Il va falloir désormais compter avec le Rassemblement pour le peuple (Rp) de Serigne Mamoune Niass dans l’échiquier politique du département de Vélingara. Le Rp ne jouera pas les trouble-fêtes lors des prochaines échéances électorales. Du moins si l’on en juge par la grande mobilisation humaine réussie par le 1e serviteur départemental, Souleymane Seydi. Et surtout par la discipline observée par le public composé de notabilités religieuses et coutumières, d’adultes et de jeunes déjà bien connus dans le terrain politique, à travers d’autres partis.
En effet, le 1er serviteur national du Rp, attendu à 9 heures dimanche dernier, n’arrivera sur les lieux qu’à 14 heures 33 mn. Le public avait déjà eu le temps de déserter les lieux pour la prière de 14 heures et de revenir juste après, sous un chaud soleil avec une température qui effleure 41°C.
Pour un premier meeting en 9 mois de présence sur le terrain politique de Vélingara, le coup est presque parfait. C’est que Souleymane Seydi a dû jouer avec ses relations et de la sympathie dont il a pu bénéficier en 32 ans de militantisme politique au Parti socialiste, puis au Pds après l’alternance.
Il y a également les déçus de l’Alliance des forces de progrès (Afp) qui, comme le transporteur Samba Diop et la responsable départementale des femmes, Ndèye Sallé Baldé, ont déclaré : «Nous étions à l’Afp, mais Moustapha Niass a déçu les Vélingarois. Après notre victoire en 2002, jusqu’à nos jours, il n’a pas, une fois, foulé le sol de Vélingara. Il n’a aucun contact avec ses responsables. Même lors du sinistre d’août 2003, il n’a pas réagi, ne serait-ce par téléphone.»
A rappeler que la commune est dirigée par la parti de Moustapha Niasse. Serigne Mamoune s’est réjoui de la rapidité avec laquelle son parti s’est massifié à Vélingara, surtout en qualité, au vu des fortes personnalités présentes et venant d’autres partis comme le Pds, l’Afp et le Psd/Jant-bi.
Auparavant, le 2e serviteur, Oumar Khassimou Dia, s’est dit réconforté, avant de faire ce constat : «Nous avons des militants et non des adhérents. Un adhérent ne se résigne pas et manque de patience. Vous avez bravé chaleur, soleil et poussière depuis ce matin sans manifester des signes de lassitude. Merci !»
Faisant une appréciation des acquis de l’Alternance, Serigne Mamoune Niass a dit qu’au cours de ce périple national entamé le 11 mai dernier, il s’est rendu compte que la répartition régionale des ressources nationales n’est pas une réalité : «C’est la misère partout, le grand désert en investissement à l’intérieur du pays. On a l’impression que, pour l’alternance, la décentralisation signifie délocalisation des biens nationaux à l’extérieur du pays ou dans la poche», a-t-il dit dans un mélange de Wolof et Français.
Il a poursuivi pour dire que le combat contre cette misère ambiante est le sens de son engagement politique : «L’éducation que j ‘ai reçue de ma famille m’a permis d’acquérir des valeurs telles que la compassion, la solidarité et le sens du partage. J’ai créé un parti politique pour accéder à tous les Sénégalais, pouvoir aider tous ceux qui sont dans le besoin, parce que connaissant auparavant les urgences nationales.»
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