Les militants de la «Génération du concret», porteurs de projets agricoles agréés, trouveront s’ils le désirent, dans la communauté rurale de Fandène, dans le département de Thiès, un bout de champ à mettre en valeur. L’Unité de formation et de recherche (Ufr) de Sciences agronomiques et développement rural de l’Université de Thiès (ex-Ecole nationale supérieure d’Agriculture) a décidé de mettre 50 hectares de sa réserve située dans ladite zone à la disposition de la Délégation départementale de la «Génération du Concret» de Thiès, une structure qui roule pour le fils du président de la République, Karim Wade, par ailleurs président de l’Agence nationale pour l’organisation de la Conférence islamique (Anoci). Cela pour les potentiels jeunes entrepreneurs agricoles, membres de la structure.
50 hectares de terres prélevées de la réserve de la communauté rurale de Fandène et appartenant à l’ex-Ecole nationale d’Agriculture de Thiès ont été mises à la disposition de la Délégation départementale de la «Génération du concret», un mouvement qui roule pour Karim Wade, le fils du président de la République. L’annonce a été faite samedi 26 janvier 2008, à Thiès par le coordonnateur du Forum des Jeunesses du Concret, Bachir Diawara, par ailleurs membre de la cellule de communication de la Présidence. Ce dernier, qui s’adressait à la presse dans le cadre de sa rentrée politique dans la capitale du Rail sous la bannière de la «Génération du concret», a par ailleurs révélé que les fonds destinés au financement des projets qui éliront domicile dans les 50 hectares «sont déjà disponibles». M. Diawara n’éclaire pas davantage sur les origines et le montant du financement en question tout comme sur la nature et le nombre de projets déjà ciblés par les amis de Karim Wade. C’est que le coordonnateur du Forum des Jeunesses du concret, selon plusieurs membres de la délégation départementale, ne maîtrise pas totalement cette histoire des 50 hectares alloués à la structure que dirige El Hadji Bacar Diagne. C’est du reste ce dernier qui a été le premier à en parler en public, il y a de cela plusieurs semaines à l’occasion de la signature d’un combat de lutte organisé à Thiès et dont il était le parrain. C’est au mois de novembre dernier, à l’initiative du Dr Abdoulaye Dieng, le patron de l’Ufr de Sciences agronomique et de Développement rural que la cellule de «Génération du concret»de Thiès a été attributaire des 50 hectares à aménager, si l’on en croit le délégué aux affaires administratives et à l’implantation de la cellule de Thiès. M. Dieng que nous avons tenté de joindre en vain pour être édifié sur les modalités de cette attribution se trouve être le vice-président chargé des Finances de la cellule de Thiès. D’aucuns parmi les membres de la délégation départementale de la «Génération du concret»ne manquent pas de faire une relation entre ses responsabilités de patron de l’Ufr et ce statut de responsable au sein de la section départementale de la «Génération du concret».
Toujours est-il que ces 50 hectares de terre constituent un véritable fonds de commerce pour les amis de Karim Wade dans la ville. Samedi 26 janvier dernier, au cours de son point de presse, Bachir Diawara laissait entendre que «dans les jours à venir, nous organiserons des séries de journées de réflexion entre l’ensemble des jeunes porteurs de projet et les structures de financement de l’Etat». Ces porteurs, selon Cheikh Ngom délégué aux Affaires administratives et à l’implantation de la Gc de Thiès (lire ailleurs), seraient au nombre de 5 000 jeunes regroupés dans 64 projets qui ne sont pas tous tournés vers l’Agriculture.
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