Des prévisions prometteuses qui pourraient placer le Sénégal sur le toit de l’Afrique. Le Fonds monétaire international (FMI) a publié ses perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne. Dans ce document, l’institution de Bretton Woods prévoit une croissance de 8,4 % pour le Sénégal en 2025, l’une des meilleures performances du continent. Des perspectives flatteuses qui ne semblent pas séduire Thierno Alassane Sall.
Invité de France 24, le président de la République des valeurs (RP) a relativisé les chiffres du FMI sur le Sénégal : « Pour ce qui concerne la croissance économique, elle sera essentiellement portée par l'exploitation des hydrocarbures qui va tirer un certain nombre d'entreprises vers le haut, d’entreprises du secteur privé ». Pour le député, cet essor économique est en grande partie boosté par l’exploitation du pétrole et que, sans cette ressource, la croissance avoisinerait 4 %. Dans un effort de soutien aux ménages sénégalais, le gouvernement a annoncé la baisse des prix de denrées telles que : le riz, l’huile et le sucre. Mais pour Thierno Alassane Sall, si le pays est dans cette situation économique difficile, le régime actuel n’y est pas étranger.
« Je confirme que le gouvernement actuel a participé à aggraver une situation qu'ils avaient trouvée déjà difficile. Depuis un an, ils n'ont fixé aucun cap, ils n'ont pris aucune mesure nouvelle, ils n'ont donné aucune orientation susceptible d'indiquer où ils veulent mener le Sénégal », assure-t-il en décriant la stratégie d’évitement des tenants du pouvoir.
L’ancien ministre sous l’ère Macky Sall de soulever une autre préoccupation : « Deuxièmement, pour ce qui concerne les prix, je donne un seul exemple. Le Sénégal, pays producteur de pétrole et de gaz, les prix des produits pétroliers à la pompe coûtent plus cher qu'au Mali, pays enclavé en guerre. Et de plus de 150 F CFA, les produits pétroliers du Mali passent par le port de Dakar pour aller à Bamako ».
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