée en 1974 par Me Abdoulaye Wade. C'est dans cette visée qu'il faudrait ranger le ralliement à "Rewmi", cette semaine, de mouvements d'élèves et étudiants libéraux de France et ceux de la commune de Thiès. D'ailleurs, aujourd'hui, révèlent ses proches, le président de "Rewmi" va "bénir" des libéraux qui ont déserté leurs bases de Vélingara (région de Kolda) et de Ranérou (région de Matam) pour rallier sa cause. Les "soumissions " auront lieu à la "Maison blanche" de M. Seck, sise au Point E, Dakar. Par contre, nos sources précisent que les députés et les ministres ne sont pas ciblés dans l'opération "tokhou". Ils devraient faire l'objet d'une autre stratégie, "déjà programmée". Me Abdoulaye Wade et son staff laisseront-ils faire ? Sûr que pour contrer son ancien second, le "pape du sopi" devra dégainer bien des sommes. Comme le fait son ancien Premier ministre, Idrissa Seck, accusé d'enrichissement illicite ?
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