Le coordonnateur national de «Convergence socialiste», Barthélemy Dias, devrait être jugé devant le tribunal des flagrants délits à l'instar de son père Jean Paul Dias. Les avocats socialistes qui assurent sa défense se préparent à cette hypothèse et sont entrain de bâtir leur stratégie. Le fils de Jean Paul Dias a été placé en garde-à-vue samedi 12 août dernier après un jour d’interrogatoire.
Le coordonnateur national de « Convergence socialiste », Barthélemy Dias risque de connaître le même sort que son père, Premier secrétaire du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg), Jean Paul Dias. Tout porte à croire, selon l’un de ses avocats, Me Jacques Baudin, qu’il sera traduit devant le tribunal des flagrants délits à la fin de sa garde-à-vue. Il a été convoqué samedi 12 août dernier par les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic) qui vont le placer en garde-à-vue après une journée d’interrogatoire. Le Parti socialiste auquel sa structure est affiliée a commis des avocats tels que Mes Moustapha Mbaye, Biram Sassoum Sy, Aïssata Tall Sall, Jacques Baudin pour assurer sa défense. Mais ces derniers ne peuvent toujours pas le rencontrer tant que le délai de garde-à-vue n’est pas expiré. Me Jacques Baudin que nous avons joint hier, dimanche 13 août au téléphone, a expliqué les cas de figure possibles dans cette affaire. Selon lui, Barthélemy Dias devra être présenté au procureur si l’enquête préliminaire n’est pas terminée pour une prolongation de sa garde-à-vue, à moins qu'il ne soit présenté au juge d’instruction qui va le traduire devant le tribunal des flagrants délits, ou alors, ce qui « n’est pas imaginable dans ce dossier, on classe l’affaire sans suite », indique Me Baudin. Les avocats du coordonnateur national de Convergence socialiste sont en train, en tout cas, d’affiner leur stratégie de défense, estimant que leur client sera jugé devant le tribunal des flagrants délits comme c’est le cas avec son père, Jean Paul Dias qui y sera le mercredi 16 août prochain. Me Jacques Baudin a en outre indiqué qu’il serait reproché au coordonnateur national de « Convergence socialiste », selon ses sources, de « diffusion de fausses nouvelles ».
Le Parti socialiste (Ps) ne s’est pas seulement contenté de commettre des avocats pour la défense de son militant, il a, par ailleurs, décidé de sonner la mobilisation et d’alerter les organisations de défense des droits de l’homme. Le chargé de la communication du Ps, Abdoulaye Wilane a souligné que « dans des situations pareilles, quel que soit l’opinion divergente que l’on peut avoir sur le style, le tempérament ou la façon de parler de quelqu’un, l’essentiel est de combattre pour lui. Pour celles-ci, il ne peut être décliné qu’une action de solidarité, de compassion et de mobilisation ». Et d’ajouter : « nous avons sonné l’alerte maximale au niveau du Parti socialiste (Ps) alors qu’au niveau national, nous avons alerté l’opinion face à ce qui peut ressembler à de l’harcèlement. Barthélemy avait dit que c’est lui qui intéressait en réalité la Dic, malgré les dénégations que l’on avait vues dans la presse. Aujourd’hui après avoir tergiversé et fait arrêter son père, ils ont cueilli Barthélemy en lui servant une convocation ». Il a révélé que des organisations de défense des droits de l’homme comme la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), l’Organisation nationale des droits de l’homme (Ondh), la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) et Amnesty international ont été saisies. Et c’est dans ce cadre qu’une délégation de la Raddho s’est rendu dans l’après-midi d’hier, dimanche, au commissariat spécial du Port pour s’enquérir des conditions de détention de Barthélemy Dias. Mais les policiers ne leur ont pas permis de le voir ni de le rencontrer.
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