Le Président de l’Assemblée nationale, alors simple opposant aurait été victime d’une tentative d’assassinat lors des manifestations mémorables de la période. C’est le concerné lui-même qui en parle avant-hier dans un journal de la place. Moustapha Niasse pointe formellement un doigt accusateur au régime de Abdoulaye Wade d’avoir voulu mettre fin à ses jours. La réaction des libéraux ne se fera d’ailleurs pas attendre pour mettre les pendules à l’heure.
Par le biais de la Fédération nationale des cadres libéraux « FNCL», le Parti démocratique sénégalais (PDS), considère qu’ « au-delà du caractère ridicule de cette fertile et cruelle imagination, ce grave mensonge cousu de fil blanc porte atteinte à la crédibilité de l’Etat et interpelle l’autorité au plus haut niveau ». Selon Abdoul Aziz Diop, Patron des cadres et Cie, « en accusant un gendarme d’avoir tiré sur lui, le Président de l’Assemblée nationale outrepasse toutes les limites dans lesquelles toute République confine ses citoyens ». Par conséquent, souligne t-il, « ni l’âge avancé, ni le poids de ses nouvelles charges ne peuvent justifier pareille glissade verbale ». Ainsi donc, la Fédération nationale des Cadres libéraux exige du Président de la République, Chef supérieur des forces armées et le haut commandant de la gendarmerie nationale, au nom du principe de la continuité de l’Etat et de sa mission régalienne de garant de la sécurité des personnes et des biens, d’apporter à l’opinion nationale et internationale, toute la lumière sur cette affaire. Au cas contraire, préviennent les cadres du Pds, « cette malencontreuse déclaration venant d’une personnalité de l’Etat portera atteinte à l’image de notre pays, de sa gendarmerie et de toutes ses forces de sécurité ». Mieux, ils demandent au Procureur de la République censé défendre les intérêts de la société de s’autosaisir sans délai pour la manifestation de la vérité.
Témoignages. La Fédération nationale des cadres libéraux comptent visiblement aller jusqu’au bout de cette affaire. Ils invitent dans la foulée les députés soucieux de la crédibilité de l’institution parlementaire à exiger de leur président des précisions sur la « prétendue » tentative d’assassinat sur sa personne. Entre autres témoignages souhaités par les cadres du Pds, l’indication du médecin chirurgien qui lui aurait extrait la balle et de l’hôpital qui a abrité l’opération. La localisation de la cicatrice entrainée par la balle sur son corps, l’ouverture d’une enquête parlementaire pour que nul n’en ignore. Non sans prévenir que si des clarifications ne sont apportées à ces déclarations du Président de l’Assemblée nationale, c’est notre démocratie elle-même qui en porterait un sacré coup. D’ailleurs, la FNCL considère qu’après les accusations d’Amath Dansokho sur les « 2000 milliards détournés et planqués en France sans jusqu’ici apporter la moindre preuve de ses allégations, celle de Moustapha Niasse, préoccupé à donner des gages à son mentor, il n’y a lieu pour une justice libre et d’agir ici et maintenant pour protéger notre démocratie »
DJIM MOMATH KIDIERA
Le Pays au Quotidien
5 Commentaires
Ars
En Février, 2013 (16:33 PM)Xeme
En Février, 2013 (17:21 PM)Diop
En Février, 2013 (18:32 PM)Ben Niang
En Février, 2013 (20:10 PM)Mann
En Février, 2013 (02:57 AM)Participer à la Discussion